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Société Publié le mardi 10 février 2009 | Islam Info

Témoignage: "Zeinab a fini par avouer qu`elle m`avait envoûté"

Salam à tous les lecteurs d'Islam Info. Toutes les personnes qui ont fait Bouaké dans les années 90 ont sûrement entendu parler de cette histoire.

Je suis Monsieur Touré. J'ai toujours vécu de façon exemplaire. Je me suis marié à 30 ans mais après 18 ans de mariage j'ai perdu mon épouse. Nous avons eu 4 enfants dont 2 filles et deux garçons. J'ai épousé une jeune fille du nom de Zeinab deux ans après le décès de ma femme. Mon intention était juste d'aider mes enfants à grandir dans une vraie famille et combler le vide qu'avait laissé leur mére. Cependant, aujourd'hui, avec du recul, je comprends qu'elle n'a été qu'une dévastatrice. Il faut dire que Zeinab m'a été présenté par un doyen de mon service. Elle avait la trentaine et n'était pas mariée. Je me suis dit qu'elle ferait une bonne éducatrice et une bonne mère pour mes enfants. Je l'ai tout de suite appréciée. Au début de notre vie de couple, Zeinab ne s'entendait pas avec les enfants. Ceux-ci se plaignaient toujours d'elle. J'ai pensé que c'était juste des scènes de jalousie. Mais les choses ont commencé à se dégrader au point où je n'avais plus le contrôle de la situation. Personne n'avait plus droit à la parole quand elle parlait. Même moi j'étais devenu celui qu'elle pouvait injurier et téléguider à souhait. Mes amis n'étaient plus les bienvenus chez moi. C'est elle qui décidait de tout. Je lui versais l'intégralité de mes revenus, mais mes enfants ne mangeaient pas à la maison. Comme si cela ne suffisait pas, elle m'a poussé à chasser mes enfants de chez moi. Je ne sais pas comment vous l'expliquer, mais devant elle je perdais mon latin. Tout ce qu'elle disait était parole coranique. Mes enfants ont quitté la maison en mars 1995 sous mon regard impuissant. Ils sont restés quelques jours chez les voisins avant de rejoindre plus tard leur tante maternelle à San-Pedro. Ils ne m'ont jamais pardonné cet abandon et cette séparation. Non contente de me séparer de mes enfants, Zeinab m'humiliait jour après jour dans le quartier en sortant avec des jeunes qui valaient l'âge de mon fils. Certains venaient jusqu'à la maison demander après elle. Les gens se mettaient toujours à murmurer dans mon dos après mon passage. J'imagine aujourd'hui leur propos. Ainsi, Zeinab a fini par tomber enceinte. Depuis les premiers mois de sa grossesse jusqu'à son accouchement sa santé n'a jamais été au beau fixe. Je payais ses ordonnances sans même me demander si l'enfant qu'elle attendait était vraiment de moi. Je nourrissais et soignais l'enfant d'un autre, alors que les miens ne demandaient qu'un peu d'attention et de soutien. Zeinab a porté sa grossesse pendant 11 mois. Son accouchement a été très pénible. Pendant une semaine elle se tordait de douleur. Le 7ième jour, alors que l'on prévoyait une césarienne, une vieille dame est rentrée dans la salle. Elle était venue accompagner sa fille, je crois. Elle a demandé à Zeinab de se confesser. Je ne comprenais rien mais elle insistait comme si elle la connaissait auparavant. Devant l'insistance de la vielle, Zeinab a fini par avouer qu'elle m'avait envouté, que l'enfant qu'elle attendait n'était pas de moi, qu'elle regrettait de m'avoir éloigné de mes enfants, de ma famille et de mes amis. J'ai su par la même occasion qu'elle prévoyait de m'éliminer afin de récupérer mes biens pour vivre avec le père de son enfant. C'était comme si je venais de naitre. Comme si je venais de voir pour la première fois de ma vie. Comme un aveugle qui retrouve la vue après un long moment de maladie. Je découvrais toute sa méchanceté et la laideur de son cœur. En même temps je me demandais ce que j'avais bien pu faire pour mériter ce sort. Quelques secondes après ces révélations, elle a accouché d'un mort-né. Après l'hôpital, elle est rentrée directement chez ses parents. Ses affaires sont allées la rejoindre. Je ne l'ai plus jamais revue. Personne n'a osé venir me demander pardon ou des explications. Aujourd'hui je suis un homme triste, seul et amaigri. Mes enfants ont du mal à digérer ce que je leur ai fait. Ils ne veulent pas me voir. Peut être qu'à leur place j'aurai agit de la même manière. Je voudrais seulement qu'ils sachent que je les aime, que rien de tout ce qui est arrivé n'a été ma volonté et que je fais beaucoup de Douas pour eux. Salam !

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