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Sport Publié le jeudi 5 février 2009 | Fraternité Matin

Fif : Anouma doit assainir

En prenant les rênes du football ivoirien, le président Jacques Bernard Anouma, avait, entre autres soucis majeurs, de professionnaliser la maison de verre de Treichville, d’assainir véritablement le milieu de cette discipline noble. Par ses idées, son sens de l’organisation et par sa perspicacité, Anouma s’est effectivement mis à la tâche. Le siège de la Fédération ivoirienne de football (FIF) a été informatisé. Des bureaux flambant neufs ont été construits à coût de millions. Comme collaborateurs, le président a choisi des hommes susceptibles d’épouser ses idées et de travailler en harmonie, en symbiose avec lui, dans l’intérêt supérieur du sport roi en Côte d’Ivoire. Pendant les premières années, l’on a senti les signaux d’une vraie révolution. Dans l’exercice de ses fonctions, l’équipe d’Anouma a eu le satisfecit de pratiquement tous les acteurs du sport en Côte d’Ivoire, voire de la sous-région. Malheureusement, depuis quelques mois, les vieux démons sont de retour à la maison de verre. Les vieilles pratiques qui déshonorent, ternissent l’image du football, reviennent en force. Les brebis galeuses, croupies dans l’ombre, veulent détruire tout ce qu’Anouma est en train de bâtir pour le bonheur du football ivoirien. Certains de ses collaborateurs, dont on louait l’esprit d’équité, de rigueur, d’impartialité et de professionnalisme, sont en train de se discréditer. Sinon, comment des responsables qui agissaient, hier, en conformité avec les textes, peuvent-ils retourner leur veste aujourd’hui en tordant le cou aux textes qui régissent le sport en Côte d’Ivoire? Est-il normal de mettre au placard pendant cinq mois, le verdict d’une requête ou réserve formulée par un club au sujet d’une qualification douteuse ou frauduleuse d’un ou de plusieurs joueurs. Alors que les textes stipulent qu’il faut délibérer 15 jours après confirmation de cette réserve? Dans la réserve formulée par l’Africa contre Gagnoa, lors de la 20e journée, le comportement de certains responsables ou agents de la FIF, est difficile à comprendre. Le président de la Ligue professionnelle de football, M. Sory Diabaté, connu pour son professionnalisme et sa rigueur dans le travail, a fait preuve de laxisme dans cette affaire. Du moment que la commission d’appel a délibéré à temps, il devait immédiatement faire connaître au club plaignant et à la presse, la décision finale. « J’ai mis la pression sur la commission. Je ne comprends pas pourquoi, le verdict n’a pas été publié jusque-là… », aurait-il dit, à la réunion que la fédération a eue avec la direction de l’Africa, lundi dernier.
Tous ceux qui ont suivi le championnat écoulé savent que sa fin a été passionnante. L’Asec et l’Africa, les deux rivaux, se sont âprement disputés les dernières journées. Si lors de la dernière journée, l’Africa avait perdu à Daloa et que l’Asec, vainqueur de Bingerville (2-0) avait été déclaré champion, la Fédération aurait-elle brandir le verdict du litige Gagnoa-Africa (caché depuis des mois) pour déclarer l’Africa champion ? Nous ne le pensons pas. Et de frustration en frustration, l’on aurait assisté sûrement à une équation à plusieurs inconnus voulue par l’instance dirigeante.
Et puis, dans l’affaire Gbonké-Africa, si l’on analyse bien, dans la forme, la FIF s’est encore fourvoyée. De façon cavalière, certaines personnes, prennent des décisions qui, par la suite, fragilisent la fédération. N’est-ce pas que l’affaire Koffi Kra Marc (que l’on dit avoir été mal gérée) continue de faire grincer des dents ?
Bref, au moment où la Côte d’Ivoire s’apprête à organiser un événement d’une grande envergure comme le Chan, l’on n’a vraiment pas besoin de ses palabres inutiles. Par ailleurs, il est grand temps que le président Anouma prenne ses responsabilités pour dépolluer la Fif des brebis galeuses qui, si l’on n’y prend garde, peuvent détruire le travail colossal qu’il est en train d’abattre. Il faut éviter le sentimentalisme dans le travail.

Jean-Baptiste Béhi
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