Prévue pour démarrer hier matin dans les locaux de la maison des jeunes (Maison Jaune), l’opération de profilage des 603 éléments des différents groupes d’autodéfense de Yamoussoukro, a tourné court. Alors que les ex-combattants avaient pris d’assaut, dès le petit matin, les locaux où des chaises, des bâches et le matériel technique, dressés par certains d’entre eux-mêmes, étaient fin prêts. Car cette opération devait être entièrement pilotée par les responsables des groupes d’autodéfense. Tout allait commencer, quand certains éléments sont allés rencontrer leur chef, Bamba Dié, pour lui poser comme préalable, le versement immédiat des 3000 Fcfa, représentant les frais de transport de chaque ex-combattant, une fois profilé. Cette somme ne pouvant être disponible qu’à partir de la semaine prochaine, suivant les explications de leur chef, le mercure monte et les miliciens menacent de tout arrêter. Lorsque l’information est confirmée par le lieutenant-colonel Joseph Attoungbré faisant un détour sur les lieux pour s’assurer du bon déroulement de l’opération, la colère se généralise. Et comme il fallait s’y attendre, les miliciens remettent tout le processus en cause et reviennent à leurs revendications majeures exprimées il y a quelques jours, à l’occasion du lancement de l’opération de sensibilisation et d’information. A savoir le versement de 500.000 Fcfa à chaque ex-combattant et leur intégration dans la nouvelle l’armée nationale. Car disent-ils, “nous n’avons pas appris le métier des armes et défendu la patrie, aux côtés des Fds, pour aller élever des porcs et des poulets. Nous voulons notre intégration dans l’armée, c’est tout”. Malgré les explications et les bons offices du lieutenant colonel, l’atmosphère devenait de plus en plus délétère. Certains éléments ulcérés par la situation ont descendu les bâches qui devaient abriter l’opération.
“Les jeunes gens disent qu’ils sont allés au front, ont combattu et veulent donc être militaires ou rien. Ils ne veulent pas du profilage. Et comme je n’ai pas la possibilité de rendre quelqu’un militaire, on ne fait plus rien” a indiqué Bamba Dié. Quant au lieutenant-colonel Joseph Attoungbré du Centre de commandement intégré (Cci), il a expliqué, qu’en l’absence des primes de transport, qui ne pourront être disponibles que la semaine prochaine, il avait souhaité différer l’opération. Mais le chef Bamba a pris l’engagement de commencer, étant entendu que nombre de ses éléments sont venus des villes et villages voisins, sans grands moyens, pour la majorité.
Pour donc éviter que la situation ne dégénère, l’envoyé du Cci a décidé de l’arrêt de l’opération, en attendant que les esprits se calment et que les primes de transport soient disponibles.
N’dri Célestin
“Les jeunes gens disent qu’ils sont allés au front, ont combattu et veulent donc être militaires ou rien. Ils ne veulent pas du profilage. Et comme je n’ai pas la possibilité de rendre quelqu’un militaire, on ne fait plus rien” a indiqué Bamba Dié. Quant au lieutenant-colonel Joseph Attoungbré du Centre de commandement intégré (Cci), il a expliqué, qu’en l’absence des primes de transport, qui ne pourront être disponibles que la semaine prochaine, il avait souhaité différer l’opération. Mais le chef Bamba a pris l’engagement de commencer, étant entendu que nombre de ses éléments sont venus des villes et villages voisins, sans grands moyens, pour la majorité.
Pour donc éviter que la situation ne dégénère, l’envoyé du Cci a décidé de l’arrêt de l’opération, en attendant que les esprits se calment et que les primes de transport soient disponibles.
N’dri Célestin