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Politique Publié le samedi 21 février 2009 | Le Temps

Interview / Claude Sahi - Ibrahim Coulibaly (IB): c`est le divorce

Dans cet entretien, Claude Sahi, ex-porte-parole de Ibrahim Coulibaly alias IB explique les raisons de son divorce d’avec son ancien employeur. Il fait également des révélations sur son ex-compagnon. L’homme saisit l’occasion pour se prononcer sur le processus de sortie de crise.

1-Cela fait longtemps qu’on ne vous a pas entendu ; qu’est-ce qui explique ce long silence ?

Ce silence que vous qualifiez de long n’est pas synonyme de non activité. Cela pourrait s’expliquer par une absence prolongée à l’extérieur du pays. Ceci dit beaucoup d’activités ont été faites et peut être pas médiatisées. J’ai parcouru plusieurs capitales européennes et africaines dans le cadre d’une vaste offensive diplomatique.

2-Comment se porte votre parti ?

UNIR se porte relativement bien. Nous avons connu quelques soubresauts, mais nous sommes arrivés, malgré tout à ramener le calme. Au-delà de quelques difficultés, nous continuons d’assumer nos responsabilités.

3-Il n’ya pas longtemps, votre siège a fait l’objet d’un saccage. Mais bien avant cela, vous sembliez y être persona non grata ?

Comment pourrais-je être persona non grata dans mon propre siège ? Tout cela relève de la rumeur, du mensonge véhiculé par ceux-là mêmes qui n’ont rien compris et comprendront difficilement le pourquoi de l’existence d’un parti politique et de son rôle. Tout est parti de la déclaration que j’ai faite depuis Paris le 22 janvier 2008 pour marquer définitivement mon point de rupture politique d’avec IB après la tentative de coup d’Etat dénommée « Noël à Abidjan » qui lui est attribué. Nous n’avons fait que rappeler que L’UNIR est le fruit de la volonté d’hommes et de femmes qui ont convenu librement d’apporter leur contribution pacifique à la résolution de la crise que connaît notre pays depuis le 19 septembre 2002. Je dis et je le répète : on ne crée pas un parti politique pour faire des coups d’Etat ou pour soutenir ceux qui en font.

Ceux ou celles qui véhiculent de telle rumeur ignorent que l’unir est le résultat d’un travail collectif. Ils ignorent surtout que notre parti a vu le jour grâce à un accord politique négocié ainsi que tout son financement sans lequel nous n’aurions jamais pu voir le jour. Car aucune des personnalités formant le carré sacré y compris IB n’avaient les moyens financiers de la mise sur pied d’une telle structure politique. Cela, je le pense, n’est pas su de tout ce petit monde qui s’agite sans comprendre l’esprit et le fonctionnement du parti dont ils s’en réclament.

En portant atteinte au symbole physique qu’est le siège du parti, par cet acte de vandalisme politique, ils pensaient atteindre ma personne et bloquer la dynamique dans laquelle nous sommes engagés. Par cet acte, ils privent ainsi ces nombreux militants de cet important espace de rencontre et d’échange. Nous considérons avec regret, qu’en emportant tout le matériel informatique et bureautique, le mobilier et même la moquette arrachée du sol, jusqu’à piétiner l’armoirie du parti, c’est un acte de désespoir. Il ressort de tout cela, qu’il nous faut un siège plus sécurisé et adapté à nos objectifs.

4-On vous accuse d’avoir trahi IB ?

Cela est injuste. Car, pour avoir fait tout ce parcours avec IB, de Paris jusqu’à Cotonou, il faut savoir que nous étions liés par un contrat de confiance. Nous avons fonctionné tant bien que mal jusqu’en janvier 2006, lors des évènements survenus dans le camp militaire d’Akouédo où j’ai été arrêté, en pleine rue d’Abidjan et jeté en prison pendant plus de (dix) 1O jours pour le fait que j’étais un des plus proches compagnons de route d’IB au moment des faits. Je n’ai recouvré ma liberté qu’après l’intervention des plus hautes autorités de l’Etat.

Après ce fait, nous avons tenu une très importante réunion de mise au point à Cotonou à laquelle ont participé tous les membres du carré sacré. Cette mise au point s’est faite autour des objectifs que nous nous sommes assignés depuis Paris ; objectifs centrés autour du parti politique. Ce fut une réunion de clarification qui a abouti au lancement officiel du parti à Abidjan le 6 juin 2006.
Lors de nos activités, à chaque fois que nous avions eu l’opportunité, nous avons proclamé à la face de la Côte d’Ivoire qu’il fallait, pour la résolution de la crise que connaît le pays, associer tous les acteurs majeurs dont IB. Ce qui nous a valu d’être perçu comme le parti d’IB. Cela, nous l’avons collectivement assumé.

Malgré tous nos efforts pour le rendre indispensable dans la recherche de solution de la crise, IB, qui n’a certainement pas compris la valeur hautement politique de notre méthode, a crée, à notre surprise générale, un cabinet privé qui parlerait en son nom et relayerait ses actions.

Mis devant ce fait accompli, et du fait que des animateurs de ce cabinet privé avaient des responsabilités dans les instances du parti, il devenait stratégiquement important que je garde le silence pour mieux comprendre la finalité de toute cette effervescence.

Face à ce constat, il apparaît évident, clair, sauf pour celui qui refuse de comprendre, que l’UNIR est une œuvre collective et non une propriété d’un individu. Dès lors, pour moi, UNIR relève du patrimoine national.

C’est à partir des évènements de décembre 2007 baptisés « Noël à Abidjan » où, selon plusieurs journaux de la place, y compris le vôtre, IB en serait l’instigateur et des images qu’il nous a été donné de voir, en plus des souvenirs de janvier 2006, que je suis arrivé à la conclusion qu’il existe de profondes divergences de méthodes entre IB et moi.

Voyez-vous, je pense être resté fidèle à l’idéal de départ. Je pense profondément avoir été abusé voire trahi.

Personnellement, partout où je passe, je peux lever la tête. Je ne regrette rien. Je ne me sens donc pas souillé. D’ailleurs, je n’ai rien fait pour le conduire là où il se trouve en ce moment. Lui-même le sait en âme et conscience.

5-Quels sont vos rapports avec IB ?

Je n’ai plus de rapport politique. Toutefois, il reste un aîné, un frère.

6-Et pourtant tout vous liait surtout que vous avez été le principal artisan de sa venue à Cotonou !

Il est vrai que nous avions beaucoup de choses en commun. C’est d’ailleurs cela qui expliquait un peu ma détermination à lui trouver un pays d’accueil en terre africaine.

Je profite de cette opportunité pour remercier une fois de plus les autorités béninoises ainsi que certains amis qui nous ont facilité cet accueil.

Vous savez, pour moi, ainsi que pour bien d’autres compagnons de route, nous pensions sincèrement qu’IB était victime d’une exclusion de la part de ses ex- amis des forces nouvelles. Considérant le symbole qu’il représentait au regard de ce que nous croyions savoir dans sa guéguerre avec ses ex-compagnons, j’ai jugé qu’il était de mon devoir de l’emmener aux portes de la République. Et Cotonou constituait une étape. Il était impensable pour moi, et bien d’autres personnalités, que la Côte d’Ivoire ne pouvait sortir de cette crise qu’en rassemblant tous ses enfants. Or le rassemblement ne peut pas se faire en excluant.

7-Est-ce que vous continuez de vous appeler ?

Non.

8-Certains de ses partisans soutiennent que vous êtes un vendu.

Qui m’a vendu? Parce que pour que je sois vendu, il faut qu’il y ait un vendeur. Qui est ce vendeur ?

9-Vous roulez aujourd’hui avec son ennemi juré Guillaume SORO ?

Ah bon ! Vous me l’apprenez. Vous savez, c’est mon combat contre l’exclusion qui a été à l’origine de ma rencontre avec IB et bien d’autres. Et là, vous me parlez d’ennemi juré. G. Soro serait l’ennemi juré d’IB. Claude Sahy serait l’ennemi juré d’IB ou de Soro. IB lui-même serait certainement l’ennemi juré d’une autre personne. Ainsi de suite. Bon Dieu ! Je pense que ce n’est pas parce que nous ne partageons pas une même idée que nous devons être des ennemis, de surcroît « jurés ». Nous devrons briser cette « chaîne d’ennemi », nous éloigner de ces pulsions mortifères à un moment décisif où le peuple ivoirien aspire à plus de tranquillité, à la paix. Apprenons sans tarder à nous imprégner de la culture du rassemblement, de la tolérance.

10-Selon un journal de la place, vous êtes devenu son chargé de mission à la primature.

Et quoi d’autre encore ! L’on m’a même rapporté que je réside au Golf Hôtel. Tout cela relève de la méchanceté et de l’ignorance des auteurs. Quand on ne connaît pas le fonctionnement d’un Etat, quand on ignore le fonctionnement d’une institution aussi prestigieuse qu’est la Primature, en clair, quand on méconnaît les valeurs de la République, on peut affirmer de façon péremptoire, au détour des touches du clavier d’un ordinateur, la nomination d’un leader d’opinion, de surcroît président d’un parti politique que je suis, à la fonction dont vous parlez. Cela relève tout simplement de l’inculture, de l’ignorance des procédures administratives. Ces personnes sont habitées par la simple volonté de nuire, de ternir mon image.

Vous savez, l’un des défis majeurs qui guette notre génération, est notre capacité à soustraire ces personnes de la misère intellectuelle et les ramener à la lumière des valeurs de la République pour qu’elles s’en imprègnent.

11-Il paraît que tout s’est dénoué lorsque le Premier Ministre était à Paris.

Monsieur, si c’est de moi qu’il s’agit, je n’ai jamais rencontré le Premier Ministre à Paris. Je n’y étais pas lors de son séjour dans l’hexagone.

12-Quelles explications pouvez-vous nous donner sur votre présence à Ouaga lors de la 5è réunion du CEA (Comité d’évaluation et d’accompagnement de l’accord politique de Ouagadougou) ?

Je voudrais tout d’abord vous rappeler que la position officielle de l’UNIR, avant l’avènement de l’accord politique de Ouagadougou (APO), consistait à rechercher l’organisation d’une Conférence Nationale Souveraine qui amènerait le peuple ivoirien tout entier, à trouver en lui-même et pour lui-même la solution de sortie de crise. Cela, nous le croyions, nous permettrait de tracer, dans un consensus national les sillons de la 3è République.

Dès l’annonce par le Chef de L’Etat, Mr. Laurent Gbagbo, en décembre 2006, de sa volonté d’instaurer un dialogue direct avec le chef déclaré de la rébellion, Guillaume Soro, en vue de trouver un règlement interne à la crise, nous, à l’UNIR avons compris que quelque chose d’important se produisait dans le pays. Que le Chef de l’Etat, dans une capacité de dépassement, tende la main au Secrétaire Général des Forces Nouvelles qui l’accepte courageusement; que les deux belligérants armés gérant séparément les deux parties du territoire national décident, dans le cadre d’un accord politique, de sortir définitivement notre pays de la crise, était un acte d’une portée hautement symbolique.

La volonté exprimée par les deux parties à trouver un compromis politique, était en elle-même un fait nouveau qu’il fallait saluer et encourager.

Ainsi, l’idée d’aller à la réconciliation, à la paix n’était plus une simple vue de l’esprit mais devenait une réalité. Il nous fallait désormais ensemble tracer le chemin de la réconciliation, de la paix.

Je souhaite que cet acte symbolique de la main tendue habite tous ceux qui aspirent à gouverner notre pays, et s’éloignent définitivement de l’esprit clanique, tribal et partisan. Notre salut est à ce prix.
C’est pourquoi, nous, à l’UNIR, nous n’avons pas voulu faire de fixation sur l’organisation d’une conférence nationale. L’essentiel pour nous est que les ivoiriens trouvent en eux-mêmes la volonté de remettre la Côte d’Ivoire en mouvement et de rendre à chaque ivoirien la fierté d’appartenir à ce beau pays.

C’est pourquoi, dès la signature de l’accord politique de Ouagadougou (APO), et sa mise en application, nous avons exprimé toute notre volonté et notre disponibilité à accompagner ce processus. Et, je pense que le Facilitateur a été attentif à ce soutien exprimé. C’est à ce titre, que le Président Blaise Compaoré, en sa qualité de Facilitateur, nous a fait l’honneur de nous inviter, le secrétaire général, Coulibaly Fousseni et moi-même à cette 5è réunion du Comité d’évaluation et d’accompagnement de l’accord politique de Ouagadougou (CEA).

Cette invitation a été, pour moi, un message fort pour deux raisons :

°d’abord, à travers cette invitation, le Facilitateur a voulu démontrer son esprit d’ouverture dans sa recherche constante de rassembler plus de volonté autour de cet accord afin de lui donner plus de chance dans son aboutissement, tout en fédérant toutes les initiatives et les bonnes volontés. Nous avons bien compris à travers cette invitation que nous devons participer à la sécurisation du processus de sortie de crise. J’ai la ferme conviction que nous avons le devoir de contribuer à soustraire notre pays de la violence et de l’instabilité.

°ensuite, cette présence devait nous permettre de nous imprégner de l’esprit de l’accord politique de Ouagadougou (APO).

13-Que pensez-vous du processus de sortie de crise ?

Je vous rappelle que l’APO est un compromis politique vital qui doit nous apporter la paix. Celle-ci est à notre portée ; elle ne doit pas nous échapper.

Seule la bonne foi, l’engagement sincère des hommes et des femmes, de tous les acteurs, constituent pour l’essentiel le gage de succès de ce processus.

Pour ma part, je constate que le processus fonctionne tant bien que mal. Je note qu’il ya des avancées considérables, tant sur le plan psychologique que physique.

14-Partagez-vous l’avis de ceux qui pensent qu’il est lent ?

Je les comprends, mais ne partage pas leur avis. Je pense que le traumatisme causé par cette crise est tel que lorsque la paix se trouve à portée de main et qu’on l’aperçoit, alors qu’il nous reste un bout de chemin à parcourir pour l’atteindre, il faut alors comprendre ces impatiences, surtout, si elles sont exprimées par des personnes animées de bonne foi.

Il faut noter que contrairement à tous les accords que notre pays a signés, l’APO n’est pas un « accord clé en main », car il se singularise par sa flexibilité. Ce qui explique la signature d’autres accords complémentaires au regard des réalités constatées dans la mise en œuvre du processus.
15-Etes-vous pour le désarmement avant les élections ou les élections avant le désarmement ?
Il faut sortir de la polémique inutile. Il existe un accord que je soutiens. Il faut rester dans l’esprit de celui-ci et faire converger toutes les énergies disponibles à sa réussite. L’idée clairement exprimée par l’accord politique de Ouaga indique que les élections se situent à la fin du processus.

16-Que dites-vous de la fin de règne des com zones ?

C’est la démonstration que l’APO est un bon accord et que la fin de règne des com zones est un parfait indicateur de la restauration de l’autorité de l’Etat.

17-Pensez-vous que ces seigneurs de guerre vont abandonner leurs privilèges ?

Monsieur, au moment où nous avançons inexorablement vers la sortie crise, au moment où nous tentons de reconstruire la communauté nationale, vous auriez remarqué que le langage s’adapte à l’esprit de réconciliation qui nous habite. On ne parle plus de rebelles, mais d’ex-rebelles. On ne parle plus de zones rebelles, mais de zones CNO (centre nord ouest). Acceptez que ces personnes ne soient pas qualifiées ainsi, ce qui serait votre contribution à l’apaisement des esprits.

Si nous voulons une Côte d’Ivoire débout, une Côte d’Ivoire réunifiée autour des valeurs de la République, ce que j’appelle de tous mes vœux, il est indispensable que ceux qui n’ont pas le droit de porter les armes ne les portent pas. Que les seuls privilèges octroyés soient ceux conférés par la République.

18-Beaucoup d’ivoiriens pensent que le Premier Ministre n’est pas sincère.

Je n’ai pas pour habitude de porter des jugements de valeur sur les personnes et de surcroît le Premier Ministre en fonction. Toutefois, je peux porter un regard sur les actes qu’il accomplit.
Pour ma part, j’observe que le Président de la République, Mr. Laurent Gbagbo a fait confiance à Mr. Guillaume Soro en le nommant au poste de Premier Ministre. Dans la relation entre le Président de la République et le Premier Ministre dans la conduite des affaires de l’Etat pour le retour à une paix définitive, le Chef de l’Etat ne cesse d’affirmer que l’Accord Politique de Ouaga marche. Si nous faisons confiance au Président de la République, alors, faisons confiance à son Premier Ministre.
Faisons confiance en tous ceux qui ont la charge de faire revenir la confiance dans notre pays. Pour ma part, je leur fais confiance.

19-Pour vous, qui est le problème de la résolution de la crise ivoirienne ?

Vous me surprenez par la question posée. Me demander qui est le problème revient à lever un coin de voile sur l’une des causes majeures de la crise que nous vivons, c’est à dire la personnalisation du débat politique dans notre pays.

La crise ivoirienne ne trouve pas son origine dans les évènements du 19 septembre 2002. Elle est bien antérieure.

Vous savez, la question du « qui » nous ramène tristement à la guéguerre des héritiers dès la mort de Félix Houphouët BOIGNY et du souvenir douloureux des méthodes érigées en pratique politique par nos aînés dans le seul but de se neutraliser. Oubliant ainsi qu’ils portaient dangereusement atteinte à la cohésion sociale. Ce n’était qu’un combat personnel et égoïste. Alors que la richesse de notre pays réside dans la diversité de ses cultures, de ses peuples.

Dans la réalité, personne n’aime la Côte d’Ivoire plus que l’autre.

Inspirons-nous, en ces moments sensibles de la main tendue du Président de la République au Premier Ministre, pour nous aussi, tendre la main, chacun à son frère ou à sa sœur, de bonne volonté, qui aime le pays et qui veut le servir. Nous avons un même pays et un même destin. Soyons capables d’écrire ensemble notre histoire au-delà de nos différences, et souvent au-delà de nos engagements politiques.
Je suis profondément convaincu qu’il ne faut pas systématiquement rechercher la solution aux maux de la Côte d’Ivoire dans le « qui pose problème ». Identifions plutôt les obstacles qui peuvent entravés notre marche commune vers la réalisation d’une Côte d’Ivoire retrouvée, où chaque enfant sera fier d’appartenir à cette grande cité.

20-Un mot sur l’opération d’identification et de l’enrôlement.

Je ne peux que me réjouir sur le fait que l’opération d’identification et d’enrôlement a débuté et selon les structures spécialisées qui en ont la charge, elle a atteint sa vitesse de croisière. Certes, il existe des difficultés, mais faisons confiance aux structures chargées de sa mise en œuvre et soyons sereins.

21-Est-ce qu’il n’aurait pas fallut faire la reconstitution des registres avant d’entamer cette opération ?

Oui, c’est une hypothèse. Mais les signataires des accords politiques de Ouaga ont choisi une autre voie. Il faut s’en tenir à cela.

22-D’aucuns disent que les élections n’auront pas lieu cette année à cause justement des problèmes rencontrés au cours de cette opération.

Personnellement, je pense que la course aux élections pour les élections ne me semble pas primordiale. Je suis de ceux qui pensaient qu’il fallait sortir de la logique électoraliste immédiate. Je pense qu’il nous faut attacher une grande importance à la réconciliation. Il nous faut terminer l’identification et l’enrôlement ; vider le processus de tout son contentieux pour parvenir à une liste électorale irréprochable.

Il nous faut briser le climat de méfiance et d’intolérance qui règne autour de ce processus et réapprendre à nous parler, à nous faire confiance.

Ceux qui parlent de la non-tenue des élections cette année doivent certainement avoir des raisons suffisantes. Je continue à penser que nous devons avoir confiance en nos Institutions et aux structures spécialisées que nous nous sommes librement données pour la conduite de cette opération. Il appartient à celles-ci de proposer au Président de la République une date pour la tenue des élections. A ce jour, elles n’ont pas dit que les élections ne se tiendront pas en cette année 2009.
En outre, avec l’implication du Facilitateur, le Président Blaise Compaoré à travers Mr Badini, son représentant permanent basé à Abidjan, à laquelle s’ajoute la certification de l’ONU, il n’ya pas lieu de s’alarmer quant à l’organisation d’élections libres et transparentes.

Entretien réalisé par Yacouba Gbané – yacou06336510@yahoo.fr
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