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Art et Culture Publié le vendredi 20 février 2009 | Notre Voie

Rentrée culturelle du ministère de la Francophonie au Palais de la culture - Augustin Komoé, ministre de la Culture et de la Francophonie : "L`élaboration du plan national de développement culturel demeure la plus grande priorité"

Le ministre de la Culture et de la Francophonie Augustin Kouadio Komoé a dévoilé mardi dernier au Palais de la culture de Treichville, son plan d’action de l’année 2009 et a jeté un regard rétrospectif sur les réalisations de l’année écoulée, en vue de confronter les résultats aux objectifs dans la perspective d’une plus grande efficacité. Selon le ministre, l’année 2008 a été difficile : “Notre action au cours de l’exercice 2008 a connu quelques succès, mais également des échecs et laissé un impact sur la vie de nos compatriotes. Le projet de loi portant politique culturelle nationale n’a toujours pas été examiné par le gouvernement. La réalisation de l’Agenda culturelle national devant refléter les événements culturels phare des régions n’a pu se faire faute de moyens. Par ailleurs, dans le cadre de la décentralisation administrative, les trois nouvelles directions régionales créées en 2007 n’ont pu fonctionner faute de dotation budgétaire”. Le ministre en charge du département culturel national a relevé bien d’autres chaînes de défaillance. Il a indiqué qu’au niveau de la décentralisation,le transfert des compétences culturelles aux collectivités locales n’a pu se faire, le décret y afférent n’ayant pas été examiné par le gouvernement. Il en est de même pour les conditions d’exercice des métiers culturels et des mesures visant à normaliser ce qu’il faut en vue de réaliser des équipements culturels collectifs comme convenu. Les conditions de concrétisation de ces équipements n’ont pas été précisées. Il est également à noter que le décret d’application de la loi de 1996 sur la protection des œuvres de l’esprit soumis au gouvernement n’a pu être adopté.

Autres choses : les actions visant à une meilleure insertion des diplômés des écoles appliquées aux arts et à la culture, de concert avec les départements ministériels concernés n’ont pu aboutir ainsi que les projets de coopération culturelle avec des pays amis ; le projet de loi portant code cinématographique est toujours à l’étude. Le projet de loi concernant le développement de l’industrie du livre a subi le même sort. La même note amère se vérifie pour les autres secteurs de développement encore plus sensibles. “Pour des raisons qu’il serait fastidieux de relater ici, a souligné le ministre Augustin Kouadio Komé, le fonds de soutien à la culture cinématographique, bien que créé par décret, n’est pas toujours fonctionnel à ce jour. Le Salon international du livre d’Abidjan (SILA 2008) et le Salon international des industries culturelles d’Abidjan (SICA 2008) n’ont pu faire leur retour comme prévu”. Comme activités marquant le succès, le ministre a relevé qu’en ce qui concerne les établissements publics nationaux sous tutelle, après avoir rétabli le fonctionnement normal de leurs organes de direction en 2007, le ministère de la Culture et de la Francophonie a entamé leur restructuration en vue d’assurer l’efficacité de leur mission. Dans le cadre du renforcement des mesures visant à mieux protéger la propriété intellectuelle, les états généraux de la propriété littéraire et artistique ont été organisés, suivis de la réforme du Bureau ivoirien du droit d’auteur (BURIDA) qui constitue l’une des réformes majeures du secteur de la culture. Parmi les projets concrétisés, Augustin Komoé a cité le lancement officiel de la phase préparatoire de l’inventaire général du patrimoine national ainsi que les travaux de construction du musée Jean-Marie Adiaffi de Bettié et le musée royal d’Abengourou qui a été effectivement ouvert au public. La construction du musée d’art et tradition d’Afrique, la réhabilitation de la Bibliothèque nationale, le dossier de soumission en vue de l’inscription de la ville historique de Grand-Bassam au patrimoine mondial de l’UNESCO et bien d’autres promesses de résolution des difficultés qui minent le développement de l’industrie culturelle sont en voie d’exécution.


Les prioriétés de 2009

Pour se projeter de façon déterminante vers les enjeux fulturs, le ministère de la Culture et de la Francophonie entend consolider les acquis par un suivi rigoureux des chantiers ouverts en 2008. “Nous continuerons, a expliqué Augustin Komoé, de nous référer au document de politique culturelle n’ational pour assurer une plus grande visibilité à nos actions. Ainsi et sans que cela soit exhaustif, les actions suivantes seront menées : l’élaboration du plan national de développement culturel demeure la plus grande priorité de l’année 2009. Les actes des états généraux de la propriété littéraire et artistique seront édités et un projet d’ordonnance modifiant la loi de 1996 sera soumis au gouvernement en vue de créer les conditions favorables à l’application de la rémunération pour copie privée d’une part et de renforcer les peines encourues par les contrefacteurs des œuvres de l’esprit d’autre part”.

Par ailleurs, le ministre envisage de lancer en liaison avec les professionnels du secteur, une vaste campagne de sensibilisation et de répression de la piraterie.

Dans la même perspective, le premier responsable du ministère de la Culture et de la Francophonie a indiqué qu’il sera créé une Agence nationale de développement culturel et artistiques (ANCART) qui aura pour mission de favoriser la structuration du secteur de la culture et de mettre en œuvre les actions qu’entreprendra le ministère dans le cadre de la politique culturelle nationale. Cette opération débouchera sur l’acquisition des instruments tels que l’annuaire des professionnels des arts et des industries culturelles 2008-2009 ; l’agenda culturel 2009, la création d’une base de données sur l’ensemble des artistes, la réalisation de l’étude sur la contribution des entreprises culturelles au PIB, le séminaire sur la professionnalisation de la filière du spectacle vivant sont à parfaire pour devenir plus fonctionnels.

Au plan national, la Côte d’Ivoire envisage, selon le ministre de participer à plusieurs festivals internationaux dont le festival panafricain de danse à Kigali au Rwanda, le festival mondial des arts nègres de Dakar au Sénégal ainsi que le Festival culturel panafricain d’Alger en Algérie.
A la suite du ministre Augustin Komoé, le président du Conseil économique et social Laurent Dona Fologo, parrain de la cérémnonie, a adressé ses vives félicitations au ministère de la Culture et de la Francophonie et lui a trransmis les encouragements du chef de l’Etat qu’il représentait.

Azo Vauguy azohvauguy@yahoo.fr
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