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Art et Culture Publié le samedi 7 février 2009 | Fraternité Matin

Théâtre : Tout simplement dramatique !

Désespérément vide, la scène ivoirienne doit se trouver un nouveau souffle. Afin de réapprendre à respirer. Dans le cadre de son programme d’activités de l’année 2009, le ministère de la Culture et de la Francophonie organise sa traditionnelle cérémonie qui marque le démarrage effectif des activités de ce secteur. Dénommée «rentrée culturelle», cette manifestation aura lieu le mercredi 18 février 2009, à 10 h, au palais de la culture». Une rentrée culturelle. Par quoi, pourquoi, avec quoi et avec qui ? Une rentrée culturelle pour entamer une nouvelle année. Une rentrée culturelle annonce, ailleurs, une saison culturelle et donne à voir tout un programme d’activités qui intègre les festivals, les créations, les représentations, les événements culturels de différents acteurs du domaine culturel. Le ministère fait donc sa rentrée des classes. Mais où sont les salles de spectacle (classes) ? Où sont les acteurs (dans le monde scolaire, on parle d’élèves) ? Où sont les publics ?
Résonne encore très fortement en nous le cri d’alarme lancé par le Chef de l’Etat lors d’une des représentations de l’Ile aux tempêtes, de Bernard Dadié, dans une mise en scène de Sidiki Bakaba. La salle était vide. Déserte. Quelle tragédie ! Il n’y pas de spectateurs pour le théâtre en Côte d’Ivoire. Les salles restent sans spectateurs et le théâtre, quant à lui, s’accroche aux années glorieuses qui furent siennes. Il n’y a plus d’âmes ouvertes à la beauté de la grande création dramaturgique. Non, en Côte d’Ivoire, il n’y a plus que des esprits allégés par un refus d’élévation, et qui s’arriment au dernier wagon de la création : le spectacle souvent pathétique du comique pas toujours drôle. Mais le théâtre, c’est la mort ! Et les scènes, désespérément vidées : presque plus de compagnies. Comme si rien n’avait jamais été. Les grands noms de la scène sont devenus presque aphones, sauf un, Sidiki Bakaba. On dira qu’il a un lieu, et donc les moyens de rassembler des acteurs, d’organiser des séances de répétition, de faire des créations. Ce qui n’est pas faux. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles il reste l’un des rares à répondre en écho au silence de la scène. Tous les ans, il signe une œuvre, et pas des moindres. On se souviendra encore de Hermankono, une pièce inédite de Diégou Bailly; on repensera à l’Ile aux tempêtes de Bernard Dadié; on rêvera avec Il nous faut l’Amérique de Koffi Kwahoulé. Et puis, il y a toujours à l’affiche Monoko-zohi de Diégou Bailly. Tous les vendredi, à 19 heures. Et c’est tout. Voir un spectacle de théâtre en Côte d’Ivoire, c’est comme courir après des chimères. Une seule petite étincelle, comme une luciole, illumine cette zone d’ombre dans laquelle baigne l’art dramatique ivoirien. Dans cette grisaille généralisée, Arkadi, entre exposition et représentations théâtrales nous donne encore des raisons d’espérer. Marie-José Hourantier refuse de se laisser abattre. Elle rame contre les vents forts du recul pour affronter et vaincre, avec toute la conviction de la passion, l’appel du vide. Elle s’accroche à l’art et se trouve, tous les ans, les moyens de donner corps et forme à son rêve de vie. Au village Ki-yi, le spectacle continue. Mais plus de grandes créations comme cette fresque : un pygmée s’est marié à une touareg signé avec toute la splendeur d’une griffe inspirée, celle de Wèrè-Wèrè Liking. C’était il y a très longtemps. Et depuis, emportée par la crise que traverse le pays, la scène a sombré dans le souvenir de ce qui fut. Il reste la formation de nouveaux talents. Il reste la peinture et la littérature à la prêtresse de la scène. Il reste le village Ki-yi à consolider. Mais très rares sont les moyens financiers. L’enseigne du Kotéba de Souleymane Koly, elle non plus, n’est pas très lumineuse. La crise socio-politique a-t-elle eu raison de la force créatrice de ce grand homme de la scène ? Heureusement que le désespoir n’a pas encore pris possession de ces hommes et femmes qui nous offrent le rayonnement artistique. Heureux encore qu’ils gardent allumée la flamme de l’avenir en se projetant dans des possibles qu’ils appellent de toutes leurs forces. Mais jusqu’à quand ? Ignace Alomo, après avoir été «refusé par la mort» dans un accident en décembre 2007, après avoir perdu un œil, tente de se remettre en scène. Il travaille, en ce moment, une pièce de Liazéré Kouaho, Juinandé, qu’il espère achever de monter cette année. Le drame est partout présent. Les éditions du festival international de théâtre sans frontières se font très discrètes. Marie-Louise Asseu et son Ymalé festival n’arrivent plus à se faire entendre. Et Ymako téatri, depuis le décès de son co-fondateur, Claude Gnankoury, a disparu de l’environnement culturel local. Fargass Assandé et Alexis Don Zigré se sont exilés pour faire vivre leur art sous d’autres cieux. La compagnie Siamois, rare lieu de résistance théâtrale de la nouvelle génération a sombré dans le silence. Et la liste des hommes et femmes de théâtre perd des noms d’année en année. Tout s’effrite. Tout s’effondre. C’est dramatique !
Agnès Kraidy
Repères
FIRA: Le Festival du rire d’Abidjan devient le Festival international du rire qui fera de la Côte d’Ivoire le cadre approprié où humoristes d’ici et d’ailleurs peuvent se retrouver pour échanger et créer. La 5ème édition, qui s’est déroulée récemment, a tenu ses promesses. Avec notamment l’arrivée d’humoristes venus d’ailleurs. FESTHEPO : Le festival du théâtre populaire, lancé depuis 1989, était en 2008, à sa 3e édition (2e édition 2004). A cette occasion, les artistes comédiens ont plaidé pour le retour de Vacances culture et surtout Théâtre scolaire. Lequel a rélévé de grands noms du théâtre ivoirien, tels Guédéba Martin, Djimi Danger, Gohou Michel, Gbi de fer, Oméga David, Marie-Louise Asseu, Adama Dahico, Bohiri, Do Kanon...
Option : Sortons des geôles
Le théâtre, l’art de la représentation par excellence, est le lieu de projection que s’offre un peuple pour plonger en lui-même afin de rebondir. C’est un univers qui donne à l’imaginaire un épanouissement intellectuel; et à la réalité une manière d’appréhender autrement ce qui est. Miroir social, le théâtre donne donc des angles de réflexion à toute société afin qu’elle puisse se regarder. Et voir ses travers, ses failles; mais aussi ce qui la particularise. Ce qui fait sa force. Il sert donc à réguler les contradictions. Comme le dit si bien Shakespeare dans Hamlet, le théâtre est aussi un miroir tendu à la nature : le spectateur, comme l’acteur, vient chercher des réponses. Le théâtre, dit-on aussi, peut avoir un effet cathartique, servant d’exutoire aux passions qui ne sont pas autorisées dans la société. Le théâtre est aussi divertissement quand le comique entre en jeu. Expression artistique achevée, l’art dramatique traduit, par son foisonnement, la richesse intellectuelle d’un peuple. Dans sa pauvreté représentative, il affirme la vacuité mentale d’une nation. Nos souvenirs nous ramènent à ces belles années de confrontations scéniques entre les différents genres théâtraux. La scène ivoirienne bouillonnait. Les débats intellectuels rayonnaient. Les idées s’affrontaient dans une recherche permanente de connaissances et de savoirs. La société ivoirienne se nourrissait de ses contradictions, sans, pour autant, se déchirer. L’art jouait pleinement son rôle d’exutoire et de régulateur social. Les bombes sociales se désamorçaient dans et par la création. En absence de thérapie, les crises, même de moindre importance, prennent de l’ampleur parce qu’elles ne sont pas soumises à la magie de la création. Si la Côte d’Ivoire a sombré durant de si nombreuses années dans une profonde et dangereuse léthargie, c’est, en partie, parce qu’elle a oublié, à un certain moment, de redonner du souffle vital à ses créateurs. Elle a abandonné la scène culturelle pour s’investir, pleinement, sur la scène politique. En bouchant ses trous d’aération, elle a fini par s’étouffer. Le théâtre, comme les autres formes d’expression artistiques, permet aux peuples de se régénérer. Il nous faut donc sauver ces espaces de liberté que nous offrent les arts. Si, bien sûr, nous ne voulons pas nous laisser emprisonner dans des geôles politiques. Qui sont souvent autant d’obstacles à notre épanouissement.
Par Agnès Kraidy
Les humoristes pour donner de la cadence aux Ivoiriens
Il faut éduquer en amusant le public. Telle était la philosophie du dramaturge français Molière qui a produit de nombreuses pièces de théâtres et écrit de nombreuses comédies dont le Tartuffe et créé des personnages aussi célèbres comme Arpagon. Pour dénoncer la cupidité, l’avarice de la société française de son époque. De par cet aspect de son art, Molière a combattu certains travers de sa société et contribué au renforcement de sa cohésion. Le théâtre des boulevards a eu pour pendant sous les tropiques et notamment en Eburnie, le théâtre populaire. Mais, qui ne se souvient pas alors que la bataille pour la décolonisation du continent noir était engagée, des formes subtiles et diverses de cette lutte pour la conquête de la dignité de l’homme noir et pour la souveraineté des Etats ?
Le théâtre en Côte d’Ivoire sous la colonisation et aux lendemains des indépendances a contribué, pour une grande part, à faire aboutir le processus de l’éveil des consciences. Avec différents groupes artistiques dirigés, entre autres, par Germain Coffi Gadeau et des pièces, comme Marche des Femmes sur Grand-Bassam, M. Togô Gnini, Une saison au Congo, ont caricaturé la colonisation et tous ses avatars. Cet état de fait a permis aux colonisés de réorienter le sens de leur combat, de peaufiner leurs stratégies de lutte et aux indigènes devenus citoyens ivoiriens de mieux apprécier leur liberté. Là où les armes, la diplomatie ont échoué, la culture, notamment le théâtre et ses dérivés comme la comédie et l’humour, réussit à faire tomber très facilement les barrières. Au-delà de la colonisation, la tradition de l’éveil des consciences s’est poursuivie avec les élites africaines. La Termitière et l’œil, deux pièces écrites par Bernard Zadi Zaourou, le père du didaga, sous le long règne du Président Houphouet-Boigny et l’empire du parti unique, ont eu un effet de boule de neige et même de burin. Que les étudiants et l’opposition naissante avec le vent de l’Est ont opportunément utilisées pour engager la lutte pour l’avènement d’un nouveau politique. Forgés par les leaders de l’opposition, pour la plupart des enseignants et leurs maîtres, les étudiants ont développé à partir des années 1990 une conscience syndicale et politique, puis des formes d’expressions culturelles pour crier leur indignation et leur misère.
Le Zouglou, un genre musical dans lequel l’étudiant exprime sa misère en implorant la clémence et le secours de Dieu parce que les gouvernants ont échoué, va servir de fer de lance aux différents groupes musicaux fondés par les étudiants et la jeunesse dans sa grande majorité. Dans leurs différentes compositions musicales, ce sont des pans entiers de la société ivoirienne en déliquescence qui tombent. Ce sont des attitudes peu recommandables érigées en règle de gestion politique comme le népotisme, le tribalisme, l’ivoirité qui sont cloués au pilori. Et qui débouche sur la « Révolution des Œillets » à l’ivoirienne pour certains et le coup d’Etat de décembre 1999 pour d’autres. Une situation dont personne n’a pu tirer un meilleur bénéfice et qui a coûté à la Côte d’Ivoire une guerre civile. Et ce n’était pas faute, pour les artistes chanteurs, artistes musiciens et autres écrivains, d’avoir prévenu et réclamé des canons modernes de gestion de l’Etat. La culture et son volet stratégique que n’ont jamais occultés nos hommes de culture ne semblent pas être pertinents pour les gouvernants. Et même pour les intellectuels ivoiriens. Pendant la crise ivoirienne, on a longtemps laissé les autres intellectuels africains et européens racontent le drame des Ivoiriens. On a vécu la crise à travers le prisme étranger. La nature, qui a horreur du vide, a secrété une nouvelle génération d’éveilleurs de conscience. Les faiseurs de culture en pleine ménopause intellectuelle soit par couardise soit par motivation politicienne, l’expression la plus transparente du théâtre mais non moins caustique, didactique et stratégique, s’est installée convenablement pour meubler le vide. C’est l’ère des jeunes humoristes et qui nous rappelle gravement la nécessité de ressusciter le théâtre et le cinéma ivoiriens. L’humour, cette forme d’esprit qui cherche à mettre en valeur avec drôlerie le caractère ridicule,insolite ou absurde de certains aspects de la réalité, qui dissimule sous un art sérieux, une raillerie caustique, a trouvé un terreau fertile dans une société ivoirienne en crise d’identité.
Les jeunes humoristes ne manquent pas d’à-propos et s’acquittent avec fortunes diverses de leurs rôles. Adama Dahico, la lumière de sa génération, a déjà fait publier plusieurs ouvrages où sont consignées ses peintures sur la société ivoirienne. Les autres dans leur grande majorité utilisent exclusivement l’expression théâtrale pour produire des téléfilms. On note que tous ont la volonté de contourner les lois de la république pour dénoncer ou rendre familière aux Ivoiriens la pratique de l’homosexualité. Les prestations du couple Manan Kampess et Felicia, deux joyeux lurons qui se présentent sous des dehors d’homosexuels, font toujours salles combles.
Zongo et son compère Tao, avec leurs styles particuliers, dans la rubrique « Le Titrologue » de l’émission de divertissement de la télévision 1ère chaîne «ça me dit, ça me dit» croquent le tribalisme, la piraterie, les dysfonctionnements de la société, interpellent les politiciens sur le sens de leurs responsabilités. Comme des fous du roi, ils prennent leurs rôles à bras le corps et, par des propos parfois salaces, caricaturent les différents comportements déviants puis les différentes institutions qui, si elles réalisent le désamour des Ivoiriens ont là le temps de se réhabiliter. Qui peut encore se méprendre sur le rôle et l’importance de ces humoristes comme sur le rôle de la culture dans le développement d’un pays ?
Barack Hussein Obama est, aujourd’hui, le premier métis noir et américain, Président des Etats-Unis, parce que la célèbre série américaine « 24 heures Chrono » a su préparer les consciences. Avec un Noir, David Palmer à la Maison-Blanche qui réussit avec son ami Jack Bauer à combattre les terroristes. A défaut de ce qu’on veut, on se contente de ce qu’on a. Et l’humour, qui rappelle la nécessité du théâtre et du cinéma ivoiriens, montre à bien des égards que la création artistique ivoirienne est un long fleuve et qu’il y a une alternative à la Création et à la Production théâtrale, cinématographique et littéraire en Côte d’Ivoire.
Franck A. zagbayou
Focus : Dahico, la locomotive
De plus en plus, on observe une émergence de l’humour. Bien mort le théâtre ? Que non ! C’est en tout cas l’avis du président du Doromikan qui affirme que le théâtre est bien présent avec Sijiri Bakaba, directeur du Palais de la culture, qui continue toujours de jouer. De plus «Il existe, assure-t-il, des troupes privées qui se produisent et dont la presse n’en fait pas toujours l’écho». Toutefois, il reconnaît que la présentation d’une pièce de théâtre nécessite d’énormes moyens. Entre autres, les primes, la répétition, les costumes et tout un monde à mobiliser. Et, très souvent, les pièces n’ont pas le succès escompté. Cela explique sûrement qu’aujourd’hui, l’humour ait pris le dessus. D’ailleurs, il ne se le cache pas. Il souligne que le public s’y retrouve et a besoin d’un autre discours moins classique. Pour Dahico, il appartient aux hommes de théâtre (docteurs, enseignants) et aux écoles de faire connaître leurs activités au ministère de la Culture et de la Francophonie, tout comme l’ont fait les autres corps de métiers. Il faut que les hommes du théâtre « agressent» les médias, qu’ils «organisent des états généraux, des tables rondes et s’unissent pour être forts». Pour parler comme les Ivoiriens, il faut « mouiller » le maillot comme le font les hommes de l’humour. Pour la petite histoire, rappelons que c’est à la suite d’une tournée africaine et de la sortie de son premier album que ce jeune a eu l’ingénieuse idée de faire de la Côte d’Ivoire la plaque tournante de l’humour. En initiant avec ses maigres moyens et le soutien de sponsors, un festival dont l’organisation mobilise de gros sous. Mais Dahico se dit prêt pour des actions tendant à rehausser l’image de la Côte d’ Ivoire ternie par la crise. C’ est pourquoi, il préconise que le festival ne soit pas le seul fait d’Adama, mais de tous les artistes. Mieux, qu’il s’inscrive dans le patrimoine culturel ivoirien, afin de créer un repère pour tous les jeunes qui rêvent d’embrasser le métier de comédien. Pour Dahico, l’Etat ivoirien devrait aider, pas forcément le Fira, mais la culture en général. Son cri du cœur aux autorités est le suivant : «La culture, mérite un traitement semblable au football». Car, chaque année, «l’Etat dépense des milliards ; mais la coupe ne vient pas. Les ivoiriens n’en sont pas moins heureux. Et chaque fois on reprend. L’Etat doit aider ceux qui se démarquent par des activités et organiser le suivi de la subvention allouée». Adama Dahico pense cependant que la relève dépend des humoristes eux-mêmes. Il a été lui-même une relève à un moment donné, qui a su jouer sa partition. «Il nous appartient de trouver les espaces, les outils pour tous ceux qui veulent embrasser ce métier pour qu’ils deviennent bien, bons et grands». On peut être bon, mais devenir grand demande du travail et une prise de conscience individuelle. Mais cette relève doit aller plus loin que les prédécesseurs en rompant avec la posture de la main tendue. Dahico a plusieurs cordes à son arc. A la fois comédien, producteur, écrivain, chroniqueur d’humour (radio, télé et presse), il a été également correspondant d’une radio suisse en qualité d’humoriste. Ce sont toutes ces expériences qui lui ont permis de publier son premier livre intitulé : «Ne riez pas», best-seller vendu à 17.000 exemplaires et sorti en 2004. Et le deuxième «Donnez-moi le pouvoir et je vous rendrai le rire», sorti en 2006. La présence du Chef de l’Etat lors de la cérémonie de dédicace de cette oeuvre, a été la reconnaissance du travail abattu. Le troisième sortira après les élections et s’intitulera «Le politirien africain». Il explique : «Ce sont les politiciens qui ne font rien pour l’Afrique». Chef d’une structure de production, Les productions du doromikan, il rêve de voir la Côte d’Ivoire réunifiée.



Marie Chantal Obindé
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