Visite de gbagbo à l’ouest - Un budget de près d’un milliard adopté

Enfin! Le chef de l’Etat Laurent Gbagbo sera présent dans l’ouest. En tout cas c’est ce qui ressort de la réunion d’information qu’a eue le préfet de Man et président local du comité d’organisation, M Amani Michel, avec les populations. C’était le samedi 21 février dernier au Complexe audiovisuel de la ville. Celui-ci avait à ses côtés le président de la Cour suprême, Tia Koné, le ministre Bleu Lainé, les élus et cadres du département. Annoncée et reportée à maintes reprises-d’abord programmé- au mois de mars 2008, ensuite au mois de décembre de la même année–c’est finalement le 21 mars prochain que le chef de l’Etat arrivera à Man pour une visite de quatre jours dans la région.

Un budget avoisinant le milliard

Si on s’en tient au programme publié par le préfet à cet effet, le chef de l’Etat dès son arrivée le 21, ira à Kabakouma village natal de Guéi Robert. Ce même samedi 21 il animera un meeting à Biankouma. Le lendemain 22 mars sera consacré aux villes de Kouibly et de Bangolo. Le 23 mars le chef de l’Etat sera à Zouan-Hounien et Danané. Et Man clôturera la visite du chef de l’Etat à l’ouest le lendemain avec un meeting au stade Léon Robert. A ce niveau, il est question du renforcement des mesures sécuritaires autour du stade. Et l’on annonce déjà la démolition des commerces qui jouxtent ce stade. Aussi annonce-t-on dès ce lundi, des travaux d’assainissement de la ville de Man. Le budget naguère proposé par les sous commissions dans le cadre de l’organisation de ladite visite qui dépassait le milliard de FCFA a été revu à la baisse. Il se chiffre à huit cent trente six millions trois cent soixante neuf milles trois cent quatre vingt francs (836 369 380 f cfa).


Le couac de la rencontre

Man ne fera pas exception à la tradition. Au cours de la visite du chef de l’Etat trois discours seront prononcés. Un par le maire de la ville, un autre par le président du conseil général et le dernier par le chef de l’Etat. Or Man est un bastion- jusqu’à preuve du contraire- incontestable de l’UDPCI. Puisque la mairie et le conseil général sont détenus par ce parti. Y’aurait-il eu une volonté de faire autrement ? A première vue, non. Car les propos du président Tia Koné sont on ne peut plus clairs sur la question. «Il faut que les choses se passent chez nous comme partout ailleurs. Nous n’allons pas faire le contraire. La tradition veut que ce soit le Maire et le Président du conseil général qui prononcent un discours en des circonstances pareilles», a-t-il indiqué. Cependant si la règle semble respectée, la rédaction des discours a constitué le point d’achoppement de la rencontre du Complexe audiovisuel. Le maire et le président du conseil général qui avaient déjà mis en place leurs comités de rédaction ont été sommés de greffer ces comités à celui crée dans le cadre de la rédaction du livre blanc et présidé par le Pr. Lou Bamba Mathieu. Proposition faite par le ministre Bleu Lainé. C’est à peine si on ne demande pas au professeur Lou Bamba de rédiger les discours à la place de ceux qui vont les prononcer. Des consignes ont même été données que lesdits discours soient lus en comité avant de les prononcer. Et pourtant, on aurait pu faire économie de ce diktat si on s‘en tenait aux recommandations du préfet qui selon une indication du ministre de la justice, recommandait un «discours rassembleur et dénué de tout germe de division». Reste à savoir comment le maire et le président du conseil général perçoivent la question.


Rahoul Sainfort
(Correspondant régional)