Avant la phase pratique du profilage qui démarre le 10 février prochain sur le terrain, l’équipe du Programme National de Réinsertion et de Réhabilitation Communautaire (PNRRC) conduite par le coordonnateur adjoint, Inza Diomandé, Gnelbin Nicaise de la cellule de formation civique citoyenne et le Lieutenant colonel Attoungblé chef de la cellule planification des opérations Démantèlement, Démobilisation des Milices (DDM) ont rencontré hier à la salle de mariage de l’hôtel de Ville de Yamoussoukro, les différents groupes d’auto-défense de la région et villes environnantes. A l’ordre du jour, la sensibilisation de ces ex-combattants aux côtés des Forces de défense et de sécurité sur le profilage. C’est-à-dire, selon les explications du Lieutenant colonel Attoungblé, «le dressage du portrait social, économique, professionnel, ainsi que le recueil des attentes et besoins de la cible estimée environ à 30.000. Ainsi, le CCI en collaboration avec le PNRRC entreprend maintenant la phase de sensibilisation et est accompagné dans le processus par les Forces impartiales dont l’ONU et la Licorne représentés au sein du CCI ainsi que des bailleurs de fonds, notamment les Nations-Unies. Le coordonnateur adjoint du PNRRC, Inza Diomandé, a été très clair dans la présentation du programme. Il a indiqué que le PNRRC créé par arrêté 146 du 25 juin 2007 par le Premier ministre dans le cadre du programme de sortie de crise issu de l’Accord politique de Ouagadougou, est l’outil de consolidation de la sécurité, de restauration de la paix et la cohésion sociale. Tout ceci, dans le but de faire comprendre le bien-fondé du programme de sortie de crise aux ex-combattants. La finalité des actions de ce programme est d’aboutir au démantèlement de tous les groupes d’auto-défense. Tous après l’opération, vont appartenir à des structures telles que le Programme national de réinsertion et réhabilitation communautaire (PNRRC) et le Programme de service civique national (PSCN) pour sa réinsertion. C’est cette décision qui a été balayée du revers de la main au cours des débats par les ex-combattants. «Nous ne voulons pas d’argent. On veut être intégré dans la nouvelle armée. Si vous avez eu à donner 5000 places à ceux qui ont pris des armes pour couper le pays en deux et tuer, ce n’est pas nous qui avons défendu la patrie qui allons être jetés ou laissés pour compte en nous proposant des miettes», ont soutenu tour à tour les différents chefs des miliciens arrivés de Yamoussoukro, Toumodi, Bouaflé et Zuénoula. Le Lieutenant colonel Attoungblé dit reconnaître les griefs reprochés à l’armée et assume la pleine responsabilité puisqu’il représente la hiérarchie au sein de ce programme. «En tant que représentant de la hiérarchie militaire, j’endosse la responsabilité» s’est-il exprimé hier.
Jacquelin Mintoh
Jacquelin Mintoh