Les autorités ivoiriennes pensent sérieusement à la relance post-crise. Au centre de leurs préoccupations, le secteur privé. Auquel il faut insuffler du dynamisme pour lui permettre de jouer son rôle dans le développement. Autrement dit, les gouvernants estiment qu’il faut améliorer l’environnement des affaires. Ce secteur est peu attractif aujourd’hui du fait de nombreux dysfonctionnements, notamment l’absence d’équité au plan juridique et des lourdeurs administratives. Face à cette situation, l’administration publique et le secteur privé réunis en séminaire du 17 au 18 février à Abidjan se sont accordés sur d’importantes résolutions. Il s’agit précisément de renforcer (pour l’environnement des affaires) le dispositif existant pour la simplification des procédures administratives mais surtout de la mise en place du guichet unique des affaires en vue de rasséréner les opérateurs économiques. En effet, au niveau des axes stratégiques du développement à court et moyen termes, les acteurs ont recommandé le renforcement des organes de contrôle et de sanction et la mise en place des tribunaux de commerce. Pour barrer la route à la fraude et à la contrefaçon dont souffre chroniquement le secteur privé. Concernant l’apurement de la dette interne, il a été demandé à l’Etat de respecter les délais de règlement des factures des fournisseurs au plus tard au 1er trimestre de 2010. A la vérité, ce problème fragilise les entreprises. Au titre de la fiscalité, une meilleure rationalisation de la parafiscalité a été retenue avec en toile de fond un contrôle des nouvelles taxes levées par les ministères. Pour améliorer la compétitivité du secteur privé, l’Etat en accord avec les producteurs et les bailleurs de fonds, entend assurer le financement de la stratégie de mise à niveau des entreprises. Mme Amah Marie Téhoua, ministre de l’Industrie et du Développement du secteur privé, a déploré les maux dont souffre, à travers un ralentissement des investissements privés, le manque de compétitivité, etc. «Il importe dans ces conditions de travailler sans relâche, une fois les constats faits tant par des réformes au niveau légal et administratif que par des mesures vigoureuses de soutien au secteur privé», a-t-elle souligné à la clôture du séminaire sur «la définition d’une stratégie de relance et de développement du secteur privé.»
Cissé Cheick Ely
Cissé Cheick Ely