Le Premier ministre ivoirien, Guillaume Kigbafori Soro, est invité, le lundi 16 février, à Ouagadougou, à la réunion du Comité d’évaluation et d’accompagnement (Cea), l’un des deux organes de suivi de l’Accord politique de Ouagadougou. Cette réunion, qui sera présidée par le facilitateur du dialogue direct inter ivoirien, Blaise Compaoré, est également ouverte à l’Organe consultatif international qui est composé du système des Nations unies, des bailleurs de fonds, des représentants de la Cedeao et de l’Union africaine. L’information a été donnée, hier, au Palais de la Présidence de la République, par Bouréima Badini, représentant spécial du Facilitateur, au sortir de l’audience que lui a accordée le Chef de l’Etat Laurent Gbagbo. «Le Premier ministre est invité, il n’est pas membre en tant que tel, mais il vient pour faire le point de la situation. C’est un Cea élargi à l’Organe consultatif international ; donc les bailleurs de fonds seront bien présents à Ouaga et nous parlerons du financement. Et ils verront l’état d’avancement de l’identification et surtout de l’exécution de l’accord IV de Ouaga», a indiqué M. Badini. Le Comité d’évaluation et d’accompagnement de l’Apo comprend six membres à raison de trois pour chacune des délégations du camp présidentiel et des Forces nouvelles. Selon le représentant spécial du Facilitateur, sa présence chez le Président Laurent Gbagbo visait à échanger avec lui sur la prochaine réunion qui va précéder celle du Cadre permanent de concertation (Cpc) dont il est membre. Mais aussi lui donner « l’ordre du jour » du Cea où il sera représenté par une délégation conduite par l’ambassadeur Alcide Djédjé, par ailleurs Représentant permanent de la Côte d’Ivoire à l’Onu et qui a pris part à cette audience. Au menu de ce Cea, l’identification et Ouaga IV que Bouréima Badini considère comme «un point important qui conditionne la sortie de crise et qui amène à des élections sereines et transparentes». La date du Cpc n’a pas été fixée, elle le sera après le Cea. Les deux Chefs d’Etat, Blaise Compaoré et Laurent Gbagbo apprécieront «la date utile pour organiser le Cpc». Toutefois, le diplomate burkinabé pense qu’elle sera fonction de la date de clôture de l’opération d’identification et de recensement électoral prévue le 28 février.
Paulin N. Zobo
Paulin N. Zobo