Enseignement secondaire et technique - Mamadou Soro (Sg du Synesci) menace : "L’école va fermer en mars"

L’école ivoirienne sera à nouveau dans la tourmente. Le mouvement des syndicats de l’Enseignement Secondaire général et Technique de Côte d’Ivoire entame une grève le mois prochain. C’est ce qui ressort d’une conférence de presse, co-animée par quatre formations syndicales (Synesci ; Synafetpci ; Syndicat Solidarité et la Ces-Ci) hier au siège de la Fédération des Syndicats Autonomes de Côte d’Ivoire (FESACI) à Adjamé. Ces quatre syndicats ont décidé d’arrêter le travail en mars sur toute l’étendue du territoire national. « Nous sommes en train de préparer des actions éclatées dans toutes les régions du pays. L’injustice ne se dénonce pas seulement, elle se combat. Nous rentrerons en mouvement pour instaurer la justice au profit des enseignants. Et mars peut marquer la fin de l’année scolaire», a affirmé le secrétaire général du Syndicat National des Enseignants du Second degré de Côte d’Ivoire (SYNESCI), Mamadou Soro. Il a indiqué que les négociations engagées par le ministère de l’Education Nationale, le directeur de cabinet du ministère de l’Enseignement Technique et le conseiller spécial du président de la République chargé de l’Education n’ont rien donné. « Depuis le 28 septembre 2008, nous avons déposé nos propositions relatives à la grille revalorisée. Mais jusqu’aujourd’hui, rien ! La tutelle ne nous fait pas de proposition concrète. Et le décret portant sur la grille indiciaire revalorisée n’est toujours pas signé» a fait remarquer M. Soro. Avant d’ajouter que le gouvernement est ‘’injuste’’. « Les Magistrats sont descendus dans la rue avec leur toge, leur décret a été signé et suivi d’effets financiers. (…) Depuis novembre dernier, les policiers ont bénéficié d’une hausse de 50.000 Fcfa sur leur salaire. Il n’y pas eu de décret pour cela. C’est injuste ! », a martelé Mamadou Soro. Tout en révélant que le gouvernement est en train de virer des dizaines de millions Fcfa dans les comptes des différentes centrales syndicales. Cela, à l’en croire, pour briser la grève des syndicats. « En tout cas, en mars, l’école ferme. Et nous sommes prêts à croiser le fer et le feu » a assené le secrétaire général du Synesci. Pour mémoire, les enseignants du secondaire général et technique exigent la prise du décret portant adoption de la grille indiciaire revalorisée et la date des effets financiers, le reversement de 17 mois de salaires aux enseignants retraités ‘’maintenus’’. A cela s’ajoute le reversement de deux mois de salaire, retenus du fait de la grève, à plus de deux mille enseignants.

ANZOUMANA CISSE