Morgan Tsvangirai, le nouveau premier ministre du Zimbabwe, a fait le choix de ses hommes. Ceux avec qui il compte impulser une nouvelle politique dans son pays. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas toujours été bien inspiré dans sa démarche. A preuve, il y a déjà un accroc et cela, le jour même de la prestation de serment du gouvernement. Selon l’AFP, il a choisi des personnalités qui ont des contentieux (non encore vidés) avec l’Etat pour conduire sa politique.
L’ex- député Roy Bennett, désigné par le MDC pour occuper le poste de vice-ministre de l’agriculture au sein de la nouvelle équipe gouvernementale, en est, semble t-il, la parfaite illustration. Et c’est un exemple parmi tant d’autres.
Roy Bennett, fermier blanc, a été expulsé du Parlement du Zimbabwe et de sa plantation de café en 2004 après avoir été reconnu coupable de divers délits, notamment celui d’avoir brutalisé un ministre de la justice et des Affaires parlementaires de son pays. Ce fait s’est déroulé, selon le bulletin d’amnesty international du 24 décembre 2004, le 18 mai 2004 en plein Parlement. Le ministre Patrick Chinamasa, dont il s’agit, a été disent des sources, poussé à terre.
L’ex- député Bennett a été, indexé comme celui qui était toujours à couteau tiré avec les agents de l’Etat chargés de faire appliquer la politique agricole sur le terrain. Ce fermier blanc a dû fuir en Afrique du Sud où il a passé trois années, tant ses rapports avec les autorités de son pays sont exécrables. Le retour d’un tel homme dans son pays et au sein d’un gouvernement ne doit pas se faire aussi facilement. Il aurait fallu une discussion au préalable, une approche plus consensuelle. Autrement cela pourrait paraître comme une défiance à l’autorité de l’Etat de la part de Tsvangirai ou une incapacité de sa part à choisir des hommes dont l’intégrité et le patriotisme ne font aucun doute. Dans le cas de Bennett, personne ne peut prévoir sa réaction en tant que vice-ministre de l’agriculture. Puisqu’il a été chassé de ses plantations. Son désaccord avec les partisans d’une politique de redistribution des terres n’est plus à démontrer.
D’un point de vue politique, le MDC du premier ministre Tsvangirai, en portant son choix sur Bennett pour le poste de vice- ministre de l’Agriculture montre bien son accointance avec la frange des zimbabwéens blancs. Ils sont pourtant reconnus pour leur hostilité à la politique réformiste des terres qui a permis à des milliers de noirs zimbabwéens d’accéder à la propriété privée.
A l’indépendance du Zimbabwe, la moitié des terres de ce pays, les plus riches, étaient aux mains de moins du quart de la population. Cette population était constituée de fermiers blancs en majorité.
Serge Armand Didi
L’ex- député Roy Bennett, désigné par le MDC pour occuper le poste de vice-ministre de l’agriculture au sein de la nouvelle équipe gouvernementale, en est, semble t-il, la parfaite illustration. Et c’est un exemple parmi tant d’autres.
Roy Bennett, fermier blanc, a été expulsé du Parlement du Zimbabwe et de sa plantation de café en 2004 après avoir été reconnu coupable de divers délits, notamment celui d’avoir brutalisé un ministre de la justice et des Affaires parlementaires de son pays. Ce fait s’est déroulé, selon le bulletin d’amnesty international du 24 décembre 2004, le 18 mai 2004 en plein Parlement. Le ministre Patrick Chinamasa, dont il s’agit, a été disent des sources, poussé à terre.
L’ex- député Bennett a été, indexé comme celui qui était toujours à couteau tiré avec les agents de l’Etat chargés de faire appliquer la politique agricole sur le terrain. Ce fermier blanc a dû fuir en Afrique du Sud où il a passé trois années, tant ses rapports avec les autorités de son pays sont exécrables. Le retour d’un tel homme dans son pays et au sein d’un gouvernement ne doit pas se faire aussi facilement. Il aurait fallu une discussion au préalable, une approche plus consensuelle. Autrement cela pourrait paraître comme une défiance à l’autorité de l’Etat de la part de Tsvangirai ou une incapacité de sa part à choisir des hommes dont l’intégrité et le patriotisme ne font aucun doute. Dans le cas de Bennett, personne ne peut prévoir sa réaction en tant que vice-ministre de l’agriculture. Puisqu’il a été chassé de ses plantations. Son désaccord avec les partisans d’une politique de redistribution des terres n’est plus à démontrer.
D’un point de vue politique, le MDC du premier ministre Tsvangirai, en portant son choix sur Bennett pour le poste de vice- ministre de l’Agriculture montre bien son accointance avec la frange des zimbabwéens blancs. Ils sont pourtant reconnus pour leur hostilité à la politique réformiste des terres qui a permis à des milliers de noirs zimbabwéens d’accéder à la propriété privée.
A l’indépendance du Zimbabwe, la moitié des terres de ce pays, les plus riches, étaient aux mains de moins du quart de la population. Cette population était constituée de fermiers blancs en majorité.
Serge Armand Didi
