La suspension de la réhabilitation de la voie principale n’est pas du goût des populations.
L’arrêt brutal des travaux de réhabilitation de la route internationale Biankouma-Sipilou (70km) à mi-parcours occasionné par le Conseil général de Biankouma le 15 janvier dernier n’est pas du goût de la population de Sipilou. Très en colère récemment, les différentes couches sociales ont organisé une marche de protestation, de l’hôtel de ville à la sous-préfecture de leur localité pour solennellement fustiger la décision de la présidente du Conseil général de Biankouma, Mme Tia Monné Bertine. Et réclamer le retour de l’entreprise Eect. (Entreprise d’étude et de contrôle technique) dirigée par M. Siguidé Soumahoro , initiatrice des travaux. «Depuis plus de huit ans, l’axe routier Biankouma-Sipilou n’a pas connu d’entretien. Cette voie connaît une dégradation très avancée marquée par la rupture de nombreux ponceaux. Nous empêchant du coup d’évacuer les malades graves et d’écouler les produits des champs. Nous comprenons, difficilement que la présidente du Conseil général de Biankouma, Mme Tia Monné Bertine s’oppose aux travaux de réfection de cette route par une entreprise tierce», ont confié en chœur des manifestants.
« Nous protestons et dénonçons le blocage des travaux de réhabilitation déjà entrepris par Eect ».Telle est la motion de protestation lue par M. Diomandé Yébé Alfred, président du collectif des jeunes de Sipilou. Motion dont copie a été remise séance tenante au sous-préfet de Sipilou M. Djédjé Théophile. Selon le Conseil général de Biankouma, pour tous travaux de réhabilitation de voirie dans le département, il doit donner son avis. Ce qui n’a pas été le cas avec l’Eect.
Les travaux avaient démarré le 21 décembre dernier après la cérémonie de lancement officiel des activités effectuée en présence de plusieurs personnalités. Travaux qui devaient couvrir en réalité 95km. Allant de Biankouma à Sipilou en passant par la localité de Glanlé. Marqués par la construction de quatre dalots, la pose de cinquante buses et le rechargement en discontinu de 40 km, ils devaient prendre fin en juin 2009. Coût total : 1,5 milliard de francs F. Don du chef de l’Etat, le Président Laurent Gbagbo. En réponse aux nombreuses doléances formulées par les populations de Sipilou en vue de sortir la région de l’enclavement qui perdure depuis plusieurs décennies. Les députés des circonscriptions électorales de Biankouma-Gbonné et Sipilou, MM. Alphonse Woï Messé et Yoro Louty David, joints par téléphone, estiment que « cette querelle au chevet d’une région malade de ses infrastructures socio-économiques est inutile et inoppor-tune». Pour Yoro Louty David (Sipilou), le Conseil général peut s’investir dans la réalisation d’autres travaux du même genre dans les localités de Biankouma et Gbonné qui en ont grand besoin. « Je ne pense pas qu’il faille faire des palabres autour d’un idéal commun qu’est le désenclavement d’une région. Je souhaite que la présidente du Conseil général de Biankouma accepte de laisser l’entreprise Eect achever les travaux déjà entamés et faire bénéficier la population des largesses du Président Laurent Gbagbo », a-t-il fait observer. Quant à M. Alphonse Woï Messé, il estime que l’heure n’est plus aux querelles de leadership. Pour lui, élus et cadres doivent accorder leurs violons et penser à « la reconstruction du département de Biankouma ravagé par six années de crise. »
Honoré Droh
Correspondant régional
L’arrêt brutal des travaux de réhabilitation de la route internationale Biankouma-Sipilou (70km) à mi-parcours occasionné par le Conseil général de Biankouma le 15 janvier dernier n’est pas du goût de la population de Sipilou. Très en colère récemment, les différentes couches sociales ont organisé une marche de protestation, de l’hôtel de ville à la sous-préfecture de leur localité pour solennellement fustiger la décision de la présidente du Conseil général de Biankouma, Mme Tia Monné Bertine. Et réclamer le retour de l’entreprise Eect. (Entreprise d’étude et de contrôle technique) dirigée par M. Siguidé Soumahoro , initiatrice des travaux. «Depuis plus de huit ans, l’axe routier Biankouma-Sipilou n’a pas connu d’entretien. Cette voie connaît une dégradation très avancée marquée par la rupture de nombreux ponceaux. Nous empêchant du coup d’évacuer les malades graves et d’écouler les produits des champs. Nous comprenons, difficilement que la présidente du Conseil général de Biankouma, Mme Tia Monné Bertine s’oppose aux travaux de réfection de cette route par une entreprise tierce», ont confié en chœur des manifestants.
« Nous protestons et dénonçons le blocage des travaux de réhabilitation déjà entrepris par Eect ».Telle est la motion de protestation lue par M. Diomandé Yébé Alfred, président du collectif des jeunes de Sipilou. Motion dont copie a été remise séance tenante au sous-préfet de Sipilou M. Djédjé Théophile. Selon le Conseil général de Biankouma, pour tous travaux de réhabilitation de voirie dans le département, il doit donner son avis. Ce qui n’a pas été le cas avec l’Eect.
Les travaux avaient démarré le 21 décembre dernier après la cérémonie de lancement officiel des activités effectuée en présence de plusieurs personnalités. Travaux qui devaient couvrir en réalité 95km. Allant de Biankouma à Sipilou en passant par la localité de Glanlé. Marqués par la construction de quatre dalots, la pose de cinquante buses et le rechargement en discontinu de 40 km, ils devaient prendre fin en juin 2009. Coût total : 1,5 milliard de francs F. Don du chef de l’Etat, le Président Laurent Gbagbo. En réponse aux nombreuses doléances formulées par les populations de Sipilou en vue de sortir la région de l’enclavement qui perdure depuis plusieurs décennies. Les députés des circonscriptions électorales de Biankouma-Gbonné et Sipilou, MM. Alphonse Woï Messé et Yoro Louty David, joints par téléphone, estiment que « cette querelle au chevet d’une région malade de ses infrastructures socio-économiques est inutile et inoppor-tune». Pour Yoro Louty David (Sipilou), le Conseil général peut s’investir dans la réalisation d’autres travaux du même genre dans les localités de Biankouma et Gbonné qui en ont grand besoin. « Je ne pense pas qu’il faille faire des palabres autour d’un idéal commun qu’est le désenclavement d’une région. Je souhaite que la présidente du Conseil général de Biankouma accepte de laisser l’entreprise Eect achever les travaux déjà entamés et faire bénéficier la population des largesses du Président Laurent Gbagbo », a-t-il fait observer. Quant à M. Alphonse Woï Messé, il estime que l’heure n’est plus aux querelles de leadership. Pour lui, élus et cadres doivent accorder leurs violons et penser à « la reconstruction du département de Biankouma ravagé par six années de crise. »
Honoré Droh
Correspondant régional
