Le Directeur général de l'Autorité nationale de l'aviation civile, Jean Kouassi Abonouan, a convié hier encore la presse dans les locaux de l'ANAC pour lui faire part des derniers rebondissements de l'affaire de l'aéronef nigérian cloué au sol depuis lundi dernier à l'aéroport Félix Houphouët-Boigny. Il a expliqué que le Directeur général de la compagnie Arik Air Nigeria, Michael Mc Tighe, est à Abidjan à la tête d'une forte délégation pour plaider la relaxe de l'avion et des pilotes. Requête à laquelle, a-t-il indiqué, il lui a été opposé une fin de non recevoir. M Jean Kouassi Abonouan a fait savoir qu'il a exigé de ses interlocuteurs qu'ils lui indiquent d'où provient la fausse autorisation d'atterrissage qu'ont présentée les pilotes du jet. En réponse, a-t-il indiqué, le Directeur général de Arik Air a soutenu que sa compagnie a obtenu son numéro d'atterrissage par le biais d'une agence "Noslen Express Cargo". "Fort heureusement dans sa délégation, il y avait un représentant de cette agence qui a reconnu que c'est lui qui a attribué ce numéro 100. Comment ? Il a répondu que c'est par l'intermédiaire d'un contact à Abidjan qui mène des démarches pour son agence. Mais ce dernier du nom de Jean Grogui, que nous avons interrogé, reconnaît avoir été sollicité par l'agence Noslen pour une autorisation. Mais il a été fort étonné de constater que l'avion avait atterrit alors qu'il menait encore les démarches pour l'obtention de l'autorisation de survol et d'atterrissage" a expliqué Jean Kouassi Abonouan. Aussi a-t-il décidé que cette affaire soit tirée au clair. "Ce n'est pas la compagnie qui a voulu nous tromper. La vérité va sortir au grand jour, nous devons aller jusqu'au bout. Il n'est pas normal que quelqu'un donne un faux numéro pour survoler le territoire. Il faut qu'on tire cette affaire au clair. On va poursuivre jusqu'au bout. Nous allons saisir le procureur de la République", a-t-il martelé. Le représentant de l'agence Noslen et M. Jean Grogui ont ainsi été conduits à la gendarmerie de l'aéroport pour confrontation, hier. Pour le Directeur général de l'Anac, il est clair que les services de l'Asecna ont manqué de vigilance en permettant à l'avion ne disposant pourtant pas d'autorisation d'atterrir. Mais auparavant, Jean Kouassi Abonouan a tenu à faire la précision suivante : "Ce n'est ni une opération pirate, ni terroriste. L'opération est normale. Ensuite, il n'y a eu aucun dysfonctionnement dans les services de l'Etat"
Paul Koffi
Paul Koffi