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Économie Publié le vendredi 6 février 2009 | Fraternité Matin

Côte d’Ivoire - Fmi - Banque mondiale : La gestion des secteurs clé de l’économie passée au peigne fin avant la conclusion du programme Frpc

Une importante mission conjointe du Fonds monétaire international (Fmi) et de la Banque mondiale, élargie à la Banque africaine de développement (Bad) et à l’Union européenne (soit une délégation de 15 experts). séjourne depuis deux jours à Abidjan. Ayant inscrit à son agenda l’évaluation de la mise en œuvre du programme d’assistance d’urgence post-crise conclu pour trois ans en 2006, celle de l’exécution du budget 2008 et l’analyse sectorielle du budget 2009 dans l’optique de correctifs éventuels à suggérer au gouvernement, cette mission a eu, hier, sa première séance de travail avec le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, à la salle de conférences de son cabinet (20ème étage, immeuble Sciam, au Plateau). Parce qu’il s’agit, in fine, de parachever les discussions devant aboutir à la conclusion d’un nouveau programme triennal économique et financier beaucoup plus ambitieux pouvant permettre à la Côte d’Ivoire de bénéficier pleinement des avantages et financements qu’offrent la Facilité pour la réduction de pauvreté et pour la croissance (Frpc) et l’allègement de la dette dans le cadre de l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (Ppte). Pour le ministre ivoirien de l’Economie et des Finances, le programme économique et financier susmentionné reste pour la Côte d’Ivoire une préoccupation majeure. Ce d’autant qu’on ne saurait parler de sortie de crise réussie en l’absence de création de richesses nécessaires pour combattre la pauvreté qui, comme on le sait, a gagné près de 49% de la population ivoirienne. Or, ce programme Frpc et l’allègement de la dette sont de nature à accroître les moyens de lutte contre cette paupérisation. On comprend dès lors que «les autorités ivoiriennes démontrent, chaque jour, leur engagement autour du programme pour la Facilité de la réduction de la pauvreté et pour la croissance (Frpc) pour donner une nouvelle chance à la Côte d’Ivoire. Ce programme est la seule alternative», a déclaré, hier, le ministre Charles Koffi Diby, à l’entame des discussions avec cette mission, conjointe qui durera une semaine. Au demeurant, il a souhaité que cette mission conduite par Arend Kouwenaar du Fmi, soit la consécration des efforts inlassables fournis par les deux parties (Côte d’Ivoire et Fmi/Banque mondiale), c’est-à-dire la signature d’ici à la fin du premier trimestre 2009, du programme sus indiqué. En tout état de cause, le ministre Diby, qui s’est félicité de la reprise, depuis août 2007, de la coopération pleine et entière avec les institutions de Bretton Woods et de l’ensemble de la communauté financière, a tenu à rassurer la mission conjointe sur l’état d’esprit qui anime les dirigeants ivoiriens en l’accueillant : la transparence et la franchise dans les échanges. «Nous resterons totalement ouverts», a-t-il souligné. Pour sa part, le chef de la mission conjointe Fmi/Banque mondiale, élargie pour la circonstance à la Bad et à l’Union européenne, Arend Kouwenaar, a laissé entendre que la communauté financière internationale est en phase avec les dirigeants ivoiriens. «Nous avons compris que la volonté de la Côte d’Ivoire, c’est la programme économique et financier pour réduire la pauvreté. Le Fmi, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement sont prêts à vous accompagner», a-t-il indiqué. Avant d’ajouter : «Nous sommes venus cette fois-ci avec beaucoup d’espoir». En fait, l’amélioration du climat sécuritaire et social et l’optimisme ambiant qu’on note chez les populations apparaît pour la mission comme de bons indices pour avancer vers l’objectif commun : conclure le programme Frpc et parvenir à l’allègement de la dette afin de réduire la pauvreté. M. Arend a, par ailleurs, salué la volonté de transparence affichée par le ministre de l’Economie et des Finances, parce que, a-t-il souligné, cela contribuera à déceler quelques erreurs ou dérapages intervenus dans la gestion budgétaire 2008 et d’en savoir les causes de sorte que cela n’advienne plus dans la gestion budgétaire. Cette démarche qui va être privilégiée par la mission d’évaluation vise, au dire d’Arend Kouwenaar, un objectif majeur : la bonne gouvernance et, surtout, la transparence dans la gestion des flux financiers générés par la filière café-cacao et le secteur énergie, particulièrement pétrolier. «Il faut un engagement fort pour faire mieux dans le futur», a conclu le chef de la mission conjointe. Il faut savoir que la mission a un calendrier extrêmement chargé. Dans la même journée d’hier, elle a eu une séance de travail avec des experts nationaux, notamment le comité technique chargé du programme Aupc (Assistance d’urgence post-crise). Elle procédera à l’analyse du Tableau des opérations financières et économiques (Tofe) 2008, du cadrage macroéconomique et Tofe 2009 relativement au budget 2009, de l’impact du budget de la Cgrae, de la Caisse nationale d’épargne et des banques comme la Versus Bank et la Banque pour le financement de l’agriculture (Bfa), du climat des affaires, du financement du processus de sortie de crise. Des discussions relatives aux mesures structurelles, aux déclencheurs Ppte, à l’allocation des ressources budgétaires, à la réduction de la pauvreté, aux prix des produits pétroliers, au déficit de la Sir, à la situation monétaire, etc., figurent également en bonne place dans l’agenda de la mission.

Gooré Bi Hué
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