L’Africa sport d’Abidjan l’a dit et l’a fait. Le club champion de Côte d’Ivoire n’a pas pris part à la finale de la Coupe Houphouët-Boigny. Un désagrément causé à la FIF, à l’adversaire et aux partenaires de l’instance fédérale. En cas d’un forfait pareil, les textes de la fédération ne restent pas muets. Et pour éviter que le club ne tombe sous le coup des éventuelles sanctions, le président de la FIF, Jacques Anouma, a cru bon de les avertir. «Si l’Africa refuse de jouer, il s’expose à des sanctions (…)». Ces paroles du premier responsable du football ivoirien n’ont eu aucun effet sur les Aiglons qui ont boycotté la rencontre devant les opposer à l’Asec. Dans ce cas de figure, le règlement spécial adopté lors de l’assemblée générale de janvier 2006 est clair. Plus précisément en ses articles 40 et 41. L’article 40 indique : «Tout club se présentant 15 minutes après l’heure fixée pour le coup d’envoi ou ne présentant pas au moins 7 joueurs, sera déclaré forfait sauf cas de force majeure réservé à l’appréciation de la commission compétente». L’Africa, ne s’étant présenté sur la pelouse du Champroux, tombe sous le coup de cette prescription. Mais, c’est au niveau de l’article 41 que l’Africa risque fort de regretter son acte. Cet article dit ceci : «Un club déclaré forfait, a un match perdu et frappé d’une amende de 300.000 francs. En outre, il est tenu de rembourser les frais de mise au vert, de déplacement du club lésé au cas où ce déplacement a été effectué. Les charges doivent être justifiées et soumises à l’appréciation des commissions compétentes de la FIF, tout comme celles nées du préjudice causé aux sponsors et qui sont imputables au club ayant occasionné le forfait». Ainsi, pour avoir déclaré forfait, l’Africa risque une amende de 300.000 F CFA qui pourraient être revues à la hausse si d’autres charges et préjudices causés doivent être dédommagés.
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