Les enseignants ont regagné lundi, les salles de classe désertées depuis le 20 janvier dernier après expiration du mot d`ordre de grève de dix jours lancé par le Syndicat national des enseignants du second degré de Côte d`Ivoire (Synesci). Si dans l`ensemble, on se satisfait du retour des maîtres auprès de leurs élèves, il faut craindre que la frénésie qui accompagne cette reprise soit de courte durée. Puisque après dix jours, les enseignants n`ont récolté que mépris et diversion. Le gouvernement s`étant refusé à prendre des engagements. "Malgré toutes les séances que nous avons eues, on s`est contenté de nous demander de reprendre les cours. Le gouvernement ne veut pas prendre d`engagement parce qu`il attend l`élection de la Côte d`Ivoire au Ppte " a confié Soro Mamadou, joint au téléphone. Une attitude qui, pour le Secrétaire général du Synesci ne se justifie pas. " Nous ne pouvons pas accepté qu`on assujettisse les effets financiers du profil de carrière à l`élection de la Côte d`Ivoire du Ppte. Puisqu`à la signature du décret en 2007, on ne l`a pas assujetti à ce programme. Parce que cela voudrait également dire que si la Côte d`Ivoire échoue à ce programme, on ne fera pas face aux problèmes des enseignants ". En d`autres termes, ce n`est pas encore la sérénité dans le ciel de l`école ivoirienne. La prochaine Assemblée générale du Synesci prévue pour le 7 février prochain, s`annonce donc décisive. Et selon les responsables de ce syndicat, la tendance générale est à la reconduction de la grève. Ce qui représente une grave menace pour l`année scolaire. Il faut, par ailleurs, noter que les enseignants continuent de retenir les notes du premier trimestre.
Emmanuel Fofanas
Emmanuel Fofanas
