Deux nouvelles personnes citées dans l’affaire de l’avion clandestin en provenance de Lagos ont été arrêtées jeudi par la gendarmerie nationale. Ce sont Jean Grogui, Directeur général de Emergency aviation basée à Abidjan et son partenaire nigérian de l’agence Noslen express cargoes. Ils ont été interpellés à l’issue d’une réunion houleuse à laquelle ont pris part toutes les parties intéressées par ce dossier notamment des officiels nigérians, l’Autorité nationale de l’aviation civile (Anac), les agences de facilitation et de courtage ainsi que la compagnie de transport aérien Arik Air Nigeria. Selon des sources proches du huis clos tenu au siège de l’administration aéronautique à Port-Bouët, les échanges ont été vifs. La délégation nigériane a négocié auprès des autorités ivoiriennes, la mise en liberté des pilotes et le déblocage de l’aéronef cloué au sol depuis l’éclatement de l’incident. En vain. Le premier responsable de l’aviation civile nationale aurait opposé un refus catégorique à la requête, exigeant que les responsabilités soient d’abord clairement situées. Mais avec l’intense ballet diplomatique autour de cette affaire, conjugué à l’entregent du manager général de Arik Air Nigeria, le Britannique Michael Mc Tighe, la probabilité est grande que l’avion reprenne ses activités d’ici peu. Surtout que les enquêteurs se convainquent de plus en plus que la compagnie a affrété son appareil de bonne foi après que Noslen express cargoes agréée dans ce genre de courtage a effectivement communiqué un numéro de d’atterrissage à l’aéroport international de Port-Bouët. D’ailleurs, à la réunion d’hier, le représentant de l’agence nigériane a reconnu avoir effectivement transmis le numéro 100 déclaré faux au commandant de bord Okoli. Seulement, il ajoute que ce numéro lui a été communiqué par son intermédiaire abidjanais en l’occurrence Emergency aviation, 48 heures avant le vol en terre ivoirienne. Soit le dimanche à 22 heures 30. «Ce n’est pas vrai. La procédure que j’ai engagée auprès de l’Anac était régulière. J’ai été moi-même surpris de voir l’avion au sol d’autant que j’étais censé être celui qui a notifié l’autorisation d’atterrissage. Un document que je n’avais pas encore obtenu», a expliqué M. Grogui, rappelant être celui qui a alerté les autorités par rapport au manquement. Ce que Jean Kouassi Abonoua aurait confirmé. Mais pour plus de précision, la gendarmerie a préféré garder les deux individus dans les fers.
Lanciné Bakayoko
Lanciné Bakayoko