Maître Traoré Drissa (Pdt du MIDH) «Les raisons avancées ne sont pas pertinentes»
“Ce que nous pouvons dire, c’est que les procédures d’expulsion relèvent de la compétence du ministère de la Sécurité en l’occurrence le ministère de l’Intérieur. Mais, l’expulsion doit se faire contre une personne si celle-ci a posé des actes tentant aller à l ‘encontre des intérêts du pays. Dans le cas de l’expulsion du DG de MTN, nous avons lu le communiqué du ministre de l’Intérieur. Mais nous sommes perplexes en ce sens que les raisons avancées ne sont pas pertinentes pour qu’on puisse en arriver à une expulsion. Tout simplement parce qu’on nous dit que le DG de MTN aurait agi avec légèreté et jeté l’opprobre sur le Président de la République. Or, nous ne voyons aucun acte qu’aurait posé le DG de MTN qui puisse nous permettre de dire que ce dernier aurait jeté l’opprobre sur le Président de la République. On n’a pas entendu qu’il aurait fait des déclarations publiques tendant à dire que c’est la présidence elle-même qui a reçu le fonds. Il n’a rien dit qui puisse impliquer le Président de la République. La deuxième des choses, c’est qu’il y a une procédure en cours. Et le Directeur de MTN, en notre sens, devrait être entendu pour dire sa part de vérité. C’est surprenant qu’on ne laisse pas l’audience se tenir en sa présence. Est-ce une manière de le faire taire? Ça, je n’en sais rie”n.
Maître Claude Mentenon (Bâtonnier) «Je ne connais pas le fond du dossier»
“Je ne connais pas le fond du dossier. Le comité de la présidence reste l’appréciation de la présidence. Ce sont eux (les gens de la présidence) qui ont fait leur communiqué. Parmi tous les éléments du dossier, ils ont privilégié certains éléments qui leur ont permis de faire ce communiqué. Si vous me dites d’apprécier le communiqué, sans éléments contraires, je ne saurais le faire. Maintenant, si vous me demandez, quels sont les faits qui sont de nature à prononcer l’expulsion de quelqu’un, ça dépend d’une appréciation en opportunité. Ces faits doivent être suffisamment graves, attentatoires à la souveraineté de l’Etat. C’est dire que tout étranger sur le sol ivoirien doit respecter autant que les nationaux, la souveraineté de la Côte d’Ivoire. Est-ce que les faits (qu’on reproche au DG de MTN) sont de nature à dire qu’on n’a pas respecté la souveraineté de la Côte d’Ivoire, je n’en sais rien. A ce jour, aucun avocat ne s’est prononcé, parce que personne ne connaît le fond du dossier. Si j’étais l’avocat de la dame (Mme Gomet Hilaire NDLR), j’aurais pu me prononcer. Je ne suis pas son avocat. Donc je ne connais pas le dossier.”
Propos recueillis par
IBK
“Ce que nous pouvons dire, c’est que les procédures d’expulsion relèvent de la compétence du ministère de la Sécurité en l’occurrence le ministère de l’Intérieur. Mais, l’expulsion doit se faire contre une personne si celle-ci a posé des actes tentant aller à l ‘encontre des intérêts du pays. Dans le cas de l’expulsion du DG de MTN, nous avons lu le communiqué du ministre de l’Intérieur. Mais nous sommes perplexes en ce sens que les raisons avancées ne sont pas pertinentes pour qu’on puisse en arriver à une expulsion. Tout simplement parce qu’on nous dit que le DG de MTN aurait agi avec légèreté et jeté l’opprobre sur le Président de la République. Or, nous ne voyons aucun acte qu’aurait posé le DG de MTN qui puisse nous permettre de dire que ce dernier aurait jeté l’opprobre sur le Président de la République. On n’a pas entendu qu’il aurait fait des déclarations publiques tendant à dire que c’est la présidence elle-même qui a reçu le fonds. Il n’a rien dit qui puisse impliquer le Président de la République. La deuxième des choses, c’est qu’il y a une procédure en cours. Et le Directeur de MTN, en notre sens, devrait être entendu pour dire sa part de vérité. C’est surprenant qu’on ne laisse pas l’audience se tenir en sa présence. Est-ce une manière de le faire taire? Ça, je n’en sais rie”n.
Maître Claude Mentenon (Bâtonnier) «Je ne connais pas le fond du dossier»
“Je ne connais pas le fond du dossier. Le comité de la présidence reste l’appréciation de la présidence. Ce sont eux (les gens de la présidence) qui ont fait leur communiqué. Parmi tous les éléments du dossier, ils ont privilégié certains éléments qui leur ont permis de faire ce communiqué. Si vous me dites d’apprécier le communiqué, sans éléments contraires, je ne saurais le faire. Maintenant, si vous me demandez, quels sont les faits qui sont de nature à prononcer l’expulsion de quelqu’un, ça dépend d’une appréciation en opportunité. Ces faits doivent être suffisamment graves, attentatoires à la souveraineté de l’Etat. C’est dire que tout étranger sur le sol ivoirien doit respecter autant que les nationaux, la souveraineté de la Côte d’Ivoire. Est-ce que les faits (qu’on reproche au DG de MTN) sont de nature à dire qu’on n’a pas respecté la souveraineté de la Côte d’Ivoire, je n’en sais rien. A ce jour, aucun avocat ne s’est prononcé, parce que personne ne connaît le fond du dossier. Si j’étais l’avocat de la dame (Mme Gomet Hilaire NDLR), j’aurais pu me prononcer. Je ne suis pas son avocat. Donc je ne connais pas le dossier.”
Propos recueillis par
IBK