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Région Publié le mardi 3 février 2009 | Le Nouveau Réveil

Hommage du canton Blouno au président de l`UPF Internationale - Alfred Dan Moussa (président de l`Union de la Presse Francophone) aux ressortissants du canton Blouno : “Chacune ou chacun de vous porte le symbole de l`excellence"

Alfred Dan Moussa a été élu au terme des 40e assises de l'Union internationale de la presse francophone à Montréal (Canada), président de ladite union. Les ressortissants du canton Blouno (son canton d'origine) ont organisé une fête en l'honneur de leur fils. C'était le 31 janvier dernier à Gloleu son village natal. Au cours de cette fête dite de l'excellence, Dan Moussa a dédié la cérémonie à tous les ressortissants du canton. Ci-dessous l'intégralité de son intervention.


Nous voici rassemblés, à l'occasion des Journées de l'excellence, pensées et conçues par le Canton Blouno et ses deux sous-préfectures que sont Sangouiné, la pionnière, et Podiagouiné, la nouvelle-née. Nous voici rassemblés, à l'occasion des Journées de l'excellence, pensées et conçues par les cadres et les autorités originaires de ces circonscriptions, et auxquelles sont conviées nombre de personnalités, ivoiriennes et non ivoiriennes, francophones et non francophones.

Honorables invités,
Chères sœurs,
Chers frères,
Chers amis journalistes,
Mesdames,
Messieurs,
Voilà votre fête. Voilà notre fête. Il faut être soi-même excellent, pour s'imposer un rassemblement autour de l'excellence. Il faut être soi-même excellent, pour chercher et trouver, par ces temps de vaches maigres, les moyens d'organiser une manifestation de cette ampleur. Que de sacrifices ! Que d'énergie ! Que de complicité !
Monsieur le Président du Conseil général de Man et cher grand frère Siki Blon Blaise, Monsieur le Maire de Sangouiné et cher neveu Oulaï Tièmoko Prosper,
Monsieur le Président du Comité d'organisation et cher cousin Tan Bangali,
Chères sœurs et chers frères du Canton Blouno,
Vous donnez la preuve, s'il en est encore besoin, que vous vous préoccupez de faire connaître à vos amis et connaissances, aux autorités et à toutes les bonnes volontés, vos sœurs et frères qui se battent à vos côtés, chacun dans son domaine d'activités. C'est connu, il n'est pas bienséant, selon l'adage, de se présenter soi-même; il revient aux aînés de présenter leurs cadets à qui de droit. Vous en faites la démonstration à travers ce rassemblement baptisé Journées de l'excellence. Vous avez dit excellence ? Chacune ou chacun de vous en porte le symbole.

C'est de toi que je voudrais parler, cher aîné Siki Blon Blaise, président du Conseil général de Man, vice-président de l'Assemblée nationale. Nos parents aiment à raconter, pour que ça serve d'exemple à partager, que tu es parti de rien, économiquement et politiquement, pour te retrouver, aujourd'hui, à force de travail dans la persévérance, dans la confiance et dans la rigueur, à gérer de grands dossiers et vastes chantiers de développement. Bulldozer est le nom qui te colle désormais à la peau, pour reconnaître tes qualités de bâtisseur d'écoles, de centres de santé, de routes et, par extension, de rassembleur et d'âme charitable.

C'est de toi que je voudrais parler, cher oncle Robert Dion Yayé, Président de l'Eglise Baptiste, œuvres et mission internationale. L'histoire voulait faire de vous un détective. La réalité te présente comme un grand Révérend pasteur, évangélisateur, prêcheur de la parole de Dieu, bâtisseur de temples.

C'est de toi que je voudrais parler, cher fils Ouaï Tièmoko Prosper, maire de Sangouiné. Commis du Trésor, pour commencer ta carrière, tu as gravi tous les échelons du Trésor public de Côte d'Ivoire.

C'est de toi que je voudrais parler, cher cousin et aîné Tan Bangali. On dit communément et selon le lieu où on se trouve, Médecin colonel, ou, Doyen des cadres. Ancien élève de l'Ecole normale de Dabou, tu as été orienté en lettres modernes. Tu n'as pas voulu de cette orientation. Tu as choisi de faire la médecine. Comme sanction, la bourse t'a été retirée. Mais, tu n'as pas renoncé pour autant à faire des études médicales, que tu as, du reste, réussies brillamment.

C'est de toi que je voudrais parler, cher neveu Duon Ouohi Nestor, administrateur civil de classe exceptionnelle, sous-préfet de Ogwhiapo. Tu es, par ailleurs, un grand maître de la parole. Nous ne sommes pas que des promotionnaires, ceux qui nous connaissent disent que nous nous ressemblons, au point où certains prennent Alfred pour Nestor et Nestor pour Alfred.
C'est également de toi que je parle, cher jeune frère Sylvain Doua Gouly, rédacteur en chef adjoint du quotidien Fraternité Matin, super Ebony 2004. Un trophée autour duquel, nous nous en souvenons, les mêmes cadres du Blouno et les mêmes sous-préfectures de Sangouiné et de Podiagouiné se sont retrouvés le samedi 12 juin 2004, en la résidence du même Siki Blon Bilise, en signe de félicitations.

Et pourquoi ne citerais-je pas notre jeune frère Delly Gaspard, président de la Mutuelle de développement de Glolé, ce village qui sert de cadre à la manifestation de ce jour du 31 Janvier 2009.

Ce village de Glolé et sa première école primaire publique, faut-il le rappeler, ont occupé le premier rang régional du concours " L'école au service du développement ", première édition 1987-88. Ils ont fait partie des 11 finalistes nationaux.

À la deuxième édition du même concours, " L'école au service du développement ", les élèves de l'EPP de Glolé ont montré, à travers la pratique coopérative, leur esprit d'initiative, le sens des responsabilités, de l'entraide et du civisme. Cela leur a valu de remporter le premier prix national, que le chef du village, chef du canton Blouno, Tro Dan Augustin, est allé cherché le 4 novembre 1989, au Centre culturel Jacques Aka de Bouaké, au cours d'une cérémonie grandiose.
Vingt ans plus tard, nous nous retrouvons dans ce village lauréat du concours " L'école au service du développement ", pour parler d'excellence, de mérite.

Chères sœurs et chers frères du Canton Blouno, j'ai un commentaire pour chacune et chacun de vous. Et j'aurais pu continuer de citer les uns et les autres, parce que vous méritez, toutes et tous, qu'un hommage vous soit rendu. Dieu seul saura vous reconnaître la beauté des actes que vous posez. Personnellement, je voudrais vous dire merci et félicitations pour ce qui est fait.

Chères sœurs et chers frères,
Honorables invités,
Chers amis journalistes,
Je voudrais vous inviter à vous reconnaître dans les mots gentils qui sont échangés au cours de cette cérémonie. Ce qui est célébré aujourd'hui, ce sont les joies que chacune et chacun de vous a connues dans sa carrière et qui font de vous des femmes et des hommes qui comptent, malgré tout ce qui peut arriver à votre entourage d'en dire.
Etes-vous enseignants, du primaire au supérieur ?
Etes-vous à différents niveaux de l'administration,
Etes-vous du corps médical ?
Faites-vous une carrière militaire ou para-militaire ?
Etes-vous du public ou du privé ?
Etes-vous de grands planteurs de café et de cacao qui avez contribué à asseoir la renommée de ce pays ?
Etes-vous des défenseurs de la liberté de la presse et du droit du public à l'information ?
Vous devez, autant que vous êtes, vous approprier cette manifestation qui célèbre le mérite.
Vous êtes les descendants de ceux qui ont montré et entretenu la voie de l'excellence, vous êtes les descendants de Vatoua Benoît, de Tièmoko Dongbeu, de Oulaï Goué Antoine, de Dion Kla Alphonse dit Gbè Sédè, vous devez vous convaincre et réaliser que cette journée est la vôtre.

Chères sœurs et chers frères,
Honorables invités,
Chers amis journalistes,

Je voudrais vous signifier l'attention particulière que le Comité international de l'Union internationale de la presse francophone (UPF) et la section ivoirienne de l'Union accordent à ce rendez-vous de Glolé, pour trois raisons principales.

Première raison, les échos, par le truchement des médias dont nous saluons chaleureusement la présence, parviendront aux quatre coins non seulement de la Côte d'Ivoire, mais du monde. Ce faisant, ce rassemblement placé sous le signe de l'Excellence et du Mérite, atteindra son objectif de susciter le goût de l'effort, de la persévérance, de la rigueur, chez nos jeunes sœurs et frères francophones. Il n'y a que, de cette manière, que la relève se prépare.
Deuxième raison, honorables invités :

Quelle ne peut être la joie de l'Union internationale de la presse francophone de savoir qu'une cérémonie d'hommage au centre de laquelle elle se trouve a ceci de très significatif qu'elle s'ouvre et donne sur des retrouvailles entre parents des villes et des villages, séparés par sept ans de guerre et de crise. L'UPF, qui a tenu ses 39èmes Assises en terre ivoirienne, du 1er au 8 décembre 2007, continue ainsi de contribuer au processus de sortie de crise, de réconciliation et de paix. Après le rendez-vous de Glolé, l'Union sera associée, à la faveur de la Journée internationale de la francophonie du 20 mars 2009, à la réflexion sur " La contribution de la francophonie à la paix dans le monde et en Côte d'Ivoire ". C'est le lieu de rappeler que l'Union internationale de la presse francophone ne réduit pas ses préoccupations à la seule défense de la langue française. Elle protège les droits de l'homme et toutes les valeurs démocratiques, entre autres.

Troisième raison, Mesdames et Messieurs :

Quoi de plus banal, pour un Africain au-dessus de la cinquantaine, que de retourner dans un village. Mais, quoi de plus émouvant que de retourner, en tant que président de l'Union internationale de la presse francophone, dans un village, le sien, où il a appris
à s'exprimer en français,
à lire en français,
à compter en français,
à prier en français,
à chanter en français,
à réciter en français.

Et quand, par mégarde, la langue locale refaisait surface, la honte s'en mêlait, dans sa manifestation la plus visible et la plus éclatante : tout élève surpris en train de parler la langue locale était hué. Il devait porter au cou " le symbole ", c'est-à-dire une chaîne quelconque. Elle n'a d'autre but que de vous rendre ridicule aux yeux des autres. Il fallait porter le symbole jusqu'à surprendre, vous aussi à votre tour, quelqu'un d'autre, en train de parler la langue locale. En octobre 1963, quand nous nous engagions pour la première fois sur le chemin de l'école, nous avions 7 ans. En 2009, nous en avons 54 : 7 ans de batifolage, 23 ans de vie scolaire et universitaire, et 24 ans de vie active.

Honorables invités,
Mesdames et messieurs,

De Gloleu qui se trouve à 6 600 km du siège parisien de l'Union internationale de la presse francophone, de Gloleu qui se trouve à 600 Km d'Abidjan, la capitale économique de la Côte d'Ivoire, nous voudrions demander, aussi bien aux Ivoiriens qu'aux citoyens de l'espace francophone mondial, de s'approprier le mandat de l'Ivoirien Alfred Dan moussa. Plus que l'affaire d'un individu, nous le disons et le redisons, la gestion d'une Union d'un aussi grand impact que celui de la presse francophone mondiale, revient de droit à tous les pays francophones et à la Côte d'Ivoire qui est ainsi honorée. On ne le dira jamais assez.
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