Le Patriote : Pourquoi vouloir construire une autre école des sourds alors qu’il y en a déjà une à Yopougon ?
Dédi Bahoua : Notre association existe depuis mars 99. Elle défend les droits et les intérêts des sourds. Elle milite pour leur éducation et leur formation professionnelle. Les sourds ont beaucoup de problèmes. Surtout au niveau de la communication. Par exemple, pour réaliser cette interview, il m’a fallu un interprète. Et comme nous sommes dans un pays sous-développé, rien n’est prévu pour permettre aux sourds d’avoir accès à l’éducation. Or, une personne qui n’a pas un bon niveau scolaire ne peut pas trouver du travail. D’où les difficultés pour les sourds d’obtenir un emploi. Nous voulons donc corriger cela. C’est vrai qu’il y a déjà une école des sourds, mais le nombre de places disponibles est insuffisant. Cela ne permet donc pas à beaucoup de sourds d’aller à l’école. Notre première motivation, c’est de faire en sorte que tous les sourds aient accès à l’éducation, car les sourds aussi ont droit à l’éducation.
LP : Alors, à quel stade du projet êtes-vous ?
DB : Nous avons eu gratuitement un terrain à Gagnoa en octobre dernier. Depuis cette date, nous avons rédigé notre projet que nous avons soumis à plusieurs organisations. Pour le moment, la Fondation Orange Côte d’Ivoire Télécom s’est montrée très intéressée. Mais, il faut que son conseil d’administration valide le projet.
LP : Si votre projet se réalise, quel sera l’âge des sourds que vous allez accueillir dans l’école ?
D B : Nous avons pris nos dispositions pour éviter les erreurs du passé. L’âge des élèves sera compris entre 5 et 15 ans. Nous ne prendrons pas des adultes. A Gagnoa, l’école qui sera construite prendra tout le monde en compte. Elle dispensera aussi bien un enseignement primaire que professionnel. Etant donné la pauvreté des parents, nous avons décidé que chaque élève ne paiera qu’une modique contribution financière.
LP : Quelles sont les autres voies que vous explorez pour la concrétisation de votre projet ?
D B : Nous allons organiser dans le mois de mars un dîner gala à la Caistab, au Plateau. A travers cette manifestation, nous comptons mobiliser des fonds pour réaliser le projet. Et nous prévoyons collecter 67 millions de FCFA. Nous lançons donc un appel à toutes les personnes de bonne volonté, afin qu’elles nous viennent en aide. Notre projet ne pourra voir le jour sans votre soutien. Nous avons besoin de votre aide. Soutenez-nous. Tout le projet va nécessiter 420 millions de FCF, car nous envisageons doter l’établissement d’un internat. Ce qui n’est pas le cas de l’école des sourds de Yopougon, où il faut ramener chaque soir les enfants à la maison. Ce qui fatigue énormément. Réalisée par Dao Maïmouna
Dédi Bahoua : Notre association existe depuis mars 99. Elle défend les droits et les intérêts des sourds. Elle milite pour leur éducation et leur formation professionnelle. Les sourds ont beaucoup de problèmes. Surtout au niveau de la communication. Par exemple, pour réaliser cette interview, il m’a fallu un interprète. Et comme nous sommes dans un pays sous-développé, rien n’est prévu pour permettre aux sourds d’avoir accès à l’éducation. Or, une personne qui n’a pas un bon niveau scolaire ne peut pas trouver du travail. D’où les difficultés pour les sourds d’obtenir un emploi. Nous voulons donc corriger cela. C’est vrai qu’il y a déjà une école des sourds, mais le nombre de places disponibles est insuffisant. Cela ne permet donc pas à beaucoup de sourds d’aller à l’école. Notre première motivation, c’est de faire en sorte que tous les sourds aient accès à l’éducation, car les sourds aussi ont droit à l’éducation.
LP : Alors, à quel stade du projet êtes-vous ?
DB : Nous avons eu gratuitement un terrain à Gagnoa en octobre dernier. Depuis cette date, nous avons rédigé notre projet que nous avons soumis à plusieurs organisations. Pour le moment, la Fondation Orange Côte d’Ivoire Télécom s’est montrée très intéressée. Mais, il faut que son conseil d’administration valide le projet.
LP : Si votre projet se réalise, quel sera l’âge des sourds que vous allez accueillir dans l’école ?
D B : Nous avons pris nos dispositions pour éviter les erreurs du passé. L’âge des élèves sera compris entre 5 et 15 ans. Nous ne prendrons pas des adultes. A Gagnoa, l’école qui sera construite prendra tout le monde en compte. Elle dispensera aussi bien un enseignement primaire que professionnel. Etant donné la pauvreté des parents, nous avons décidé que chaque élève ne paiera qu’une modique contribution financière.
LP : Quelles sont les autres voies que vous explorez pour la concrétisation de votre projet ?
D B : Nous allons organiser dans le mois de mars un dîner gala à la Caistab, au Plateau. A travers cette manifestation, nous comptons mobiliser des fonds pour réaliser le projet. Et nous prévoyons collecter 67 millions de FCFA. Nous lançons donc un appel à toutes les personnes de bonne volonté, afin qu’elles nous viennent en aide. Notre projet ne pourra voir le jour sans votre soutien. Nous avons besoin de votre aide. Soutenez-nous. Tout le projet va nécessiter 420 millions de FCF, car nous envisageons doter l’établissement d’un internat. Ce qui n’est pas le cas de l’école des sourds de Yopougon, où il faut ramener chaque soir les enfants à la maison. Ce qui fatigue énormément. Réalisée par Dao Maïmouna
