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Économie Publié le mardi 17 février 2009 | Fraternité Matin

Bonne gouvernance en Côte d’Ivoire : Le satisfecit du FMI et de la Banque Mondiale • La mission conjointe des Institutions de Bretton Woods a salué la bonne gestion des finances publiques

La déclaration faite par la mission conjointe Fmi-Banque mondiale-Bad au terme de l’évaluation de la Côte d’Ivoire est rassurante et présage un avenir heureux pour les Ivoiriens.
L’activité économique a continué à s’améliorer en 2008 et la croissance économique a atteint 2,3% ; un peu en dessous des projections, du fait de la détérioration de l’environnement extérieur. La croissance devrait dépasser 3,5% en 2009 grâce à la continuation de la relance dans les secteurs industriels ». Cet extrait de la déclaration finale de M. Arend Kouwenaar, Chef de mission du Fonds monétaire international pour la Côte d’Ivoire, au terme de la dernière mission conjointe du Fmi, de la Banque mondiale et de la Bad (du 5 au 12) est plus que rassurant quant à la perspective d’un avenir prometteur de l’économie nationale. Car, une croissance économique de 3,5% (quasiment proche du taux de croissance démographique) signifie davantage d’investissements et de ressources pour contrer la montée de la pauvreté. Et ce, avec l’appui des partenaires au développement, notamment le Fmi, la Banque mondiale, la Bad. Sans oublier bien sûr l’Union européenne et le système des Nations unies. C’est le présage de la conclusion certaine et incessante d’un programme économique et financier entre la Côte d’Ivoire et la communauté financière internationale. Ce programme triennal (2009-2011) qui s’inscrit dans le cadre de la Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (Frpc) qui est le guichet concessionnel du Fmi au profit des pays à faible revenu, permettra à l’Etat ivoirien de bénéficier d’appuis budgétaires substantiels. Il est également le déclencheur axial du point de décision à l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés, c’est-à-dire du début de l’allègement de la dette publique. Toute chose qui accroîtra sa marge de manœuvre dans la gestion des finances publiques et le financement des investissements socioéconomiques tant attendus par les bailleurs que les autorités du pays. « La mission et les autorités sont parvenues à un accord de principe sur un programme économique sur trois ans qui pourrait être appuyé par la Frpc…Après revue par la direction générale du Fmi, l’accord triennal Frpc proposé devrait être soumis à la considération du conseil d’administration du Fonds dans un futur proche », lit-on également dans la déclaration finale. A l’analyse, ce programme triennal qui est en fait une juste récompense des efforts immenses faits par le gouvernement et particulièrement le ministère de l’Economie et des Finances interviendra incessamment. C’est, semble-t-il, une question de jours. Il sera conclu dans un contexte de décélération des prix des produits alimentaires sur le marché, avec un taux d’inflation qui devrait revenir, en 2009, à 3% contre 9% en 2008. Aussi, les ménages verront-ils leur panier, relativement, s’alourdir un tant soit peu. Parlant des efforts, l’on peut se réjouir que les institutions de Bretton Woods, dont l’avarisme en distribution de bons points est connu de tous, ait noté « avec satisfaction les progrès réalisés sur un ensemble de réformes structurelles du programme 2008. Elles saluent en particulier l’initiation des réformes en profondeur dans les secteurs café-cacao et de l’énergie, et les mesures en cours pour améliorer la transparence des relations financières entre la gouvernement et ces secteurs, y compris par des audits et reportages réguliers », souligne le communiqué final de la mission conjointe. Encourageant même le gouvernement à accélérer ces efforts de réformes. Quand on sait que cette mission d’évaluation de la mise en œuvre du programme économique 2008 appuyé par le programme d’assistance d’urgence post-crise du Fmi approuvé en avril 2008 était comme un examen de passage délicat, le communiqué final donne la certitude que la Côte d’Ivoire a glané bien des notes d’admission à une étape supérieure dans ses relations avec les institutions de Bretton Woods, et partant avec la communauté internationale. Le ministre ivoirien de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby qui a travaillé d’arrache-pied avec ses collaborateurs pour parvenir à cette lucarne d’espoir est à encourager. Et tout le gouvernement, chaque ministre ayant à son niveau fait ce qu’il fallait pour parvenir à ce résultat.

Goore Bi Hue



•Extrait de la déclaration de M. Arend Kouwenaar

L’activité économique a continué de s’améliorer en 2008 et la croissance économique a atteint 2,3%, un peu en dessous des projections du fait de la détérioration de l’environnement extérieur. La croissance devrait dépasser 3,5% en 2009 grâce à la continuation de la relance dans les secteurs industriels. La flambée mondiale des prix alimentaires et du pétrole a entraîné une hausse temporaire de l’inflation qui a atteint 9% en 2008, mais devrait revenir à 3% cette année.». « Malgré des progrès dans plusieurs domaines, l’exécution du budget de 2008 n’a pas atteint tous les objectifs. Les recettes ont été conformes aux prévisions grâce aux efforts vigoureux de collecte et aux prix favorables du pétrole. Cependant, les dépenses ont augmenté au delà des enveloppes prévues à cause principalement des dépenses extrabudgétaires pour les grands travaux de construction de l’État et des subventions plus élevées que prévu pour le secteur de l’électricité, au détriment des dépenses pour les infrastructures de base. Cependant, la mission note avec satisfaction les mesures prises par le gouvernement pour s’assurer que toutes les recettes et dépenses sont désormais enregistrées dans le budget et pour améliorer le contrôle et le rapportage au public de toutes les dépenses de l’État. »
« La mission a noté avec satisfaction les progrès réalisés sur un ensemble de réformes structurelles du programme de 2008. Elle salue en particulier l’initiation des réformes en profondeur dans les secteurs du café-cacao et de l’énergie et les mesures en cours pour améliorer la transparence des relations financières entre le gouvernement et ces secteurs, y compris par des audits et rapportages réguliers. La mission encourage le gouvernement à accélérer les efforts de réforme vu l’importance de ces secteurs pour la croissance et la réduction de la pauvreté en Côte d’Ivoire. » « La mission et les autorités ivoiriennes sont parvenues à un accord de principe sur un programme économique sur trois ans qui pourrait être appuyé par la Frpc. Le programme vise à réduire la pauvreté et à accélérer la croissance à travers des réformes structurelles visant à augmenter la productivité, tout en maintenant la soutenabilité du budget et de la dette. Le programme a aussi pour but d’améliorer la gouvernance dans le domaine de la gestion des finances publiques et de promouvoir l’efficience des administrations publiques à travers une vaste réforme de la fonction publique. »
« La mission salue l’intention des autorités d’adopter un Budget 2009 modificatif qui crée une marge budgétaire nécessaire pour accroître les dépenses « pro-pauvres » et « pro-croissance », tout en permettant de répondre aux besoins de sortie de crise. En particulier, elle se félicite de la détermination du gouvernement à améliorer la mobilisation de recettes dans l’ensemble du pays et à réduire les dépenses de fonctionnement et les dépenses non prioritaires en faveur de la réhabilitation des services de la santé, de l’éducation et des infrastructures de base. Les autorités sont encouragées à prendre rapidement des mesures pour réduire le déficit du secteur de l’électricité et assurer sa viabilité. »
« Après revue par la Direction générale du Fmi, l’accord triennal Frpc proposé devrait être soumis à la considération du Conseil d’administration du Fmi dans un futur proche. L’approbation par le Conseil de l’accord Frpc devrait permettre à la Côte d’Ivoire de bénéficier d’une assistance financière du Fmi significative en 2009-11 ainsi que d’atteindre le point de décision de l’Initiative pour les Pays pauvres très endettés (Ppte), ouvrant ainsi la voie à un allégement de sa dette.»


•La délégation de la mission conjointe

FONDS MONETAIRE INTERNATIONAL (FMI):

•M. Arend KOUWENAAR,
Chef de Mission
Mme Doris ROSS, futur Chef de Mission
•M. Philippe EGOUME B.,
Représentant Résident
•M. Louis DICKS-MIREAUX,
Economiste Principal
•M. Alexei KIREYEV,
Economiste Principal
•M. Jean-Baptiste LE HEN,
Economiste Principal
•Mme Camélia MINOIU,
Economiste Principal

BANQUE MONDIALE :

•M. Madani TALL, Directeur des Opérations en Côte d’Ivoire
•M. Richard DOFFONSOU,
Economiste Principal
•M. Philipp ENGLISH,
Economiste Principal
BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT (BAD)
•M. Janvier LITSE,
Chef de Mission
•M. Nardinga SANGBE,
Représentant Officiel de la BAD
•M. Samba BA,
Macroéconomiste Principal
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