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Société Publié le mardi 17 février 2009 | Notre Voie

Séquestration, menace de mort, extorsion de fonds : Des agents de la police criminelle arrêtés

La moralisation de la vie en Côte d’Ivoire entreprise par le président de la République lui-même, malgré le nombre de personnes déférées à la MACA, ne semble aucunement être l’affaire des policiers de la République. Non seulement le racket continue de plus belle sur nos routes mais les hommes chargés de protéger les Ivoiriens et leurs biens ont passé la vitesse supérieure en usant de séquestration, de chantage et de menace de mort pour extorquer des fonds à d’honnêtes citoyens. La dernière sortie de nos policiers en extorsion de fonds remonte au mardi dernier. Ce jour-là, ayant appris qu’un opérateur économique exerçant dans le secteur du café-cacao serait prêt à effectuer une importante opération d’achat avec le président des planteurs victimes de guerre, M. Kouassi Konan Célestin, ils arrivent à attirer celui-ci dans une souricière aux environs de l’hôtel Ibis au Plateau grâce à la complicité d’un certain Kéita Amara, se disant officier de la police criminelle. Le soi-disant officier de la police criminelle arrive aux environs de l’hôtel Ibis accompagné de trois vrais policiers. Les quatres comparses armes aux poings, arrêtent le président des planteurs victimes de guerre qu’ils conduisent à la police criminelle ; il est 13 heures. Dans les locaux de cette institution, M. Kouassi subit toute forme d’humiliation. Il est même menacé de mort. On l’oblige donc à joindre l’opérateur économique avec qui il est en affaire et qui est censé avoir une grande somme d’argent sur lui. Sous la menace des armes des agents de la police criminelle, M. Kouassi s’exécute et conduit M. Kéita Amara à la cité administrative où se trouve l’opérateur économique qui, lui aussi, est conduit manu militari à la police criminelle. Il est 13h45. L’opérateur économique restera là jusqu’à 18h sans qu’on ne lui dise pourquoi il est arrêté.

Vers 19 heures, M. Kéita Amara lui dit tout de go de procéder à un règlement à l’amiable avec les policiers s’il ne veut pas être arrêté. “Pourquoi donc voulez-vous m’arrêter ?”, demande-t-il. Pour toute réponse, ils lui disent de leur verser 3 millions de FCFA parce qu’il a fait entrer beaucoup d’argent sur le territoire ivoirien sans leur consentement. L’opérateur économique résiste. Les policiers deviennent menaçants. A la fin, las de lutter contre ces individus en armes, il accepte de s’exécuter mais laisse entendre qu’il n’a pas trois millions sur lui. Les policiers et leurs otages conviennent de se rendre au domicile de l’opérateur économique situé à Cocody Angré. A la dernière minute, celui qui semble être leur chef décide que l’opérateur économique reste dans les locaux de la police et que ce soit plutôt le président des planteurs victimes de guerre et M. Kéita Amara qui se rendent à son domicile pour récupérer la rançon demandée pour sa libération. Chose dite, chose faite. Il est presque 20 heures quand Kéita Amara et M. Kouassi prennent les trois millions (3.000.000 FCFA) à Angré. A leur retour, ils remettent l’argent (3.000.000 FCFA) aux lieutenants Dembélé, Mahé, au sergent-chef surnommé Kylo et à M. Kéita Amara. M. Kouassi et l’opérateur économique sont libérés séance tenante. Il est 21 h30. Les otages regagnent leurs domiciles.

Le lendemain dès 6 heures, il saisissent Me Guillet Emile, leur conseiller juridique. Sans perdre de temps, Me Guillet saisit l’inspecteur général de la police qui diligente rapidement une enquête conduite par le sergent-chef Koné Mahamadou en service à l’inspection générale des services de police. Dans les heures qui suivent, la restitution des fonds est ordonnée. Elle suivra vingt quatre heures plus tard et un procès-verbal est établi par la police criminelle. Me Guillet Emile ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Le lendemain, il saisit le procureur de la République pour dénoncer l’extorsion de fonds et les menaces de mort, œuvres des agents de la police criminelle sur d’honnêtes citoyens.

Il faut signaler que depuis la saisine des autorités compétentes par Me Guillet Emile, le président des planteurs victimes de guerre et l’opérateur économique sont victimes de harcellement et de menaces de mort sur leurs portables cellulaires et même font l’objet de visites intempestives nuitamment à leur domicile. Vivement donc que des mesures soient prises pour sauvegarder leurs vies vraisemblablement menacées.

Franck Dally franckdali1@yahoo.fr
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