Le racket dans sa pire forme au cœur de système de formation des agents des Forces de défense et de sécurité (Fds). Un fait anodin ? Assurément non ! Et la gravité de la situation est à la hauteur de la réaction du parquet militaire qui a décidé d’ouvrir immédiatement une enquête. Il faut espérer que celle-ci fasse la lumière sur cette pratique, en dévoile les coupables et aboutisse à des sanctions exemplaires. Parce qu’en réalité, ce dont il s’agit, c’est d’une mafia montée par des officiers véreux qui pompent les sous des jeunes gens par centaines de millions de Fcfa avec l’aide de banquiers tous aussi véreux. L’honneur de toutes les forces de défense et de sécurité dépend de l’issue de cette affaire. Mais, au-delà de ce racket en cours de formation, il y a lieu également de faire la lumière sur la corruption à laquelle l’on s’adonne également au vu et su de tous lors des concours d’entrée aux écoles des Fds. A ce niveau, les «barbes» sont quelques fois «mouillées» du simple officier jusqu’au premier policier : le ministre en charge de la Sécurité nationale, ou celui de la Défense. L’ex-ministre Dja Blé avait permis de prendre conscience du mal. Lui qui s’était vu proposer une mallette d’argent pour valider des candidatures indues avait simplement dit «non merci». L’enquête du commissaire du gouvernement doit permettre de mettre fin à ces pratiques.
Djama Stanislas
Djama Stanislas