Le Commandant Okoli, Cdt de bord du jet privé immatriculé 5N-JMA en provenance du Nigeria et son co-pilote gardés à vue depuis lundi dernier à la gendarmerie de l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan ont été entendus par les enquêteurs ivoiriens. Ces deux acteurs principaux de l’affaire relative à la fausse autorisation de survol et d’atterrissage à l’aéroport d’Abidjan ont livré leur version des faits aux gendarmes chargés de l’enquête. Hier, les enquêteurs ont, dans le cadre des investigations, entendu les services de l’autorité nationale de l’aviation civile (ANAC). L’enquête se poursuit et le directeur général d’Arik Air Nigeria, la compagnie aérienne nigériane qui a affrété l’avion privé, sera également entendu, nous a-t-on confié. D’ailleurs, le DG d’Arik Air Nigeria, qui manifestait le désir de venir échanger avec les autorités aéroportuaires ivoiriennes à propos de son avion cloué au sol à Abidjan, a obtenu hier l’autorisation des autorités pour arriver en terre ivoirienne.
“Son arrivée est nécessaire afin qu’il nous dise qui a délivré le n°100 d’autorisation de survol et d’atterrissage, à sa compagnie d’autant que le n° que l’état-major particulier du Chef de l’Etat a accordé est le N°107”, soutient M. Jean Kouassi Abonoua, DG de l’ANAC. Avant de préciser que le jet privé nigérian est immobilisé au sol pour deux délits. “Il y a la violation de l’espace aérien ivoirien et le faux numéro de survol et d’atterrissage présenté par le commandant de bord de l’avion. Le code civil ivoirien condamne la compagnie responsable de l’avion a payé 20 millions de fcfa. Mais au-delà, nous voulons savoir qui est l’auteur de ce faux. Nous avons saisi la brigade de gendarmerie du port et le procureur de la république pour enquête. Depuis lundi, des mesures conservatoires ont été prises. A savoir l’isolement de l’avion sur le tarmac de l’aéroport et la détention provisoire du Commandant de bord ainsi que son co-pilote”.
Face à la presse hier, le DG de l’ANAC s’est voulu clair. “Il ne s’agit ni d’un avion pirate ni d’un aéronef terroriste. Il n’y avait pas d’armes dans l’avion. C’est un avion affrété au Nigeria par un homme d’affaires qui venait voir à Abidjan, son partenaire. En l’occurrence le directeur général de la société Sahara Oil. L’avion devrait faire un aller-retour le lundi 16 février 2009. C’est une opération normale qui se fait dans l’aviation civile. Mais à part les vols réguliers, tous les autres vols doivent avoir une autorisation de survol et d’atterrissage avant de décoller pour la Côte d’Ivoire. Nous avons reçu, lundi dernier, une demande d’autorisation de survol et d’atterrissage de la part de la compagnie Arik Air Nigeria pour l’avion privé de type HS-125 immatriculé 5N-JMA. Notre procédure en Côte d’Ivoire exige que nous soumettions la demande au chef d’Etat -major particulier du Président de la République, le général Touvoly, parce qu’il s’agit d’une question de souveraineté de l’Etat. C’est après l’accord de la Présidence que la compagnie est informée et l’avion peut décoller pour Abidjan. Nous étions en train de faire la procédure quand contre toute attente, j’ai été informé que l’avion privé vient d’atterrir à Abidjan ». Surpris, le DG de l’ANAC dit avoir exigé du commandant de bord le N° de survol et d’atterrissage. « Il m’a présenté une autorisation portant le N°100. J’ai automatiquement saisi l’état-major particulier du Chef de l’Etat qui m’a rétorqué qu’il n’a pas encore délivré d’autorisation. Le N° brandi par le Commandant de bord était donc un faux. D’autant que le N° délivré au terme de la procédure par le chef d’Etat-major particulier du Président est le 107”, soutient M. Abonoua. Face à cette situation, le DG de l’ANAC demande par fax, le lundi 16 février à 14 h 34mn, à l’ASECNA de maintenir l’avion au sol. Ce qui est fait. L’ASECNA notifie le même jour la mesure par courrier n° 0596/ASECNA/CI/NAC. L’homme d’affaires, passager de l’avion, a été autorisé, quant à lui, à poursuivre sa visite en Côte d’Ivoire puis à quitter le pays, selon son calendrier, par vol régulier. Le jet privé nigérian ne pourra être autorisé à décoller qu’au terme de l’enquête ouverte par la gendarmerie.
Selon des sources proches du dossier, les pistes des auteurs du faux conduisent toutes au Nigeria. Interrogé sur cette question, le DG de l’ANAC observe la prudence. “ça peut provenir de la Côte d’Ivoire ou du Nigeria. Seuls les résultas définitifs de l’enquête nous situeront”, conclut-il.
Didier Depry didierdepri@yahoo.fr
“Son arrivée est nécessaire afin qu’il nous dise qui a délivré le n°100 d’autorisation de survol et d’atterrissage, à sa compagnie d’autant que le n° que l’état-major particulier du Chef de l’Etat a accordé est le N°107”, soutient M. Jean Kouassi Abonoua, DG de l’ANAC. Avant de préciser que le jet privé nigérian est immobilisé au sol pour deux délits. “Il y a la violation de l’espace aérien ivoirien et le faux numéro de survol et d’atterrissage présenté par le commandant de bord de l’avion. Le code civil ivoirien condamne la compagnie responsable de l’avion a payé 20 millions de fcfa. Mais au-delà, nous voulons savoir qui est l’auteur de ce faux. Nous avons saisi la brigade de gendarmerie du port et le procureur de la république pour enquête. Depuis lundi, des mesures conservatoires ont été prises. A savoir l’isolement de l’avion sur le tarmac de l’aéroport et la détention provisoire du Commandant de bord ainsi que son co-pilote”.
Face à la presse hier, le DG de l’ANAC s’est voulu clair. “Il ne s’agit ni d’un avion pirate ni d’un aéronef terroriste. Il n’y avait pas d’armes dans l’avion. C’est un avion affrété au Nigeria par un homme d’affaires qui venait voir à Abidjan, son partenaire. En l’occurrence le directeur général de la société Sahara Oil. L’avion devrait faire un aller-retour le lundi 16 février 2009. C’est une opération normale qui se fait dans l’aviation civile. Mais à part les vols réguliers, tous les autres vols doivent avoir une autorisation de survol et d’atterrissage avant de décoller pour la Côte d’Ivoire. Nous avons reçu, lundi dernier, une demande d’autorisation de survol et d’atterrissage de la part de la compagnie Arik Air Nigeria pour l’avion privé de type HS-125 immatriculé 5N-JMA. Notre procédure en Côte d’Ivoire exige que nous soumettions la demande au chef d’Etat -major particulier du Président de la République, le général Touvoly, parce qu’il s’agit d’une question de souveraineté de l’Etat. C’est après l’accord de la Présidence que la compagnie est informée et l’avion peut décoller pour Abidjan. Nous étions en train de faire la procédure quand contre toute attente, j’ai été informé que l’avion privé vient d’atterrir à Abidjan ». Surpris, le DG de l’ANAC dit avoir exigé du commandant de bord le N° de survol et d’atterrissage. « Il m’a présenté une autorisation portant le N°100. J’ai automatiquement saisi l’état-major particulier du Chef de l’Etat qui m’a rétorqué qu’il n’a pas encore délivré d’autorisation. Le N° brandi par le Commandant de bord était donc un faux. D’autant que le N° délivré au terme de la procédure par le chef d’Etat-major particulier du Président est le 107”, soutient M. Abonoua. Face à cette situation, le DG de l’ANAC demande par fax, le lundi 16 février à 14 h 34mn, à l’ASECNA de maintenir l’avion au sol. Ce qui est fait. L’ASECNA notifie le même jour la mesure par courrier n° 0596/ASECNA/CI/NAC. L’homme d’affaires, passager de l’avion, a été autorisé, quant à lui, à poursuivre sa visite en Côte d’Ivoire puis à quitter le pays, selon son calendrier, par vol régulier. Le jet privé nigérian ne pourra être autorisé à décoller qu’au terme de l’enquête ouverte par la gendarmerie.
Selon des sources proches du dossier, les pistes des auteurs du faux conduisent toutes au Nigeria. Interrogé sur cette question, le DG de l’ANAC observe la prudence. “ça peut provenir de la Côte d’Ivoire ou du Nigeria. Seuls les résultas définitifs de l’enquête nous situeront”, conclut-il.
Didier Depry didierdepri@yahoo.fr