Incinération de 500 mille CD piratés - Armand Obou (Administrateur Provisoire du Burida) :“C’est une infime partie de la piraterie”

Une goutte d’eau dans la mer ! C’est l’avis de tous les professionnels de l’industrie musicale présents le jeudi dernier, au cimetière d’Abobo Baoulé. Cinq cent mille Compacts Disques (CD) audio et vidéo saisis dans la période 2007- 2008, dans le District d’Abidjan et ses environs, par la Brigade culturelle de lutte contre la piraterie, ont été mis à feu.
Avant cette action majeure dans la lutte contre la piraterie des œuvres de l’esprit, Gérard Armand Obou, Administrateur provisoire du Bureau Ivoirien du Droit d’Auteur (BURIDA) a confié, aux hommes de médias, tant au siège de son institution que sur le lieu d’incinération des œuvres contrefaites, que cette action de mise à feu des CD s’apparente à la face visible de l’iceberg qu’est la piraterie. « L’incinération des cinq cent mille CD n’est qu’une infime partie de la piraterie dont l’important réseau repose sur plusieurs inconnues ». Le Burida, a- t-il remarqué, fait des efforts en appuyant l’action de la Brigade culturelle de lutte contre la piraterie, en donnant aussi les moyens à tous ceux qui peuvent prêter main forte au Commissaire Francis Ouattara (responsable de la brigade) et ses hommes dans la lutte. Producteur d’artiste, M. Séry Sylvain, tapant sur le même clou que M. Obou, a salué les efforts du Burida et de la brigade. Toutefois, il a conseillé « d’attaquer le mal à la racine ».
Que ce soit Constant Anagonou (Responsable de la maison de distribution Showbiz), les représentants des organisations telles que l’UNARTCI, FONDACI…tous sont unanimes que la lutte doit être corsée en amont afin de permettre, aux artistes ivoiriens, de vivre décemment de leur art.
Partis du siège du Burida, aux II Plateaux à 11H, les deux gros véhicules contenant les CD piratés ont été escortés par les éléments du Commissaire Ouattara Francis jusqu’au cimetière d’Abobo où Gérard Obou, en compagnie de l’Inspecteur du ministère de la Culture, James Houra, du représentant du gouverneur du District d’Abidjan et de tous les acteurs culturels ivoiriens, a mis le feu à la monticule de CD contrefaits. Cette incinération, selon le procureur Sioblo, intervient conformément à l’article 100 de la loi 96- 564 du 25 juillet 1996, relative à la protection des œuvres de l’esprit.
Jean- Antoine Doudou