Incendie de l’Assemblée nationale : Gbagbo annonce une politique de sécurisation des institutions

à la suite à l’incendie qui s’est déclenché dans le bureau du président de l’Assemblée nationale, samedi, le Président de la République, SEM. Laurent Gbagbo, s’est rendu hier sur les lieux, afin de constater de visu les dégâts. Pour qu’une de telle situation ne se reproduise, il envisage de mettre en place une politique de sécurisation des institutions. Elle va se matérialiser par un texte à proposer au ministre de la Réconciliation nationale et des Relations avec les institutions, Dano Djedjé, par un décret, afin de permettre aux Sapeurs-pompiers d’effectuer la visite des bâtiments d’Etat. «Ce sont des dispositions à prendre, parce que l’Assemblée nationale fonctionne depuis 1957, mais personne n’en connaît le plan et comment les fondements ont été faits. On n’a pas de mémoire des bâtiments publics et on ne sait pas comment ils ont été construits. Donc, ceux qui luttent contre le feu ne savent pas par où commencer ; ils tâtonnent. La situation est la même pour les maisons de la Riviera que nous avons achetées dans les années 72, 73», a affirmé Laurent Gbagbo. Après une visite des lieux sinistrés, à savoir le bureau du président, son secrétariat, la salle de conférence. La visite a démarré aux environs de 15h30, par la salle de conférence où des bris de verre jonchent encore le sol. Après les avoir traversés, Laurent Gbagbo s’est rendu au bureau du président de l’institution, Mamadou Koulibaly, qu’il connaît bien, pour avoir été député dans cette institution pendant plusieurs années. Ce bureau est obscurci par la coupure d’électricité qui a suivi l’incendie, ainsi que la fumée noire, dont on sent encore l’odeur depuis l’extérieur. Au moyen d’une torche, le Président pénètre tout de même dans les locaux. Point de bureau, de chaises, d’ordinateurs… Tout y a cramé. Le commandant du Groupement des Sapeurs-pompiers militaires (Gspm) de l’Indénié, le Colonel Adama Coulibaly, lui a expliqué l’intervention de ses éléments.

Marcelline Gneproust



Coup d’œil

Condamnation. Le collectif des partis politiques de la mouvance présidentielle a condamné hier, l’incendie survenu à l’Assemblée nationale. Dans une déclaration signée de N’Doumi Mibra Alfred, un membre, le collectif qualifie «cet autre incendie d’acte criminel de trop». Au nom «de tous les partis politiques membres de la mouvance, je déplore et condamne fermement cet acte de barbarie qui représente pour nous, une atteinte grave à notre parlement et particulièrement à son président, le professeur Mamadou Koulibaly…»