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Société Publié le mardi 17 février 2009 | Nord-Sud

Secteur de la santé : Les médecins en grève demain

Les négociations entre le gouvernement et le Synacass-ci ont échoué et il est presque certain que les hôpitaux vont fermer à partir de demain.

Sauf changement de dernière minute, les hôpitaux publics vont fermer mercredi. De bonnes sources attestent que la réunion, qui s'est déroulée hier à la primature entre les représentants du gouvernement (le ministre Hubert Oulaye de la Fonction publique, celui de la Santé, un directeur central du ministère de l'Economie et de Financeset deux représentants de la primature qui étaient présents en tant qu'observateurs) et le Syndicat des cadres supérieurs de la santé (Synacass-ci), a accouché d'une souris. Le secrétaire général du syndicat anime un point de presse ce matin pour informer la nation. Prévue pour 10h, la rencontre n'a débuté qu'à 16 h 45 selon nos sources. Dès l'entame les médecins ont rejété l'argument du ministre Hubert Oulaye, selon lequel leur grève est illégale, parce que les voies de recours du dialogue n'ont pas été épuisées. Le patron de la Fonction publique a aussi expliqué que la moitié des indemnités des médecins ayant été payée, il n'y a pas de raison qu'ils entrent en grève. Pour lui, il faut attendre l'accès de la Côte d'Ivoire à l'initiative des Pays pauvres très endettés (Ppte) pour que l'Etat puisse octroyer aux fonctionnaires les 150 points. Les toubibs n'ont pas partagé cette vision. Mais ils ont fait une concession. Ils ont accepté que l'autre moitié des indemnités qui représente les 150 points leur soit versée à la fin du mois d'avril. Mais pour ce qui est des 250 points, représentant la reconnaissance du doctorat comme diplôme de base pour le recrutement à la fonction publique, cela est non négociable. Les membres du gouvernement ont demandé un délai pour aller plancher sur la proposition faite par le Synacass-ci. «Mais notre préavis court toujours et la grève est quasi inévitable. Le ministre de la Fonction publique sait que pour lever un mot d'ordre il faut une assemblée générale extraordinaire, mais en agissant ainsi, le gouvernement ne nous laisse pas de choix. Nos militants sont chauffés à blanc et nous ne faisons qu'exécuter ce qu'ils décident. Certains media d'Etat ont commencé déjà à intoxiquer les populations au lieu de donner la bonne information», déplore un membre de la direction du syndicat. En effet, au cours de l'assemblée générale du 5 février, des responsables de section n'ont pas hésité à «maudire» l'ex-secrétaire général, Dr Amichia Magloire, qui a dû se passer d'une assemblée générale pour lever la grève de septembre 2007. Seul espoir, actuellement c'est le retour du Premier ministre, prévu ce jour. On espère qu'il pourra opérer un miracle comme en 2007.

Mamadou Doumbes
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