Près d’un an après son installation comme représentant du Port Autonome d’Abidjan (PAA), nous avons rencontré Abdoul Razack à la faveur de la rentrée commerciale 2009 organisée par cette institution au 6ème étage de sa direction générale. Dans cet entretien, il fait le bilan des activités et réaffirme la volonté du PAA quant à l’exportation des ressources minières du Niger.
Cela fait pratiquement un an que vous avez été installé au Niger en tant que représentant du Port Autonome d’Abidjan (PAA). Pourriez-vous nous faire un bilan de vos activités ?
Je remercie le journal « Le Nouveau Navire » de me donner l’opportunité de parler un peu de la représentation au Niger et tout ce que nous avons pu mener comme actions. Beaucoup de choses ont été faites en une année parce que le PAA avait été complètement déserté par les Nigériens pour plusieurs raisons. D’abord à cause de la distance donc du coût mais aussi à cause de l’insécurité dans la partie nord de la Côte d’Ivoire. Notre première action consistait à ramener la confiance chez ces opérateurs. Et nous pensons que sur ce point de vue nos objectifs sont pleinement atteints. En plus de cela, nous nous sommes rendu compte que malgré l’énorme potentiel du Port d’Abidjan, certains aspects n’étaient pas connus par les opérateurs du Niger. Nous leur avons aussi parlé des avantages qu’ils ont à travailler avec le PAA. Ainsi qu’une réduction du coût dont ils pouvaient fénéficier en passant par ce port qui est le premier à avoir la double certification en qualité et en sécurité. Une fois que ce message est passé, il fallait maintenant travailler sur le projet qui allait faire réellement du PAA, le port du Niger. Il s’agit du projet de ferroutage. Un comité tripartite (Nigero-ivoiro-burkinabé) a été monté. Ce comité a fait des études pour voir ce qui pouvait être déjà exploité. Les études sont en cours ; elles vont finir d’ici peu. Pendant longtemps nous avons recueilli des informations pour pouvoir enrichir les recherches qui ont été faites. Nous pensons que la mise en exploitation de cette plate-forme de Ouagadougou va être le véritable élément déclencheur des activités avec le Niger. En dehors de cela, nous avons aussi passé le temps à faire la promotion du port à chaque fois que l’occasion nous était donnée. A travers les différentes manifestations qui se sont passées au Niger mais aussi à l’intérieur du pays (Niger) nous avons aussi sensibilisé les gens sur les avantages et les potentiels du PAA.
Quelles sont les chances du PAA pour obtenir l’exportation des ressources minières au Niger qui intéresse tous les ports de la sous région ?
Le Niger est un pays qui regorge de beaucoup de ressources minières dont une grande partie n’est pas encore exploitée. Au moment où je vous parle, il y a de très grands projets qui sont entrain de se dessiner au Niger tel que le projet Areba qui n’est pas le seul. Nous avons plusieurs projets miniers, dans le manganèse, le ciment, le charbon, l’uranium…Ce qui signifie qu’il y a une croissance dans les activités minières au Niger. Ce qui crée des besoins en approvisionnement. Le PAA étant positionné comme le meilleur de l’Afrique de l’ouest ne peut rester en marge de ce jeu. Il y a près de trois semaines, Marcel Gossio a conduit une délégation au Niger pour expliquer aux miniers du Niger que le PAA était entrain d’équiper son quai minéralier. Et qu’il était venu à la fois les informer de ce projet, mais aussi recueillir leurs besoins, de sorte que les investissements que le PAA va faire puissent s’adapter aux besoins des miniers nigériens. Par cette approche, si le PAA arrive à tenir compte des besoins des miniers nigériens, il sera le principal port de ravitaillement mais aussi en descente en ce qui concerne l’économie du Niger. Le PAA a beaucoup de chance actuellement.
Quelles sont vos perspectives en cette année 2009 ?
L’année passée a été plutôt non seulement une année d’observation mais de préparation. Le gros du travail se fera en 2009. Nous sommes entrain de régler les dernières questions en ce qui concerne certains aspects administratifs, douaniers. Vous aviez entendu avec moi ce matin (Ndlr : interview réalisée après la rentrée commerciale 2009 du Niger) qu’il y a des réductions qui sont en train d’être faites à la Setv (Société d’exploitation du terminal à conteneurs de Vridi : Ndlr) et je pense que ce mouvement de réductions va s’accentuer surtout pour les marchandises en direction de l’hinterland mais du Niger en particulier. Nous pensons que les perspectives cette année 2009 sont très bonnes. Je ne peux pas m’avancer sur des chiffres, mais en tout cas nous ferons un très bon score en terme de marchandises transportées en partance pour le Niger ou en tout cas, à l’export.
Interview réalisée par Yenon R. Assi
Cela fait pratiquement un an que vous avez été installé au Niger en tant que représentant du Port Autonome d’Abidjan (PAA). Pourriez-vous nous faire un bilan de vos activités ?
Je remercie le journal « Le Nouveau Navire » de me donner l’opportunité de parler un peu de la représentation au Niger et tout ce que nous avons pu mener comme actions. Beaucoup de choses ont été faites en une année parce que le PAA avait été complètement déserté par les Nigériens pour plusieurs raisons. D’abord à cause de la distance donc du coût mais aussi à cause de l’insécurité dans la partie nord de la Côte d’Ivoire. Notre première action consistait à ramener la confiance chez ces opérateurs. Et nous pensons que sur ce point de vue nos objectifs sont pleinement atteints. En plus de cela, nous nous sommes rendu compte que malgré l’énorme potentiel du Port d’Abidjan, certains aspects n’étaient pas connus par les opérateurs du Niger. Nous leur avons aussi parlé des avantages qu’ils ont à travailler avec le PAA. Ainsi qu’une réduction du coût dont ils pouvaient fénéficier en passant par ce port qui est le premier à avoir la double certification en qualité et en sécurité. Une fois que ce message est passé, il fallait maintenant travailler sur le projet qui allait faire réellement du PAA, le port du Niger. Il s’agit du projet de ferroutage. Un comité tripartite (Nigero-ivoiro-burkinabé) a été monté. Ce comité a fait des études pour voir ce qui pouvait être déjà exploité. Les études sont en cours ; elles vont finir d’ici peu. Pendant longtemps nous avons recueilli des informations pour pouvoir enrichir les recherches qui ont été faites. Nous pensons que la mise en exploitation de cette plate-forme de Ouagadougou va être le véritable élément déclencheur des activités avec le Niger. En dehors de cela, nous avons aussi passé le temps à faire la promotion du port à chaque fois que l’occasion nous était donnée. A travers les différentes manifestations qui se sont passées au Niger mais aussi à l’intérieur du pays (Niger) nous avons aussi sensibilisé les gens sur les avantages et les potentiels du PAA.
Quelles sont les chances du PAA pour obtenir l’exportation des ressources minières au Niger qui intéresse tous les ports de la sous région ?
Le Niger est un pays qui regorge de beaucoup de ressources minières dont une grande partie n’est pas encore exploitée. Au moment où je vous parle, il y a de très grands projets qui sont entrain de se dessiner au Niger tel que le projet Areba qui n’est pas le seul. Nous avons plusieurs projets miniers, dans le manganèse, le ciment, le charbon, l’uranium…Ce qui signifie qu’il y a une croissance dans les activités minières au Niger. Ce qui crée des besoins en approvisionnement. Le PAA étant positionné comme le meilleur de l’Afrique de l’ouest ne peut rester en marge de ce jeu. Il y a près de trois semaines, Marcel Gossio a conduit une délégation au Niger pour expliquer aux miniers du Niger que le PAA était entrain d’équiper son quai minéralier. Et qu’il était venu à la fois les informer de ce projet, mais aussi recueillir leurs besoins, de sorte que les investissements que le PAA va faire puissent s’adapter aux besoins des miniers nigériens. Par cette approche, si le PAA arrive à tenir compte des besoins des miniers nigériens, il sera le principal port de ravitaillement mais aussi en descente en ce qui concerne l’économie du Niger. Le PAA a beaucoup de chance actuellement.
Quelles sont vos perspectives en cette année 2009 ?
L’année passée a été plutôt non seulement une année d’observation mais de préparation. Le gros du travail se fera en 2009. Nous sommes entrain de régler les dernières questions en ce qui concerne certains aspects administratifs, douaniers. Vous aviez entendu avec moi ce matin (Ndlr : interview réalisée après la rentrée commerciale 2009 du Niger) qu’il y a des réductions qui sont en train d’être faites à la Setv (Société d’exploitation du terminal à conteneurs de Vridi : Ndlr) et je pense que ce mouvement de réductions va s’accentuer surtout pour les marchandises en direction de l’hinterland mais du Niger en particulier. Nous pensons que les perspectives cette année 2009 sont très bonnes. Je ne peux pas m’avancer sur des chiffres, mais en tout cas nous ferons un très bon score en terme de marchandises transportées en partance pour le Niger ou en tout cas, à l’export.
Interview réalisée par Yenon R. Assi