Aboisso - Le Préfet à propos de la crise armée : "J`avais prévenu les populations du danger"

Le préfet de région, préfet du département d’Aboisso, M.Eulethère Pierre Logbo, a reçu, le jeudi 5 février dernier, les vœux de nouvel an des différentes couches socioprofessionnelles de la région. Le représentant de l’Etat a saisi l’occasion pour donner des conseils à ses collaborateurs et aux populations afin que chacun puisse contribuer au retour et à la préservation de la paix. “La paix n’a pas de prix. J’ai vécu la guerre. J’ai été détenu pendant 45 jours avec mon épouse et mes deux enfants. Pourtant, auparavant, j’avais prévenu mes collaborateurs et les populations du danger qui guettait la région. Il est important qu’un témoin dise ce que c’est que la guerre”, a témoigné l’ex-préfet du département de Danané juste avant la crise. Le gouverneur a conseillé à ses administrés, l’ouverture, la disponibilité, la discrétion, le sens de la dignité, de l’équité et de la justice.

“Dès lors que vous êtes partisans, les populations perdent confiance en vous”, a-t-il fait remarquer. Aux syndicats qui n’ont de cesse de se mettre en grève, l’autorité administrative a dit que la Côte d’Ivoire est un pays de liberté et organisé, c’est pourquoi, dira-t-il, ils s’expriment librement. Mais, le préfet leur a fait savoir qu’ils ne doivent pas perdre de vue l’intérêt national et la situation économique difficile que traverse le pays. Poursuivant, le préfet Logbo a demandé à la communauté étrangère présente de se tenir à l’écart des affaires politiques de leur pays hôte. “Sensibilisez vos compatriotes. Dites leur qu’il y a des voies légales pour obtenir la nationalité ivoirienne. Demandez leur d’éviter la fraude. Ce n’est pas digne”, a-t-il recommandé. Il a particulièrement félicité le président du Conseil général d’Aboisso, M.Aka Aouélé, pour dit-il, le travail abattu dans la région par son institution. Auparavant, sept intervenants se sont succédé au pupitre pour présenter les vœux des différentes corporations. Le porte-parole des forces de défense et de sécurité ( FDS), le capitaine de gendarmerie, Tonahan Basile, a indiqué que la Côte d’Ivoire n’a jamais été si proche du but, faisant allusion à la paix. “La Côte d’Ivoire commence à travailler. Le pays respire”, a-t-il soutenu. Avant de plaider pour l’équipement du cantonnement des Eaux et Forêts en terme de mobilité. Quant au représentant de la communauté étrangère, Diallo Zoumana, il a exprimé la gratitude des ressortissants de la CEDEAO au président de la république pour avoir supprimé la carte de séjour. “Cette décision a permis une fluidité de la circulation et la bonne marche des activités économiques”, a reconnu Diallo Zoumana.


Sam K.D.