Les producteurs de café et de cacao sont furieux contre le Comité de gestion de la filière. Et ils ont décidé le faire savoir. En effet, ils entameront le 10 février prochain, une grève si, leurs revendications ne sont pas prises en compte. C’est ce qui ressort d’un courrier adressé au président du Comité de gestion de la filière café-cacao, le 26 janvier dernier et signé par les « acteurs majeurs de la filière café-cacao ». A savoir la Coordination des coopératives café-cacao et leurs Unions ; la Coordination des associations de la filière ; la Coordination des syndicats de la filière ; la Fédération des producteurs individuels de la filière.
Gestion opaque des hommes de Gbagbo
Réunis le 14 janvier 2009 en Assemblée générale extraordinaire à Cocody, 7ème tranche au siège de la Fenacoopci, les producteurs ont passé au peigne fin la collaboration entre le Comité de gestion, les producteurs et leurs Opa, le financement des coopératives de base pour la campagne 2008/2009. De leur analyse de la situation, on retient que les producteurs déplorent le fait que le comité de gestion n’ait pas fait la reddition des comptes et l’état des lieux aux producteurs et à leurs organisations après sa prise de fonction. De même, ils reprochent au comité de gestion d’utiliser les ressources de la filière, essentiellement constituées de l’épargne des producteurs. Celle-ci étant utilisée de manière abusive pour financer des activités budgétivores. Pour les producteurs, il n’est pas normal que le comité de gestion refuse d’acheter les produits phytosanitaires pour traiter les plantations alors que les ressources existent. Autre grief qu’ils nourrissent contre le Comité de gestion : la suppression de tous les appuis aux Pmex, coopex, réduisant ainsi leurs capacités de collecte de 12% à 2% et celles des coopératives de base de 20 à 5%. A cela s’ajoute la mise en place de stratégies pour vendre le patrimoine, les biens et les sociétés acquises par les producteurs à des prix dérisoires, histoire de faciliter leur rachat par les membres dudit comité.
Le départ d’Anoh N’Guessan exigé
Ainsi, les producteurs dans leur ensemble demandent le financement immédiat des coopératives de base par le biais du Fgccc, la reddition des comptes et l’état des lieux de la filière depuis 2001. Ils souhaitent également la distribution immédiate de la sacherie brousse à travers la société Cori, la distribution des produits phytosanitaires et le traitement des plantations, l’implication obligatoire des producteurs dans toutes les prises de décisions relatives à la filière ainsi qu’à la gestion de leur épargne. Mieux, ils exigent purement et simplement la révocation immédiate du président du comité de gestion (Anoh N’Guessan Gilbert) et de son équipe, ainsi que la mise en place d’un comité transitoire composé de producteurs et d’experts pour corriger les erreurs du passé. C’est justement dans cette optique que ces producteurs et leurs organisations ont déposé un présent préavis de grève devant les organes de gestion de la filière café-cacao pour la prise en compte de ces revendications. « Si à la date du 09 février 2009, à minuit nos revendications ne sont pas satisfaites, nous nous verrons dans l’obligation de déclencher une grève illimitée dans les 17 régions productrices de café-cacao », menacent-ils. Les producteurs étaient représentés, à ce conclave, par Bailly Simon (coordination des coopératives et leurs unions), Dali Koffi (coordination des syndicats), Akacou Jean (coordination des associations), Gbè Christophe (Fipcc) et Soumahoro Mamadou qui assuraient le secrétariat général.
Jean Eric ADINGRA
Gestion opaque des hommes de Gbagbo
Réunis le 14 janvier 2009 en Assemblée générale extraordinaire à Cocody, 7ème tranche au siège de la Fenacoopci, les producteurs ont passé au peigne fin la collaboration entre le Comité de gestion, les producteurs et leurs Opa, le financement des coopératives de base pour la campagne 2008/2009. De leur analyse de la situation, on retient que les producteurs déplorent le fait que le comité de gestion n’ait pas fait la reddition des comptes et l’état des lieux aux producteurs et à leurs organisations après sa prise de fonction. De même, ils reprochent au comité de gestion d’utiliser les ressources de la filière, essentiellement constituées de l’épargne des producteurs. Celle-ci étant utilisée de manière abusive pour financer des activités budgétivores. Pour les producteurs, il n’est pas normal que le comité de gestion refuse d’acheter les produits phytosanitaires pour traiter les plantations alors que les ressources existent. Autre grief qu’ils nourrissent contre le Comité de gestion : la suppression de tous les appuis aux Pmex, coopex, réduisant ainsi leurs capacités de collecte de 12% à 2% et celles des coopératives de base de 20 à 5%. A cela s’ajoute la mise en place de stratégies pour vendre le patrimoine, les biens et les sociétés acquises par les producteurs à des prix dérisoires, histoire de faciliter leur rachat par les membres dudit comité.
Le départ d’Anoh N’Guessan exigé
Ainsi, les producteurs dans leur ensemble demandent le financement immédiat des coopératives de base par le biais du Fgccc, la reddition des comptes et l’état des lieux de la filière depuis 2001. Ils souhaitent également la distribution immédiate de la sacherie brousse à travers la société Cori, la distribution des produits phytosanitaires et le traitement des plantations, l’implication obligatoire des producteurs dans toutes les prises de décisions relatives à la filière ainsi qu’à la gestion de leur épargne. Mieux, ils exigent purement et simplement la révocation immédiate du président du comité de gestion (Anoh N’Guessan Gilbert) et de son équipe, ainsi que la mise en place d’un comité transitoire composé de producteurs et d’experts pour corriger les erreurs du passé. C’est justement dans cette optique que ces producteurs et leurs organisations ont déposé un présent préavis de grève devant les organes de gestion de la filière café-cacao pour la prise en compte de ces revendications. « Si à la date du 09 février 2009, à minuit nos revendications ne sont pas satisfaites, nous nous verrons dans l’obligation de déclencher une grève illimitée dans les 17 régions productrices de café-cacao », menacent-ils. Les producteurs étaient représentés, à ce conclave, par Bailly Simon (coordination des coopératives et leurs unions), Dali Koffi (coordination des syndicats), Akacou Jean (coordination des associations), Gbè Christophe (Fipcc) et Soumahoro Mamadou qui assuraient le secrétariat général.
Jean Eric ADINGRA