"Le Premier ministre, par ailleurs, Secrétaire général des Forces nouvelles, dirigera en personne les grandes actions nécessaires à la mise en œuvre du 4e accord complémentaire de l'Accord politique de Ouagadougou ", indiquait un communiqué de la Primature et signé de Alain Logbognon. Précisant d'ailleurs que les grandes actions sont entre autres, le rétablissement de l'unicité des caisses de l'Etat, le redéploiement définitif de l'administration judiciaire et notamment la passation de charges entre les commandants de zone (Com’ zone) et les préfets et sous-préfets. Si dans l'ensemble, le bilan semble être positif puisque (si cela n'est pas effectif) l'unicité des caisses a amorcé sa phase d'exécution, il importe cependant de relever le cas des Com’ zones. Ces derniers demeurent toujours les maîtres absolus et incontestables dans leur zone d'influence. Des taxes sont encore prélevées et reversées dans leurs différentes boîtes noires. Au détriment des caisses de l'Etat. Et les chefs de zone ou précisément des chefs de guerre se la coulent douce. En abhorrant et fièrement leurs galons. Comme pour dire au peuple ivoirien que rien n'est encore possible dans les zones sous administration de la rébellion. En tous les cas pas pour le moment. Les préfets et sous-préfets doivent attendre et prendre le temps. Tout en observant bouche cousue les tractations pécuniaires qui se déroulent au vu et au su du Premier ministre, Guillaume Soro. Qui, pendant dix (10) jours, a séjourné au sein des siens pour " mener des actions concrètes ". Dix jours passés, le Secrétaire général des Fn est retourné à Abidjan sans qu'aucune passation de charges entre Com’ zones et autorités légales n'ait lieu. L'illégalité ayant encore damé le pion à la légalité. Comme le dirait l'autre, c'est tout simplement aberrant et regrettable que Guillaume Soro n'ait pu réaliser des actions concrètes. Le constat est amer et décourageant. Les com’ zones tiennent toujours la barre. Malheureusement.
Toussaint N'Gotta
Toussaint N'Gotta