Les médecins réunis au sein du synacass-ci sont de nouveau en grève. Une décision affreuse dont on imagine déjà les lourdes conséquences inévitables pour la pauvre et innocente population. L’on n’a pas besoin d’être divin pour savoir que la grève va faire des milliers de morts dans les hôpitaux. Le gouvernement, qui a pris la mesure du danger, est à pied d’œuvre pour trouver des solutions aux revendications posées et parvenir à un compromis avec les concernés. Les discussions n’ont pas abouti le les médecins qui refusent d’entendre raison sont en grève. Et pourtant le gouvernement aura tout tenté dans ce contexte difficile pour apporter quelques solutions aux préoccupations soulevées et faire comprendre aux hommes en blouse blanche que la santé financière délétère des caisses publiques ne permet pas de faire plus pour le moment. Le ministre de la fonction publique, le pr. Hubert Oulaye a même indiqué que si l’Etat devrait satisfaire entièrement les besoins des médecins, il serait incapable d’assurer le salaire de l’ensemble de ses fonctionnaires et agents dans les trois mois à venir. Mais malheureusement toutes ses explications, qui dénotent la bonne foi du gouvernement, semble tomber dans les oreilles de sourds. L’argent ou le débrayage, disent les membres du synacass-ci qui ne sont pas à leur premier forfait. L’on se souvient qu’en 2007, ces mêmes médecins, foulant aux pieds la procédure en vigueur à la fonction publique en matière d’organisation de grève, ont arrêté le travail pendant plusieurs jours. Une grève jugée “sauvage, illégale et criminelle” en son temps par le président de la République et qui a occasionné plusieurs pertes en vies humaines. Le président Gbagbo a alors pris des sanctions contre ces grévistes illégaux et inhumains. Mais tout porte à croire que la leçon n’a pas été pigée. Le synacass-ci est encore en grève certainement sans service minimum, frappée d’avance d’illégalité à en croire les ministres, de la fonction publique et de la Santé. Nul doute que les autorités de l’Etat prendront cette fois les dispositions appropriées pour non seulement sanctionner lourdement ces récidivistes mais surtout empêcher que leur action pernicieuse fasse trop de morts.
Junior Dekassan
Junior Dekassan