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Politique Publié le samedi 21 février 2009 | Le Temps

Cdt Kossy (chef du groupement des combattants pour la liberation de la Cote d`Ivoire) : “Si les rebelles ne désarment pas, nous reviendrons”

A la faveur du profilage des ex-combattants des groupes d`autodéfense, le “Commandant” Kossy, responsable du groupement des combattants pour la libération de la Côte d`Ivoire (Cplci) à Toumodi, se dit prêt à reprendre les armes, au cas où les rebelles ne désarment pas.

Commandant Kossy, quels commentaires faites-vous sur cette opération de profilage à laquelle vous et vos éléments venez de prendre part ?

En réalité, nous entrons dans l`accord 4 de Ouaga qui demande le démantèlement immédiat des groupes d`autodéfense, des milices et des ex-combattants, suivi de la somme de 500.000fcfa qui est du ressort de l`Etat de Côte d`Ivoire. Sur-le-champ, le Centre de commandement intégré (Cci) devrait nous remettre, à chaque élément, la somme de 3000fcfa. Ce qui n`a pas été fait, parce que l`Etat de Côte d`Ivoire n`était pas prêt. Donc, pour l`heure, nous attendons les 3000fcfa. Le Cci a même fait une décharge pour reconnaître qu`il nous doit cette somme.
Maintenant que le processus de paix est enclenché, que comptez vous faire après le démantèlement ?
Pour l`heure, nous avons été démantelés de façon théorique, parce qu`aucun engagement, jusque-là, n`est pris. Nous nous considérerons toujours comme un groupement d`autodéfense, tant que les résolutions de l`accord de Ouaga 4 ne sont pas exécutées. Pour qu`on se considère comme des ex-combattants ou ex-miliciens, il faudrait que les décisions soient prises en compte. C`est-à-dire que l`Etat nous remette ce qui a été promis et les projets y afférents. Pour rentrer dans la ligne droite de la paix, nous avons décidé d`entrer dans le désarmement, en attendant que tous les engagements soient réalisés.
Le processus recommande le désarmement des ex-combattants, des Fn et des groupes d`autodéfense, après avoir joué votre partition, pensez-vous à la sincérité de ceux de la rébellion ?
Normalement, eux aussi doivent suivre le processus. Mais nous constatons qu`ils n`ont pas été désarmés. Jusqu`aujourd`hui, ils sont toujours en possession de leurs armes. Nous avons travaillé avec la partie gouvernementale. Nous ne voulons pas que pour cet accord, nous soyons le blocage et nous l`avons toujours signifié aux autorités du Cci. La semaine dernière, à Yamoussoukro, nous avons dit au Lieutenant-colonel Attoungbré, que nous ne voulons pas constituer le blocage. Ce que l`Etat mettra à notre disposition, nous l`accepterons, pour faciliter les choses. Mais si au bout du processus, on se rend compte que c`est nous seuls qui sommes entrés dans le processus et que les rebelles n`y sont pas, alors nous reviendrons à d`autres sentiments.
C`est-à-dire....?
Au moment opportun, nous aviserons.
Peut-on savoir le nombre exact de vos éléments ?
Secret militaire oblige. Nous ne saurons vous dire notre effectif. Mais nous valons plus d`une centaine.
Des rumeurs courent faisant état qu’à Toumodi, un groupe favorable au Rhdp s`entraîne. Êtes-vous informé de cette autre présence ?
De façon officielle, nous ne savons pas. Je l`ai dit au Lieutenant-colonel Attoungbré. Nous ne sommes pas des miliciens. Nous sommes des forces para-militaires. Nous ne nous cachons pas. Nous avons décidé d`aider les Forces de Défense et de Sécurité (Fds), contre la rébellion. Ça été notre objectif. Car au départ, on ne savait pas qui attaquait. Que tous ceux qui se cachent pour s`entraîner ne nous provoquent pas. Sinon, ils verront la puissance de feu.
Votre message aux autorités compétentes ?
Si la rébellion n`a pas avancée, c`est parce que dans chaque ville, il y a eu ces mouvements d`auto-défense qui ont aidé les Forces de Défense et de Sécurité à travailler. Nous voulons qu`on nous remercie officiellement. Nous sommes à l`image de ses patriotes en France, sous l`occupation de l`Allemagne, pendant la deuxième guerre mondiale, qui ont donné leur vie pour leur patrie. On peut aussi nous intégrer après des tests et recruter le nombre qu`il faut pour renforcer l`armée. Nous savons manipuler les armes et avons fait beaucoup de choses, militairement parlant. Parmi nous, ceux qui ne sont pas aptes peuvent s`essayer dans les projets. Au lieu de recruter de nouvelles personnes qui n`ont pas donné leur poitrine, nous sommes bien placés.

Par Charlemagne 1er
Correspondant régional

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