ABIDJAN - La France va retirer les 300 soldats de son dispositif "Licorne" stationné à Bouaké, ancienne "capitale" des ex-rebelles des Forces nouvelles située au coeur géographique de la Côte d'Ivoire, a annoncé l'ambassadeur de France.
Le diplomate, André Jarnier, a confirmé que Paris renégociait ses accords de défense avec l'ancien pays-phare de sa colonisation en Afrique de l'Ouest.
"Les discussions se poursuivent sur la révision des accords de défense et cela va dépendre du souhait de nos partenaires. Le processus a été enclenché avec la Côte d'Ivoire", a-t-il dit.
Le gouvernement français a annoncé la semaine dernière qu'il réduirait de moitié les effectifs de l'opération "Licorne" d'ici l'été prochain, ce qui portera le contingent à 900 militaires.
"En Côte d'Ivoire, les enjeux sécuritaires ont perdu de leur intensité et l'attente d'échéances électorales toujours incertaines ne justifie plus le maintien de notre dispositif militaire en l'état", a expliqué le Premier ministre, François Fillon, lors d'un débat à l'Assemblée nationale sur les opérations militaires extérieures (Opex).
Lundi, le ministre ivoirien de la Défense, Michel Amani N'Guessan, s'est réjoui de cette décision. "C'est une décision importante car la situation de belligérance en Côte d'Ivoire est finie", a-t-il dit à la presse.
Il a annoncé le prochain déploiement à Bouaké d'une force regroupant anciens rebelles et gouvernementaux. "(Avec le départ des soldats français de Bouaké), nous allons déployer 2.000 policiers, 2.000 gendarmes et des militaires dans le Nord, conformément à l'accord de Ouagadougou", a précisé le ministre.
"REFLECHISSEZ!"
Evoquant la disparition du 43e BiMa (NDLR : bataillon d'infanterie de marine, stationné en lisière de l'aéroport international d'Abidjan-Port-Bouët), l'ambassadeur de France a déclaré :
"Avec la suppression du 43e BiMa, on tourne la page et c'est quelque chose de très important. Réfléchissez, réfléchissez !", a-t-il dit en faisant allusion au rôle-clé joué par les "marsouins" lors des manifestations antifrançaises de novembre 2004 à Abidjan.
Le diplomate a poursuivi : "Nous ne resterons pas en Côte d'Ivoire si on ne nous le demande pas".
De son côté, le commandant du dispositif français "Licorne", le général Philippe Houbron, s'est félicité de l'amélioration de la situation sécuritaire et politique. "Nous ne croyons plus à un embrasement soudain de la situation en Côte d'Ivoire. C'est fini".
"Le 43e BiMa n'existe plus depuis un an. Il a été transformé en base de soutien à 'Licorne'. En cas de nécessité, un renfort stratégique peut être envoyé en Côte d'Ivoire depuis nos bases en Afrique, et surtout du Gabon, en moins d'une journée et de la France en moins de deux jours".
Les effectifs de "Licorne", opération lancée à l'automne 2002 après la tentative de coup d'Etat contre le président Laurent Gbagbo et la guerre civile qui a suivi, seront réduits de 1.800 à 900 d'ici à l'été.
Les 200 soldats français déployés dans le cadre de l'Opération de l'Onu en Côte d'Ivoire (Onuci) seront également rapatriés cette année.
Par Loucoumane Coulibaly
Edité par Jean-Loup Fiévet
Le diplomate, André Jarnier, a confirmé que Paris renégociait ses accords de défense avec l'ancien pays-phare de sa colonisation en Afrique de l'Ouest.
"Les discussions se poursuivent sur la révision des accords de défense et cela va dépendre du souhait de nos partenaires. Le processus a été enclenché avec la Côte d'Ivoire", a-t-il dit.
Le gouvernement français a annoncé la semaine dernière qu'il réduirait de moitié les effectifs de l'opération "Licorne" d'ici l'été prochain, ce qui portera le contingent à 900 militaires.
"En Côte d'Ivoire, les enjeux sécuritaires ont perdu de leur intensité et l'attente d'échéances électorales toujours incertaines ne justifie plus le maintien de notre dispositif militaire en l'état", a expliqué le Premier ministre, François Fillon, lors d'un débat à l'Assemblée nationale sur les opérations militaires extérieures (Opex).
Lundi, le ministre ivoirien de la Défense, Michel Amani N'Guessan, s'est réjoui de cette décision. "C'est une décision importante car la situation de belligérance en Côte d'Ivoire est finie", a-t-il dit à la presse.
Il a annoncé le prochain déploiement à Bouaké d'une force regroupant anciens rebelles et gouvernementaux. "(Avec le départ des soldats français de Bouaké), nous allons déployer 2.000 policiers, 2.000 gendarmes et des militaires dans le Nord, conformément à l'accord de Ouagadougou", a précisé le ministre.
"REFLECHISSEZ!"
Evoquant la disparition du 43e BiMa (NDLR : bataillon d'infanterie de marine, stationné en lisière de l'aéroport international d'Abidjan-Port-Bouët), l'ambassadeur de France a déclaré :
"Avec la suppression du 43e BiMa, on tourne la page et c'est quelque chose de très important. Réfléchissez, réfléchissez !", a-t-il dit en faisant allusion au rôle-clé joué par les "marsouins" lors des manifestations antifrançaises de novembre 2004 à Abidjan.
Le diplomate a poursuivi : "Nous ne resterons pas en Côte d'Ivoire si on ne nous le demande pas".
De son côté, le commandant du dispositif français "Licorne", le général Philippe Houbron, s'est félicité de l'amélioration de la situation sécuritaire et politique. "Nous ne croyons plus à un embrasement soudain de la situation en Côte d'Ivoire. C'est fini".
"Le 43e BiMa n'existe plus depuis un an. Il a été transformé en base de soutien à 'Licorne'. En cas de nécessité, un renfort stratégique peut être envoyé en Côte d'Ivoire depuis nos bases en Afrique, et surtout du Gabon, en moins d'une journée et de la France en moins de deux jours".
Les effectifs de "Licorne", opération lancée à l'automne 2002 après la tentative de coup d'Etat contre le président Laurent Gbagbo et la guerre civile qui a suivi, seront réduits de 1.800 à 900 d'ici à l'été.
Les 200 soldats français déployés dans le cadre de l'Opération de l'Onu en Côte d'Ivoire (Onuci) seront également rapatriés cette année.
Par Loucoumane Coulibaly
Edité par Jean-Loup Fiévet