Guibéroua - Guédé Zadi (maire) : "Un parti politique n`est pas une secte`

Le maire de Guibéroua a invité sa population à un banquet de nouvel an. Il en a profité pour faire le point de ses réalisations et pour sensibiliser.

M. Guédé Zadi, maire de Guibéroua, a déclaré vendredi dernier, devant des centaines de fonctionnaires, qu’un parti politique n’est pas une secte. “Un parti politique n’est pas une secte mystique. Il doit rester ouvert à tout le monde. Et ses élus ne doivent pas être pris en otage par les militants, car ils ont été élus pour toute la population. Il nous faut être délivrés de cet esprit pour qu’on travaille ensemble”, a-t-il déclaré au cours d’un banquet de nouvel an qu’il a organisé à l’endroit des fonctionnaires et des travailleurs du secteur privé de sa commune.

500 convives ont pris part à ce banquet organisé dans les jardins de la mairie, avec une décoration des grands jours. Il visait, selon M. Guédé Zadi, à cultiver la fraternité et la proximité entre lui et les populations, mais aussi à favoriser un cadre d’échange sur la vie de la commune. Sur ce point, le maire a dit que l’année 2009 s’annonce prometteuse pour Guibéroua. Le budget municipal connaît, en effet, un net excédent. Avec quatre projets majeurs, à savoir la construction du marché, l’assainissement, la construction du stade Didier Drogba et un hôtel communal. De ces projets, trois sont déjà en cours. Le stade de football est au niveau du gazonnage, les bâtiments du marché en sont au chaînage et les rues de la ville sont entièrement nettoyées. “14 à 17 km sont reprofilés. Il ne reste plus que la pose des buses à certains endroits. Et l’entrepreneur est au travail et tous les six mois, il viendra nettoyer les rues de la cité”, a-t-il indiqué.

Malgré ces promesses, le maire s’est déclaré indigné par certains commentaires qui font état de ce que le projet de la construction du marché piétine alors que son budget est épuisé. D’autres affirment que les travaux effectués sur les rues ne sont pas l’œuvre de la mairie. Mieux, des vandales ont récemment incendié la clôture du stade en construction. M. Guédé Zadi a expliqué que le retard constaté dans les travaux de la construction du marché est dû à un retard de mise en place du financement par l’organisme financier sollicité. Pour ce qui est des travaux de reprofilage des rues, il a tenu à mettre fin aux amalgames en affirmant solennellement que c’est bel et bien la mairie qui nettoie les rues de la ville. A la fin, il a fait appel à l’esprit de civisme de ses concitoyens. “Le président Gbagbo a accéléré le processus de décentralisation du pays pour que les populations prennent leur destin en main. Ce que l’élu fait, il le fait pour tout le monde. Ce n’est donc pas parce que vous n’aimeriez pas le maire ou que vous auriez des ambitions politiques, que vous devez détruire ou commanditer la destruction des réalisations communautaires”, a-t-il déclaré. Avant d’inviter instamment les uns et les autres à se faire enrôler. Pour, selon lui, trois raisons : d’abord pour être un vrai citoyen connu à l’état civil, ensuite, pour permettre à l’Etat d’avoir une nette idée du nombre d’ habitants du pays et, enfin, permettre aux électeurs de disposer d’une carte d’électeur pour exercer leur droit de vote.
S’exprimant au nom des convives, M. Assandi, proviseur du lycée municipal, a égrené les actes bénéfiques pour la population que le maire de Guibéroua pose. Aussi bien pour la population, notamment un commissariat de police, l’inspection de l’enseignement primaire, l’attribution de bourses aux élèves, l’ouverture d’un foyer féminin et la création d’une radio communale. Un accent a été mis sur l’école, notamment, le secondaire dont les candidats au baccalauréat sont soutenus chaque année par le maire. Ils sont, en effet, entièrement pris en charge dans leur déplacement à Gagnoa où ils doivent se rendre pour leur examen.

“Grâce à vous nous avons obtenu la cinquième place au plan national”, a remercié le proviseur.
Ce banquet de nouvel an est le troisième du genre organisé par le maire de Guibéroua au profit de ses administrés.

Paul D. Tayoro Envoyé spécial