Les clients des sociétés de téléphonie soumis à une identification
Une opération d’identification des abonnés des sociétés de téléphonie mobile en Côte d’Ivoire est en ce moment en cours. Celle-ci a été décidée par l’ATCI (Agence des télécommunications de Côte d’Ivoire), de concert avec les maisons de téléphonie.
Consécutivement à la conférence africaine régionale sur la cybersécurité tenue les 17, 18 , 19 et 20 novembre 2008 à Yamoussoukro, l’Agence des Télécommunications de Côte d’Ivoire, principal régulateur et par ailleurs représentant de l’Etat, a décidé d’aller à la vitesse supérieure. En tandem avec les principaux fournisseurs d’accès de réseaux de téléphonie mobile, l’ATCI a entrepris depuis peu, une opération d’identification de tous les abonnés des compagnies de téléphonie implantées en Côte d’Ivoire. Déjà, des sociétés de téléphonie ont commencé depuis hier lundi à appeler leurs différents clients pour avoir leur identité (Nom&Prénoms, profession, lieu de résidence, numéro de carte d’identité). ‘’C’est une opération ardue, car ce n’est pas tout le monde qui accepte de donner son identité’’, explique une standardiste d’une de ces sociétés de la place. Même si l’objectif premier de l’opération consiste à dresser un fichier de tous les abonnés, l’on n’ignore pas le fait qu’elle s’avère nécessaire pour des besoins de sécurité de l’Etat. Il s’agit en réalité de pallier les situations du genre ‘’vol d’enfants’’ ou encore ‘’des messages anonymes invitant la population à la révolte’’ qu’a connues la Côte d’Ivoire récemment, indique un agent d’une autre société qui a requis l’anonymat. Arguant que la cybercriminalité constitue des menaces pour la sécurité sociale. Combattre donc les cybercriminels aujourd’hui, revient à user de tous les moyens nécessaires. C’est ce que l’Etat fait à travers l’ATCI, ajoute-t-il. A long terme, la vente des puces des portables se fera sur présentation de pièce d’identité. De sorte que si des gaffes sont commises, l’auteur puisse être intercepté immédiatement, vu que des copies des fichiers qui seront établis à l’issue de l’opération, seront mises à la disposition de la police. Mais, pour l’heure, l’opération consistera à identifier les anciens détenteurs de puces de téléphone fonctionnelles.
Des difficultés pour conduire l’opération
A peine l’opération lancée, des sociétés de téléphonie évoquent des difficultés liées au coût d’archivage qu’elles devront supporter. Ce qui est pratiquement impossible, dans la mesure où nulle part cette charge est marquée dans le cahier des charges. Mais, au-delà de cette question, il y a le problème de confidentialités des clients qui n’existera plus, si tel est que tous les abonnés devront être identifiés. C’est en cela qu’il se pose le problème de l’usage du code des Télécoms devenu caduc.
Honoré Kouassi
Une opération d’identification des abonnés des sociétés de téléphonie mobile en Côte d’Ivoire est en ce moment en cours. Celle-ci a été décidée par l’ATCI (Agence des télécommunications de Côte d’Ivoire), de concert avec les maisons de téléphonie.
Consécutivement à la conférence africaine régionale sur la cybersécurité tenue les 17, 18 , 19 et 20 novembre 2008 à Yamoussoukro, l’Agence des Télécommunications de Côte d’Ivoire, principal régulateur et par ailleurs représentant de l’Etat, a décidé d’aller à la vitesse supérieure. En tandem avec les principaux fournisseurs d’accès de réseaux de téléphonie mobile, l’ATCI a entrepris depuis peu, une opération d’identification de tous les abonnés des compagnies de téléphonie implantées en Côte d’Ivoire. Déjà, des sociétés de téléphonie ont commencé depuis hier lundi à appeler leurs différents clients pour avoir leur identité (Nom&Prénoms, profession, lieu de résidence, numéro de carte d’identité). ‘’C’est une opération ardue, car ce n’est pas tout le monde qui accepte de donner son identité’’, explique une standardiste d’une de ces sociétés de la place. Même si l’objectif premier de l’opération consiste à dresser un fichier de tous les abonnés, l’on n’ignore pas le fait qu’elle s’avère nécessaire pour des besoins de sécurité de l’Etat. Il s’agit en réalité de pallier les situations du genre ‘’vol d’enfants’’ ou encore ‘’des messages anonymes invitant la population à la révolte’’ qu’a connues la Côte d’Ivoire récemment, indique un agent d’une autre société qui a requis l’anonymat. Arguant que la cybercriminalité constitue des menaces pour la sécurité sociale. Combattre donc les cybercriminels aujourd’hui, revient à user de tous les moyens nécessaires. C’est ce que l’Etat fait à travers l’ATCI, ajoute-t-il. A long terme, la vente des puces des portables se fera sur présentation de pièce d’identité. De sorte que si des gaffes sont commises, l’auteur puisse être intercepté immédiatement, vu que des copies des fichiers qui seront établis à l’issue de l’opération, seront mises à la disposition de la police. Mais, pour l’heure, l’opération consistera à identifier les anciens détenteurs de puces de téléphone fonctionnelles.
Des difficultés pour conduire l’opération
A peine l’opération lancée, des sociétés de téléphonie évoquent des difficultés liées au coût d’archivage qu’elles devront supporter. Ce qui est pratiquement impossible, dans la mesure où nulle part cette charge est marquée dans le cahier des charges. Mais, au-delà de cette question, il y a le problème de confidentialités des clients qui n’existera plus, si tel est que tous les abonnés devront être identifiés. C’est en cela qu’il se pose le problème de l’usage du code des Télécoms devenu caduc.
Honoré Kouassi