"Aujourd’hui, il n’y a plus de vie en cité. Les cités sont surchargées. Il n’y a plus de bus. La bibliothèque de l’université est vide. La jeunesse a besoin d’être formée". Ces propos ont été tenus, dimanche, à l’université d’Abobo-Adjamé, par Yao Richard, directeur national d’une société de la place et parrain de la Journée mondiale de prière pour l’étudiant (Jmpe). Une journée organisée par l’Association chrétienne des élèves et étudiants protestants de Côte d’Ivoire (Aceepci) et instituée par la Fédération Universelle des associations Chrétiennes d’étudiants depuis le 13 février 1898. Devant les étudiants des différentes associations protestantes et évangéliques ainsi que l’association des élèves et étudiants musulmans de Côte d’Ivoire (Aeemci), M.Yao Richard a exhorté le bureau exécutif de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) à faire appel aux autres associations estudiantines avant la prise de décisions importantes. Pour lui, la Fesci doit contribuer à redorer l’image de l’université et celle des étudiants. Il lui faut pour cela rencontrer le patronat, signer des contrats avec les entreprises, pour que les étudiants puissent avoir des stages. La Fesci doit aussi lutter pour l’assainissement du milieu des concours. « Vous devez pouvoir dire : nous ne voulons plus de listes à l’Ena, ni à l’école de police. Que les concours soient transparents », a-t-il recommandé. Le thème de la rencontre était : « Etudiants ivoiriens, Etudiants du monde, au-delà de nos divergences, cultivons le dialogue pour une paix durable ». Pour sa part, Jean Claude Kouassi, le secrétaire général adjoint représentant le secrétaire général national de la Fesci, a promis de rapporter fidèlement tout ce qui a été dit à cette rencontre à sa base. Car la Fesci a besoin de modèles. « Qu’on nous approche pour nous donner des conseils, pour dire que nous pouvons orienter les actions autrement. Désormais, nous voulons que la Fesci soit un instrument de développement, désormais nous savons que nous avons une oreille attentive », a-t-il indiqué. L’aumônier Jonas Zamé a indiqué que le défi de la paix dans le monde et en Côte d’Ivoire dépend des chrétiens. Il a fait savoir que le phénomène des loubards existe encore à l’université et des actes posés par ceux-ci peuvent être attribués à la Fesci. Aussi a-t-il invité les étudiants à s’unir dans un esprit fraternel pour bâtir la cité nouvelle dans le dialogue. Sombo Franck, président national de l’Aceepci, a indiqué que la Jmpe est une rencontre annuelle de prière qui a pour objectif de rassembler les étudiants chrétiens ou non, afin de les interpeller sur le rôle qu’ils peuvent jouer dans la stabilité de leur milieu. Mme Gourenne Béatrice, enseignante en génétique à l’université à d’Abobo- Adjamé qui a traité le thème de la rencontre, a démontré que de tout temps, la violence a montré ses limites. Et il a fallu recourir au dialogue pour une paix véritable.
Marie-Adele Djidjé
Marie-Adele Djidjé