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Économie Publié le samedi 14 février 2009 | Fraternité Matin

Tracasseries routières : Ce racket qui fait mal au port

A cause du racket des forces de l’ordre sur les routes ivoiriennes, le port autonome d’Abidjan a perdu 22% du trafic des pays de l’hinterland (Mali, Burkina Faso et Niger). Exemple précis : de 70%, le Mali ne fait passer maintenant que 15% de ses approvisionnements en hydrocarbures par Abidjan. Excédé, le directeur général du port, Marcel Gossio, est revenu très vivement, jeudi dernier, sur ce problème en interpellant encore une fois les autorités politiques du pays. Avec son franc-parler qu’on lui connaît, il leur a demandé de prendre leurs responsabilités. Parce que «si nous ne faisons pas attention, tout ce que nous avons réalisé sera détruit». Il prévient que si cela arrive, «qu’on ne compte pas sur nous pour reprendre le travail abattu».
Le travail abattu : ce sont tous les efforts que la communauté portuaire a fournis pour reconquérir les opérateurs économiques des pays sans façade maritimes. L’an dernier, à la même tribune, le directeur général du port et celui de l’Office ivoirien des chargeurs (Oic), Abdouldramane Bakayoko interpellaient déjà avec la même verve, les autorités de l’Etat sur la question. Un an après, le constat est amer. Les choses n’ont véritablement pas changé, notamment en zone centre nord ouest. Malgré les différents engagements, le racket, disons le rançonnement, n’a pas baissé. Les opérateurs économiques y laissent environ 200 mille de francs par camion à chaque traversée de la zone. Face au problème qui se présente finalement comme insoluble, l’OIC avait fini par décider de faciliter quelque peu les choses à certains opérateurs économiques étrangers en «subventionnant» leur passage. C'est-à-dire en payant à leur place les faux frais de route. C’est ce qui avait été fait pendant un certain moment au profit de la Société burkinabé d’hydrocarbure (Sonabhy) dont les dirigeants avaient pris la résolution de reprendre la route d’Abidjan pour leur approvisionnement. Mais, le problème perdurant, la facture était devenue insupportable pour l’OIC. De sorte que la direction générale de ladite structure a fini par arrêter le système. C’est tout désolé que le directeur général Abdouldramane Bakayoko a annoncé l’arrêt du trafic de la Sonabhy vers la Côte d’Ivoire, au cours de la cérémonie de rentrée commerciale du port. Le représentant du parrain de la cérémonie, Léon Emmanuel Monnet, face à la délicatesse du problème, a invité les uns et les autres à prendre leur mal en patience en attendant l’effectivité de l’opération d’unicité des caisses. Le directeur général de Setv, Lionel Labarre, propose, dans l’immédiat, une solution pragmatique : le rabattement sur le coût de traitement des marchandises en direction des pays de l’hinterland. La Setv est prête à aller jusqu'à 35% de baisse. Voilà une voie à explorer.




Alakagni Hala
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