Pas de «boycott du chef de l’Etat» encore moins des nuages dans ses rapports avec celui-ci. C’est ce qui ressort du bref entretien téléphonique que nous avons eu hier avec Mamadou Koulibaly, président de l’Assemblée nationale, parti au Ghana après l’incendie de son bureau samedi dernier. Le lundi, le chef de l’Etat s’était rendu sur les lieux du sinistre. A la grande surprise de la presse, le chef du Parlement ivoirien n’était pas là pour accueillir le Président Gbagbo. Cette absence de Mamadou Koulibaly a intrigué plus d’un. Et la presse s’en est saisie pour émettre des hypothèses plausibles sur cette absence inattendue, quand le lendemain, il est annoncé au Ghana. Son voyage au pays de Kwamé N’Kruma aurait-il un rapport avec l’incendie de son bureau ? A cette question, le président de l’Assemblée nationale répond : «Non, cela n’a rien à voir avec ce qui s’est passé samedi dernier. Je n’ai pas fui le pays». En d’autres termes, son absence à l’accueil du chef de l’Etat au Parlement, ne cache aucune prémisse d’aucun malaise dans ses rapports avec ce dernier. Mamadou Koulibaly a, par ailleurs, fait savoir, que «c’est avec l’autorisation du Président Gbagbo » qu’il a effectué le déplacement à l’ex-Gold Coast où se trouve actuellement sa famille. Il y serait parti pour rassurer cette dernière. Pour montrer qu’il n’ y a pas de feu en la demeure, il a dit qu’il rentrera au pays en fin de semaine. Toutefois, le président de la deuxième institution du pays, a regretté «les insinuations malveillantes et l’exploitation politicienne» que, selon lui, certains journaux font de l’incendie de son bureau. Car, ajoute-t-il «cela peut inquiéter les Ivoiriens pour rien». Aussi, demande-t-il à ses compatriotes de garder leur calme en attendant le résultat de l’enquête qui est en cours. D’ors et déjà, il est sûr d’un fait : sa non culpabilité dans cet incendie. Il affirme alors : « Je suis la victime et non le coupable ».
Ibrahima B. Kamagaté
Ibrahima B. Kamagaté