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Société Publié le jeudi 12 février 2009 | Notre Voie

Relance du secteur de la santé : Le ministère de la Santé concocte un plan de 1500 milliards

Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique de Côte d’Ivoire a concocté un plan national de développement sanitaire qui va coûter sur 5 ans, la somme de 1579,118 milliards de FCFA à l’Etat de Côte d’Ivoire et les partenaires au développement (PNDS). Le document a été officiellement remis lundi au Dr. Allah Kouadio Rémi, ministre de la Santé et de l’Hygiène publique par le Pr. Loukou Yao Guillaume, conseiller technique du ministre de la Santé et directeur scientifique du PNDS en présence des partenaires au développement dont l’OMS.

Rédigé sous la houlette du Dr. Coulibaly Malick Issa, également conseiller technique du ministre de la Santé et président du comité de pilotage du PNDS et coordonné par le Pr. Samba Mamadou qui l’a présenté, le PNDS est un document de 172 pages reparti en deux parties avec un découpage en 4 chapitres.

Selon le Pr. Samba, c’est un plan qui tient compte du contexte de post, conflit et a été conçu pour améliorer l’état de santé et le bien-être des populations. De façon précise, le PNDS 2009-2013, vise trois objectifs : améliorer l’efficacité et l’efficience du système de santé ivoirien par le renforcement du cadre institutionnel du système de santé et le renforcement du cadre gestionnaire du même système ; améliorer l’offre et la qualité des prestations des services de santé par l’accroissement du financement du secteur de la santé, l’accroissement de l’offre des services de santé, l’amélioration de la disponibilité des médicaments et autres intrants stratégiques de qualité, l’amélioration de la qualité des prestations des services de santé et de la sécurité des patients, l’amélioration de l’accessibilité financière de la population aux soins et le renforcement des capacités du système de gestion des déchets médicaux et de lutte contre les infections nosocomiales (NDLR : infections contractées dans un centre de santé) ; enfin, promouvoir des comportements individuels et collectifs favorables à la santé par la promotion de l’utilisation des services de santé et de l’hygiène publique et la promotion de l’hygiène individuelle et collective.

Pour mettre en œuvre ce plan, l’Etat de Côte d’Ivoire devra trouver par an, la somme de 300 milliards. C’est pourquoi, l’une des stratégies pour mobiliser cette importante somme nécessaire à l’amélioration du système de santé ivoirien, sera que l’Etat accroisse sa part de contribution dans le financement du budget du ministère de la Santé.

A cet effet, le PNSD propose que l’Etat accroisse de 5 à 10% d’ici 2013, le budget alloué au ministère de la Santé. Ce qui lui permettra d’avoir un budget de 200 milliards au lieu de 100 en ce moment. Le reste, c'est-à-dire, les 100 milliards restants, seront mobilisés auprès des partenaires du système de santé ivoirien.

A ce niveau, Dr. Komlan Siamvi représentant résident de l’OMS en Côte d’Ivoire et porte-parole des partenaires internationaux a donné l’assurance de la collaboration de ces derniers. “C’est un travail d’une belle qualité (…) Il nous faut passer à une autre étape. Celle de la mettre en œuvre. Evitons que ce soit un plan mort-né”, a conseillé le représentant de l’OMS en Côte d’Ivoire.
Pour sa part, le ministre de la santé a rappelé le contexte d’élaboration de ce PNDS qui vient remplacer celui de 1996-2005. Pour Allah Kouadio, “force est d’admettre que les objectifs poursuivis (par le PNDS précédent) n’ont pu être atteints en bien des domaines, et ce, pour diverses raisons.” Sans en dire plus, sur les raisons de l’échec dans des domaines de ce précédent plan, il a toutefois affirmé qu’on aurait pu le reconduire compte tenu de sa pertinence mais “la nature des différents évènements survenus au cours des dix dernières années dans notre pays, et qui ont profondément modifié l’environnement social, politique et économique, indique que soient prospectées de nouvelles voies prenant en compte les nouveaux défis et paradigmes apparus au cours de la périodes passée.” Selon le ministre, “le nouveau plan est avant tout l’expression d’une volonté légitime et partagée de la restauration des équilibres rompus.”

Une conférence de plaidoyer et de mobilisation des fonds est prévue dans les semaines à venir pour que dès cette année, les premiers effets du plan soient ressentis sur le terrain.


Coulibaly Zié Oumar
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