Les responsables africains présents à Davos ont exprimé vendredi leur inquiétude face à la crise mondiale et appelé les pays riches à ne pas tailler dans l’aide et les investissements sur leur continent. La Banque africaine de développement (BAD) estime que la croissance économique en Afrique devrait chuter de 6,5% à 4,5% en 2009 en raison de la crise mondiale. “Ce n’est pas le moment de diminuer le flux de capitaux vers l’Afrique”, a souligné le Premier ministre du Kenya, Raila Odinga. M. Odinga a toutefois relevé que “certaines économies devraient souffrir plus que d’autres”, et que les effets de la crise se faisaient surtout sentir pour les exportations.
La Première ministre du Mozambique, Luisa Dias Diogo, a fait observer que l’aide à l’Afrique représentait “peanuts” pour les pays occidentaux face aux milliards de dollars d’aide engloutis dans le soutien à leurs banques et leurs industries. Il a toutefois ajouté qu’il était “difficile de mesurer l’impact que cela peut avoir sur les efforts en matière de démocratie” sur le continent, mais a redouté que les difficultés économiques puissent donner des “prétextes” à ceux qui voudraient revenir sur la démocratisation. Sur une note plus optimiste, le président sénégalais, Abdoulaye Wade, a estimé “qu’il n’y a pas de banqueroute en Afrique”, même si la crise a selon lui des “conséquences indirectes” pour les économies africaines. Le fondateur de Microsoft, Bill Gates, aujourd’hui à la tête avec son épouse Melinda d’une importante fondation caritative, a lui aussi lancé à Davos un appel à ne pas réduire l’aide aux pays en développement. “Notre travail pour aider les plus pauvres du monde est encore plus important dans le contexte de la crise financière mondiale”, a déclaré le milliardaire américain. Michel Kazatchkine, directeur général du Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et la malaria, a lui aussi dit “craindre pour l’avenir du financement de l’aide au développement”. Des inquiétudes identiques se sont exprimées vendredi également à Libreville à l’ouverture d’un sommet de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac), qui regroupe le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad. En décembre 2008, l’organisation régionale avait affirmé se préparer pour un taux de croissance économique de 3% en 2009, au lieu de 4% estimés précédemment. “Nos prévisions budgétaires et de croissance ne cessent d’être revues à la baisse. Les prix de nos matières premières à l’exportation connaissent des chutes préoccupantes”, a affirmé dans la capitale gabonaise le président centrafricain François Bozizé, président en exercice de la Cémac.
AFP
La Première ministre du Mozambique, Luisa Dias Diogo, a fait observer que l’aide à l’Afrique représentait “peanuts” pour les pays occidentaux face aux milliards de dollars d’aide engloutis dans le soutien à leurs banques et leurs industries. Il a toutefois ajouté qu’il était “difficile de mesurer l’impact que cela peut avoir sur les efforts en matière de démocratie” sur le continent, mais a redouté que les difficultés économiques puissent donner des “prétextes” à ceux qui voudraient revenir sur la démocratisation. Sur une note plus optimiste, le président sénégalais, Abdoulaye Wade, a estimé “qu’il n’y a pas de banqueroute en Afrique”, même si la crise a selon lui des “conséquences indirectes” pour les économies africaines. Le fondateur de Microsoft, Bill Gates, aujourd’hui à la tête avec son épouse Melinda d’une importante fondation caritative, a lui aussi lancé à Davos un appel à ne pas réduire l’aide aux pays en développement. “Notre travail pour aider les plus pauvres du monde est encore plus important dans le contexte de la crise financière mondiale”, a déclaré le milliardaire américain. Michel Kazatchkine, directeur général du Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et la malaria, a lui aussi dit “craindre pour l’avenir du financement de l’aide au développement”. Des inquiétudes identiques se sont exprimées vendredi également à Libreville à l’ouverture d’un sommet de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac), qui regroupe le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad. En décembre 2008, l’organisation régionale avait affirmé se préparer pour un taux de croissance économique de 3% en 2009, au lieu de 4% estimés précédemment. “Nos prévisions budgétaires et de croissance ne cessent d’être revues à la baisse. Les prix de nos matières premières à l’exportation connaissent des chutes préoccupantes”, a affirmé dans la capitale gabonaise le président centrafricain François Bozizé, président en exercice de la Cémac.
AFP