Le Chef de l’État aux évêques africains : Les élections, ni en mars ni en avril ; mais bien plus tard

Environ quatre-vingt évêques de l’Association des conférences épiscopales de l’Afrique de l’ouest (Aceao), née de la fusion de la Conférence épiscopale régionale de l’Afrique de l’ouest (Cerao), et de l’association of episcopal conferences of anglophone of West Africa (Aecawa) ont été reçus hier en audience par le Chef de l’Etat au Palais présidentiel.
A cette occasion, le Président Gbagbo s’est souvenu de la visite que ces évêques lui ont rendue au début de la crise. «Quand nous étions dans la tourmente, vous êtes venus nous saluer, nous avons échangé, je vous avais exposé nos problèmes, maintenant cela va mieux». Il a dit à ses hôtes que la guerre est terminée. Et que ce sont ses conséquences qui sont en train d’être réglées. Cependant, la finalité, ce sont les élections. Elles passent par une identification chère et lourde qui a déjà englouti 100 milliards de francs cfa. Il a par ailleurs déclaré qu’il n’y a pas que l’argent qui pose problème. Il y a aussi les pièces à fournir. néanmoins, «les choses avancent», a soutenu le Chef de l’Etat qui a affirmé à ses hôtes que les élections vont se tenir cette année. Pas en mars ni, avril, comme le disent certains, mais plus tard. Parce qu’il faudra faire tous les croisements informatiques pour mettre à jour les listes électorales. Il a indiqué que la Côte d’Ivoire est fière d’accueillir tous les évêques de l’Afrique de l’Ouest. Car c’est la preuve que le pays est fréquentable. Le cardinal Adrien Sarr, Archevêque de Dakar qui a parlé au nom de ses pairs de 11 pays de la sous-région , a dit au Président Gbagbo qu’ils sont venus revivre 45 ans d’existence de la Cerao dont l’histoire est liée à la Côte d’Ivoire. Parce que c’est à Anyama que l’organisation est née en juin 1963. Il a, par ailleurs, annoncé que les évêques ont en projet de se rassembler à Yamoussoukro en août 2010 pour la constitution de l’Aceao.

Marie-Adèle Djidjé