x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mercredi 18 février 2009 | Fraternité Matin

Boureima Badini à propos des ex-combattants : “Faire un choix définitif pour leur avenir”

La question du financement du programme de désarmement, démobilisation et réinsertion (Ddr) des ex-combattants des Forces armées des Forces nouvelles (Fafn) et du démantèlement, démobilisation des milices (Ddm) constitue un véritable casse-tête pour le gouvernement ivoirien. Lequel éprouve de réelles difficultés pour payer le montant de 500.000 Fcfa promis à chaque ex-combattant et ex-membre des groupes d’auto-défense, comme l’a recommandé le 4e Accord complémentaire de l’Apo, signé le 22 décembre 2008. Le Représentant spécial du Facilitateur du dialogue direct inter ivoirien, Bouréima Badini, n’a pas fait mystère de cette question à la 6e réunion du Comité d’évaluation et d’accompagnement (Cea) de l’Accord politique de Ouagadougou, qui s’est réuni le 16 février, dans la capitale burkinabé. Aussi, n’a-t-il pas tardé à faire une proposition. «Au regard des difficultés de financement, il est plus qu’urgent de statuer sur l’orientation définitive à donner à la suite de ce programme. (…). A la lumière de cette délicate question, il serait opportun qu’avec l’engagement de tous, un choix définitif soit fait pour le devenir de ces ex-combattants», a plaidé le représentant spécial de Blaise Compaoré dans son ‘‘Rapport d’étape sur la mise en oeuvre de l’Accord politique de Ouagadougou’’. Auparavant, il a fait le point de la mise en œuvre de ce pan des questions militaires qui fondent Ouaga IV.
«Le quatrième accord complémentaire a prévu le paiement d’une prime directe ou aide directe de démobilisation d’un montant de 500.000 Fcfa pour solde de tout compte en faveur de chaque combattant Fafn et chaque membre des groupes d’autodéfense (milicien). Cette question, il faut le souligner, mérite une profonde réflexion quant au financement attendu. En effet, les programmes nationaux de réinsertion, prévus par le troisième accord complémentaire (Pnrrc et Pscn), devaient constituer la soupape de sortie de ces ex-combattants qui n’étaient pas volontaires pour faire partie de l’armée nouvelle. Malheureusement, ces programmes n’ont pas été financés à la hauteur des attentes», a constaté M. Badini. Pis, la méthode de substitution n’a pas non plus été appliquée, à savoir «le filet de sécurité de 500. 000 Fcfa pour solde de tout compte». Une réalité qui ne peut être occultée, en dépit des efforts de la volonté du gouvernement et de l’appui des partenaires au développement et de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci). Comme l’a rappelé, à juste titre, le chef de la mission lors de son intervention à la réunion du Cea. «Pour ce qui est du redéploiement de l’autorité de l’Etat et du désarmement, tel que stipulé par l’Accord de Ouaga IV, le Représentant spécial, qui a rassuré que son Institution poursuivrait sa mission, a dit attendre d’observer des progrès sur les deux volets. Il a rappelé que le soutien de l’Onuci avait permis la réinsertion des ex-combattants et des miliciens, notamment à travers son «Opération 1000 microprojets» qui a déjà profité à plus de 1.200 Ivoiriens», rapporte un communiqué de presse de l’Onuci datant du 16 février.
Toujours dans le domaine militaire, Bouréima Badini a affirmé que «l’arrêté portant organisation et fonctionnement du Cci a été signé le 3 février 2009 par le ministre de la Défense» et a rappelé que «le plan de sécurisation du processus électoral d’un coût de 10 milliards de Fcfa a été approuvé» par le 4e Cpc. En outre, «la mouture finale du texte» relatif à la ‘‘Restructuration et la refondation de l’armée’’ en élaboration par le Comité scientifique «sera disponible» très bientôt.
S’agissant de la certification du processus électoral, le représentant spécial de Blaise Compaoré, se faisant l’écho des acteurs politiques et de la société civile, a exhorté le Représentant spécial de Ban Ki-moon «à faire connaître à toutes les parties concernées le contenu ainsi que le mode opératoire des cinq critères de certification adoptés par les Nations Unies». Tout en appréciant à sa juste valeur les efforts faits dans le cadre du redéploiement de l’administration fiscale et douanière, qui sera marqué, «dans les tout prochains jours», par l’ouverture d’un deuxième guichet unique à Korhogo après celui de Bouaké, il a demandé au gouvernement de se pencher sur le sort des agents des Forces nouvelles à réintégrer. «Il demeure cependant nécessaire et urgent que les mesures d’accompagnement prévues de commun accord par les deux parties et relatives d’une part à l’intégration effective des éléments des Forces nouvelles dans les régies financières (Impôts, douanes etc.) et d’autre part, à l’opérationnalisation d’un budget de fonctionnement des organes des Fn, soient mises en œuvre dans les meilleurs délais possibles».
La Commission électorale indépendante (Cei) a été invitée à «une utilisation rationnelle des ressources» qui lui sont allouées. Son président, Robert Beugré Mambé, a défini, pour sa part, les trois conditions pour que la date fixée pour les élections soit réalisable. Notamment «terminer l’opération de reconstitution des registres, le financement électoral (le gap est estimé à 8 milliards), et que le traitement des contentieux soit bien maîtrisé».
Pour sa part, M. Choi a insisté sur la nécessité pour la Cei de disposer d’un chronogramme. «L’élaboration d’un calendrier électoral, comportant des étapes précises et leur durée approximative, est d’une importance cruciale, non seulement pour maintenir la dynamique du processus électoral, mais aussi pour faciliter une meilleure planification. Ce qui permettra d’éviter une accumulation de retards», a-t-il expliqué au Cea.




Paulin N. Zobo
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ