L'unicité des caisses et le retour de l'administration douanière en zone Centre-Nord-Ouest (CNO), préconisés par l'Accord 4 de Ouagadougou, augure des lendemains meilleurs pour la zone industrielle de Bouaké. Le redéploiement de la douane, garante de la protection du marché national, peut jouer un rôle majeur dans la relance des activités des sociétés en proie à une concurrence rude livrée par les produits de la contrefaçon. «Le retour de la douane est une délivrance pour nous. Les imprimés Fanci représentent à eux seuls, 97% de recettes. Mais aujourd'hui, on en produit à peine. Il y a une demande potentielle, mais face à certains pays asiatiques, qui reproduisent nos anciens dessins, nous sommes désarmés», regrette Koné Adama, directeur de la Texicodi. Par ailleurs, dans le domaine agro alimentaire, la consommation du vin et de la sucrerie de la Solibra, accuse un net recul face aux vins en carton et les cannettes qui foisonnent sur les places d'échanges de zone CNO. L'incursion d'acteurs économiques indélicats dans les zones géographiques des entreprises de Bouaké, cause aussi le malheur des industriels. «Des pisteurs et des sociétés d'égrainage de la place achètent clandestinement le coton à bas prix aux paysans qui ont reçu nos entrants et ont été suivis par nos agents de terrain. Je crois que le retour de la douane mettra fin à toute cette anarchie», espère Konan Konan Bernard, secrétaire général du Syntra-Cidt.
Marcel Konan
Correspondant régional
Marcel Konan
Correspondant régional