La grève de plus d’un mois que les habitants des Antilles françaises ont enclenchée, finit de démontrer que la métropole n'a jamais considéré les habitants des Dom-Tom comme des citoyens dignes de ce nom.
Depuis plus d’un mois, les Antilles françaises sont en ébullition. Une grève générale décrétée pour dénoncer la cherté de la vie et la politique du “deux poids deux mesures” observée dans le traitement des métropolitains et des autres français. La crise qui a avait débuté dans l’indifférence du président français Nicolas Sarkozy est en train de prendre de l’ampleur. Elle tourne à l’émeute et au pillage un peu partout, d’autres îles sont gagnées par le mal, et on note déjà une personne tuée par balles, le syndicaliste Jacques Bino, agent des impôts.
C’est seulement lorsqu’il a vu le pire se profiler à l’horizon que le chef de l'Etat français a annoncé une rencontre avec les élus des îles. Et non avec les meneurs de la grève. La nuance est capitale. Mais la communauté internationale a, semble-t-il, du mal à comprendre les enjeux de ce qui se passe sur place. Les habitants des îles sont-ils des Français dans l’entendement des autorités françaises ? Plusieurs éléments montrent qu’il n’en est rien. D’abord, le minimum serait d’instaurer un système de péréquation visant à donner des prix identiques avec ceux pratiqués à la métropole. Comment comprendre, en effet, que dans un même pays, l'on ait une telle différence de prix et même de salaires pour les mêmes emplois? L’autre réalité qui provoque la colère des habitants des îles est que depuis la suppression de l’esclavage, leur situation n’a presque pas changé. S’ils sont Français, alors leur département est le plus pauvre de la France. Et leur situation devrait avoir un effet sur le PIB du pays. Mais sont-ils seulement pris en compte dans les calculs sur l’état de la nation ?
Comme au temps peu glorieux de l’esclavage, les Noirs sont encore confinés dans les plantations de canne à sucre. On sait déjà que ceux qui occupent des emplois de type moderne ont des salaires plus bas que ceux de la vraie France. Comme dans tous les pays où la ségrégation règne, les Noirs se sont réfugiés dans l’art, notamment la musique zouk. Une musique initiée par les esclaves.
Tous ces exemples montrent que les Guadéloupéens ne sont pas de vrais Français. Leur territoire n’est qu’une colonie pourvoyeuse de produits exotiques pour la France. Un territoire qui permet aux nostalgiques de l’esclavage d’employer des dizaines de nègres avec leurs coupe-coupe, dans leurs plantations. Les Français, qui les ont installés sur ces îles, continuent de les exploiter. Au 21ème siècle ! Comment la France peut-elle se déclarer développée alors qu’elle a des départements profondément ancrés dans le sous-développement ? L’éducation, le système sanitaire, l’organisation sociale, tout y est digne du tiers monde. Mais les îles sont belles, luxuriantes, généreuses. La nature y a tout mis et les Français comptent bien en profiter.
Un seul problème se posait aux Français. Comment poursuivre l’esclavage sans se faire remarquer ? Comment poursuivre la politique honteuse de la colonisation sans se faire prendre ? L’exemple de l’Algérie aidant, entre autres, ils n’ont rien trouvé de mieux que la création des Dom-Tom. Ainsi, les îles deviennent leurs propriétés dont ils peuvent jouir à souhait.
Les îles des Antilles françaises sont principalement composées de populations noires. Mais seuls les quelques Blancs “Béké” qui ont choisi d’y vivre profitent réellement des avantages de la citoyenneté française. Et ils sont racistes en plus. On sait à présent grâce aux médias français RFI et France 24 que le syndicaliste Jacques Bino a été tué par les forces venues mettre de l’ordre. De plus, les propos tenus par les gendarmes qui tabassaient le leader Noir et rapportés par France 24 sont graves mais n’ont ému personne. “Sale Nègre, nous sommes venus pour casser vos sales gueules de nègre. Toi, tu es le meneur. J’ai vu ta sale gueule à la télé”. De tels propos sont inacceptables. Désormais, on comprend tout des relations du cheval et du cavalier que la France entretient avec ses populations des îles. Ça ne peut plus durer. Il ne leur reste plus qu’à exiger une véritable citoyenneté française ou une indépendance en bonne et due forme.
Paul D. Tayoro ptayoro@yahoo.fr
Depuis plus d’un mois, les Antilles françaises sont en ébullition. Une grève générale décrétée pour dénoncer la cherté de la vie et la politique du “deux poids deux mesures” observée dans le traitement des métropolitains et des autres français. La crise qui a avait débuté dans l’indifférence du président français Nicolas Sarkozy est en train de prendre de l’ampleur. Elle tourne à l’émeute et au pillage un peu partout, d’autres îles sont gagnées par le mal, et on note déjà une personne tuée par balles, le syndicaliste Jacques Bino, agent des impôts.
C’est seulement lorsqu’il a vu le pire se profiler à l’horizon que le chef de l'Etat français a annoncé une rencontre avec les élus des îles. Et non avec les meneurs de la grève. La nuance est capitale. Mais la communauté internationale a, semble-t-il, du mal à comprendre les enjeux de ce qui se passe sur place. Les habitants des îles sont-ils des Français dans l’entendement des autorités françaises ? Plusieurs éléments montrent qu’il n’en est rien. D’abord, le minimum serait d’instaurer un système de péréquation visant à donner des prix identiques avec ceux pratiqués à la métropole. Comment comprendre, en effet, que dans un même pays, l'on ait une telle différence de prix et même de salaires pour les mêmes emplois? L’autre réalité qui provoque la colère des habitants des îles est que depuis la suppression de l’esclavage, leur situation n’a presque pas changé. S’ils sont Français, alors leur département est le plus pauvre de la France. Et leur situation devrait avoir un effet sur le PIB du pays. Mais sont-ils seulement pris en compte dans les calculs sur l’état de la nation ?
Comme au temps peu glorieux de l’esclavage, les Noirs sont encore confinés dans les plantations de canne à sucre. On sait déjà que ceux qui occupent des emplois de type moderne ont des salaires plus bas que ceux de la vraie France. Comme dans tous les pays où la ségrégation règne, les Noirs se sont réfugiés dans l’art, notamment la musique zouk. Une musique initiée par les esclaves.
Tous ces exemples montrent que les Guadéloupéens ne sont pas de vrais Français. Leur territoire n’est qu’une colonie pourvoyeuse de produits exotiques pour la France. Un territoire qui permet aux nostalgiques de l’esclavage d’employer des dizaines de nègres avec leurs coupe-coupe, dans leurs plantations. Les Français, qui les ont installés sur ces îles, continuent de les exploiter. Au 21ème siècle ! Comment la France peut-elle se déclarer développée alors qu’elle a des départements profondément ancrés dans le sous-développement ? L’éducation, le système sanitaire, l’organisation sociale, tout y est digne du tiers monde. Mais les îles sont belles, luxuriantes, généreuses. La nature y a tout mis et les Français comptent bien en profiter.
Un seul problème se posait aux Français. Comment poursuivre l’esclavage sans se faire remarquer ? Comment poursuivre la politique honteuse de la colonisation sans se faire prendre ? L’exemple de l’Algérie aidant, entre autres, ils n’ont rien trouvé de mieux que la création des Dom-Tom. Ainsi, les îles deviennent leurs propriétés dont ils peuvent jouir à souhait.
Les îles des Antilles françaises sont principalement composées de populations noires. Mais seuls les quelques Blancs “Béké” qui ont choisi d’y vivre profitent réellement des avantages de la citoyenneté française. Et ils sont racistes en plus. On sait à présent grâce aux médias français RFI et France 24 que le syndicaliste Jacques Bino a été tué par les forces venues mettre de l’ordre. De plus, les propos tenus par les gendarmes qui tabassaient le leader Noir et rapportés par France 24 sont graves mais n’ont ému personne. “Sale Nègre, nous sommes venus pour casser vos sales gueules de nègre. Toi, tu es le meneur. J’ai vu ta sale gueule à la télé”. De tels propos sont inacceptables. Désormais, on comprend tout des relations du cheval et du cavalier que la France entretient avec ses populations des îles. Ça ne peut plus durer. Il ne leur reste plus qu’à exiger une véritable citoyenneté française ou une indépendance en bonne et due forme.
Paul D. Tayoro ptayoro@yahoo.fr