L’épisode de l’aéronef HS-129 immatriculé 5 N- JMA de la Compagnie Arik Air Nigéria immobilisé sur le tarmac de l’aéroport Félix Houphouët-Boigny depuis maintenant quatre longs jours, n’a pas encore finit de livrer tous ses mystères. Comme un film de suspense qui tient en haleine les téléspectateurs, l’histoire de l’avion "pirate" s’écrit chaque jour. Hier, pour la seconde fois en seulement trois jours, le Directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) Jean Kouassi Abonoua, est monté au créneau pour apporter des précisions et faire de nouvelles révélations. Il a fait savoir que la Compagnie Arik Air Nigéria devra payer «20 millions F CFA d’amende pour violation de l’espace aéronautique» ivoirien. C’est d’ailleurs, selon toujours le DG de l’ANAC, la condition sine qua non pour que cet appareil redécolle pour quitter le territoire ivoirien et l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny. Par ailleurs devant les journalistes, il a dénoncé «la légèreté de l’ASECNA qui devrai vérifier le numéro d’autorisation d’atterrissage de l’avion». C’est justement à ce niveau précis que se trouve tout le débat. Car, selon des explications du DG de l’ANAC lors de sa toute première conférence de presse mardi dernier, l’aéronef a atterri à l’aéroport sur présentation d’une autorisation portant le code : Abidjan.100/ Pr / EMP/ 09. Une autorisation totalement différente de celle accordée par les services de l’Etat-Major particulier de la Présidence de la République, sous le N.R : 107/ PR/ EMP/ du 16 /02/ 2009 non encore notifiée à Arik Air Nigéria lorsque son avion atterrissait à Abidjan. C’est pour toutes ces zones d’ombre que deux personnes dont un Ivoirien et un Nigérian sont en garde à vue pour une enquête dans cette affaire d’atterrissage frauduleux de l’avion du Nigeria.
Yves-M. ABIET
Yves-M. ABIET