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Économie Publié le mercredi 11 février 2009 | Nord-Sud

Commercialisation du cacao : L`expérience ivoirienne partagée

Les pays producteurs en conclave du 10 au 12 février à Abidjan ont l'ambition d'élaborer une politique commune pour accroitre leur part dans l'économie cacaoyère mondiale.

La pression des institutions financières internationales et des producteurs ivoiriens commencent à donner des résultats probants. L'Etat ivoirien a décidé de desserrer l'étau fiscal qui érode considérablement les revenus des paysans. Au cours de la pré-table ronde sur l'économie cacaoyère ouverte mardi à Abidjan, le ministre de l'Agriculture s'est engagé à réduire à l'horizon 2011, la taxation indirecte totale de la production de cacao à un niveau n'excédant pas 22% du prix à l'international. «La préoccupation majeure du gouvernement est l'amélioration du prix aux producteurs», a déclaré Amadou Gon Coulibaly. Cette démarche participe d'une nouvelle stratégie d'orientation adoptée par le gouvernement ivoirien visant à optimiser la relance durable de l'économie cacaoyère. Elle se décline également en une amélioration de la qualité qui devrait se traduire entre autres par la sélection des variétés à haut rendement, l'adoption des techniques culturales performantes, le respect des normes environnementales ainsi que la poursuite du programme de certification. Quant à la valorisation, l'Etat prévoit de transformer au moins 50 % de sa production vers 2015. Il entend ainsi adopter des mesures incitatives au profit des opérateurs en vue de leur permettre d'augmenter leur capacité de transformation. Il s'agit aussi d'accorder des facilités à toute initiative d'installation d'unités et d'industrie. Devant les parties prenantes à l'économie cacaoyère mondiale, le ministre Coulibaly a par ailleurs fait partager l'expérience ivoirienne en faveur des zones de production à travers notamment le Fonds d'investissement en milieu rural (Fimr). Cette caisse est alimentée par un prélèvement sur la filière. En 2007, il a financé pour un montant de 23,5 milliards Fcfa, des infrastructures telles que les pistes rurales, la santé, l'hydraulique villageoise et l'éducation de base. Pour l'année 2009, le programme prévoit entre autres actions, le reprofilage de 5.000 kilomètres de pistes contre 1.200 en 2008, la construction de 200 nouveaux forages etc. Au total, disons que l'économie cacaoyère mondiale est caractérisée par une faible présence des pays producteurs aux stades de la transformation et de la consommation. Cela pose le problème du partage de la valeur ajoutée. La production africaine représente 70 % de la production mondiale et fait vivre 5 à 6 millions de planteurs. En ce qui concerne le marché international du cacao et du bilan de la conjoncture mondiale et faisant abstraction de la situation particulière de cette campagne où les experts annoncent une baisse de 45.000 à 100.000 tonnes, l'analyse économétrique prospective des fondamentaux du marché » fait ressortir une production mondiale en augmentation de 3,7 % passant de 3.713.000 tonnes en 2007-2008 à 4.459.000 tonnes en 2012-2013.

Lanciné Bakayoko
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