Modernisation de la filière palmier à huile : Les producteurs explorent de nouvelles voies

Les opérateurs de la filière palmier à huile éprouvent désormais le besoin de réviser un certain nombre de paramètres afin de jeter des bases plus rationnelles de gestion de leurs exploitations. Ils ont donc choisi de réfléchir sur : “La filière palmier à huile, face aux nouveaux défis”, au cours d’un atelier ouvert mardi dernier au Vitib de Grand-Bassam.

En effet, selon le président de l’Association interprofessionnelle de ce secteur (Aiph), Kouadio Fri, les voies et moyens pour relever les défis de l’organisation des producteurs, de la compétitivité des produits, de l’auto-suffisance alimentaire et de la reconquête des marchés perdus, devront être explorés. “Il s’agit de faire la mue de notre filière car celle-ci se trouve à la croisée des chemins dans un contexte où aucun pays ne peut vivre en autarcie. Alors l’organisation de l’Aiph pour lui donner une personnalité juridique légale est d’une extrême importance”, a-t-il relevé. Une démarche qui impose, a-t-il fait observer, que des problèmes spécifiques liés aux différents conflits sur le droit foncier rural, et aux conflits de générations provoqués par l’arrivée massive des jeunes sur le marché en récession trouvent des réponses. Ici, les questions fondamentales s’articulent autour de la succession des planteurs vieillissants, l’intention des héritiers en matière de replantation et les possibilités de créer de nouvelles plantations, a précisé le président de l’Aiph.

Au-delà de la question foncière, la révision du mécanisme de fixation des prix du régime et de l’huile de palme brute, la redéfinition des conditions de collecte des régimes et d’entretien des pistes seront traitées au cours de cet atelier qui prend fin aujourd’hui.

Mme Kondé Djénébou, représentant le Premier ministre et le ministre de l’Agriculture, a d’ailleurs rappelé que le gouvernement, conscient de rôle majeur de cette filière, a déjà pris des initiatives. Ainsi, a-t-elle dit, avec la participation des producteurs, un projet d’amélioration de la productivité et de la compétitivité de la filière financé par l’Union européenne et exécuté par le GTZ a même démarré lundi dernier. De plus, les termes de référence du troisième plan palmier, afin de donner un nouveau dynamisme à la filière, ont été élaborés.

J.S.L.