Professeur de vidéo à l’Ecole des beaux-arts d’Abidjan et enseignant-chercheur à l’Université d’Abidjan, Koffi Yao était du 14 janvier au 8 février sur les cimaises du l’Hôtel de ville Saint-Louis. Où il a participé à une exposition. Avec un langage plastique débridé, l’homme s’inspire de l’image du noir, de sa terre matrice pour donner vie, forme et existence à ses idées. L’art de Koffi Yao est ancré dans la vie contemporaine, le quotidien. Outre la sculpture, la peinture, l’artiste raffole des images, des vestiges de l’idéologie du passé qu’il réutilise avec des toiles comme le tirailleur sénégalais, du sauvage au bon noir banania. Dans ses œuvres, il dénonce la précarité de certaines existences. La peinture et la sculpture de Koffi Yao à l’instar de Paul Klee confirme que «l’artiste ne représente pas le visible, il rend visible». Koffi Yao n’est pas à sa première exposition ; l’homme a déjà exposé aussi bien à Abidjan, en Afrique, en Europe qu’aux Etats-Unis. Il a été journaliste d’art à la revue «Le Guizagner» et a enseigné en France avant de mettre le cap sur la Côte d’Ivoire, son pays. Il utilise comme matériau, la toile de jute, bâche, sciure, papier mâché, cagettes, planches de rebut, etc.
M. C. Obinde
M. C. Obinde
